Vapoter est-il dangereux pour la santé ? Tour d’horizon des études scientifiques sérieuses sur la question.
Le rapide développement du matériel et les nombreuses nouveautés qui paraissent chaque semaine rendent la réponse à cette question compliquée. Les études réalisées sur la cigarette électronique se concentrent toujours sur un ou plusieurs matériels précis, mais il existe plusieurs milliers de références. Ce que l’on peut dire, c’est que la majorité des études s’accorde à dire que le danger posé par la cigarette électronique est moindre que celui du tabac fumé. Depuis 2015, le ministère de la santé britannique parle d’une réduction des dommages « d’au moins 95 % ». Un chiffre qu’il réaffirme chaque année depuis lors.
Sommaire
La science commence à bien connaître l’e-cigarette
Est-ce que la cigarette électronique est dangereuse ? Voilà la question que se posent des millions de fumeurs à travers le monde. Parmi les nombreuses informations à ce sujet, souvent contradictoires, il peut être difficile d’y voir clair et de savoir qui croire. Dans cet article, nous allons tenter de démêler le vrai du faux pour pouvoir, enfin, obtenir une réponse objective, uniquement basée sur des données scientifiques.
L’incohérence du risque absolu
Avant toute chose, il faut bien comprendre ce qu’est une cigarette électronique. Une cigarette électronique, également appelée e-cigarette ou vaporisateur personnel, est un outil de réduction du risque tabagique. Sa forme moderne a été inventée en 2003 par un pharmacien chinois, Hon Lik. Il était à la recherche d’un nouveau moyen de consommer de la nicotine de façon moins dangereuse. Une idée sur laquelle il s’est penché suite au décès de son père d’un cancer des poumons.
La cigarette électronique n’a qu’une seule raison d’être, celle de remplacer le tabagisme. Ainsi, lorsqu’on souhaite étudier les dangers de la cigarette électronique, il convient de toujours les comparer à ceux du tabagisme. L’e-cigarette n’est pas un outil à destination de n’importe qui. Elle ne s’adresse qu’aux fumeurs à la recherche d’un moyen d’arrêter de fumer. Dès lors, sa nocivité doit obligatoirement être comparée à celle des cigarettes de tabac.
Partant de ce principe, il est aisé de comprendre que les nombreuses études scientifiques s’étant penchées sur les dangers inhérents au vapotage, sans les comparer à ceux du tabagisme, n’ont aucune raison d’être. Puisque la cigarette électronique remplacera forcément le tabagisme chez ses utilisateurs, il est obligatoire d’utiliser ce dernier comme référentiel.
Une nocivité moindre par rapport au tabagisme
De nombreuses recherches ont été menées à travers le monde afin d’étudier la nocivité de la cigarette électronique par rapport au tabagisme. L’une des principales a été commandée par le ministère de la Santé britannique dès l’année 2013. Prenant la forme de plusieurs analyses et rapports1, 2, 3 ses conclusions étaient que « vapoter est au moins 95 % moins nocif » que fumer. Un chiffre qui a fait date dans l’histoire de la cigarette électronique puisqu’il est, encore aujourd’hui, régulièrement cité dans les nombreuses études réalisées sur les dangers du vaping. Le Royaume-Uni surveille chaque année les derniers développements scientifiques et n’a encore jamais remis en doute ce chiffre.
Bien sûr, ces recherches menées pour le compte du ministère de la Santé britannique ne sont pas les seules. Partout dans le monde, d’autres analyses ont mis en lumière la moindre nocivité de la cigarette électronique.
Des centaines d’études positives
Toujours en 2013, une étude4 réalisée par des chercheurs s’intéressait au niveau de composés nocifs présents dans la vapeur. Malgré l’ancienneté de ces produits puisqu’il s’agissait alors des premiers modèles de cigarettes électroniques, bien moins évolués que ceux que l’on utilise de nos jours, la vapeur qu’ils produisaient contenait déjà de 9 à 450 fois moins de toxines que la fumée de tabac.
En 2017, après plus d’un an passé à analyser 170 études, l’University of Victoria, au Canada, indiquait dans ses conclusions5 que la vapeur produite par les e-cigarettes ne contient qu’une fraction des substances toxiques présentes dans la fumée de cigarette (18 au lieu de 79).
La même année, une autre recherche6 indiquait que le risque de cancer du vapotage représentait 1 % de celui du tabagisme.
Toujours en 2017, une recherche américaine7 simulait les effets sur la santé publique qu’aurait une transition de tous les fumeurs du pays vers le vapotage d’ici à l’année 2100. Selon les scénarii, entre 1,6 et 6,6 millions de morts pourraient être évités.
Quelques mois plus tard, des scientifiques italiens se penchaient à nouveau sur la composition de la vapeur d’une cigarette électronique. Leurs résultats8 indiquaient un risque de cancer 57 000 fois inférieur par rapport à la fumée de tabac.
Les études confirmant la moindre nocivité de la cigarette électronique par rapport au tabagisme se poursuivent encore aujourd’hui.
Quelques-unes des grandes études sur les effets de la vape sur la santé
- 2012 : Grèce – le docteur Konstantinos Farsanilos démontre que le vapotage n’aurait pas d’effets nocifs aigus sur le cœur.
- 2013 : France – une équipe de chercheurs français a calculé que la durée de vie de la vapeur expirée par un vapoteur n’excéderait pas 11 secondes, soit une durée très faible comparée à celle de 20 minutes pour la fumée de tabac. Dans leurs conclusions, les auteurs soulignent que du fait de sa courte durée de vie, la vapeur ne représenterait « aucun risque réel » pour l’entourage du vapoteur.
- 2013 : USA – la vapeur n’altérerait pas les fonctions respiratoires à court terme.
- 2014 : Italie – les fumeurs asthmatiques qui passent au vapotage amélioreraient leur santé respiratoire.
- 2014 : Espagne – la nicotine absorbée par le « vapotage passif » serait minime et sans répercussion sur la santé.
- 2014 : Royaume-Uni – la vapeur de cigarette électronique contiendrait des substances toxiques dans des concentrations « nettement inférieures à celle du tabagisme ». La vape aurait « clairement le potentiel de réduire la prévalence du tabagisme ».
- 2014 : Royaume-Uni – la cigarette électronique serait « au moins 95 % moins nocive que le tabagisme »..
- 2015 : USA – les CDC n’expriment aucune contre-indication dans le vapotage pour les femmes enceintes.
- 2016 : France – un rapport de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives reconnaît officiellement la cigarette électronique comme un outil de réduction du risque tabagique.
- 2016 : Italie – quatre années de vapotage chez des personnes n’ayant jamais fumé par le passé ne provoqueraient aucun changement physiologique important.
- 2016 : Écosse – le risque de cancer représenté par l’utilisation d’une cigarette électronique serait de 1 % par rapport à celui du tabagisme.
- 2017 : Canada – une méta-analyse rassemblant 170 études conclut que la cigarette électronique est « au moins aussi efficace pour arrêter de fumer que les autres substituts nicotiniques », que rien ne prouve l’existence d’un effet passerelle entre vapotage et tabagisme, que la durée de vie de la vapeur ne dépasse pas 30 secondes contre 18 à 20 minutes pour la fumée de tabac, et que cet aérosol ne contient qu’une fraction des substances toxiques contenues dans la fumée de tabac.
- 2017 : USA – selon le nombre de fumeurs américains qui passeraient à la vape, la cigarette électronique pourrait éviter entre 1,6 et 6,6 millions de décès liés au tabagisme.
- 2017 : Italie – le risque de cancer impliqué par l’utilisation d’un vaporisateur personnel serait 50 000 fois inférieur à celui du tabac fumé.
- 2018 : Royaume-Uni – une nouvelle méta-analyse de plusieurs centaines d’études conclut que l’exposition des vapoteurs au propylène glycol et à la glycérine végétale est jugée « peu préoccupante » et que la vape est susceptible d’être associée à « une réduction du risque global des effets néfastes du tabagisme sur l’organisme ».
- 2018 : USA – trois millions de vies pourraient être sauvées d’ici à 2070 si la cigarette électronique était soutenue par les gouvernements du monde.
- 2020 : Internationale – il n’existerait aucun lien entre le vapotage et des maladies cardiaques.
- 2020 : USA – confirmation que l’utilisation d’une e-cigarette serait bien moins nocive pour l’organisme que le tabagisme. « Ce qui a été le plus surprenant, c’est l’ampleur des changements subis par les personnes du groupe des e-cigarettes », souligne un des auteurs de l’étude.
- 2020 : USA – le vapotage n’induirait aucun stress oxydatif, facteur clé dans les maladies cardiaques..
- 2021 : USA – méta-analyse de trois études qui démontre qu’il n’existerait aucun lien entre vapotage et infarctus.
- 2022 : USA – la vape serait moins nocive que le tabagisme. Dans cette étude, le groupe des vapoteurs a enregistré 92,8 % moins d’incidents cardiaques que celui des fumeurs.
- 2022 : Royaume-Uni – le gouvernement confirme la moindre nocivité du vapotage par rapport au tabagisme pour la 8em année consécutive.
- 2022 : Internationale – le vapotage permettrait de réduire certains symptômes du sevrage tabagique, notamment le stress.
Pourquoi certaines études indiquent que la cigarette électronique est dangereuse ?
Si les données scientifiques indiquant que vapoter est beaucoup moins dangereux que fumer sont légion, il serait malhonnête de dire que toutes les études s’intéressant à la cigarette électronique vont dans ce sens. Il existe de nombreuses études mettant en lumière les dangers du vapotage, plus ou moins graves selon les analyses.
D’abord, il convient d’indiquer que vapoter n’est pas dénué de tout danger. Une réduction des risques ne signifie pas une absence totale de risque. Les poumons humains n’ont été conçus que pour recevoir de l’oxygène. Quand bien même tout indique que la vapeur de cigarettes électroniques contient moins de molécules toxiques que la fumée de tabac, elle en contient tout de même. C’est pour cette raison que le vapotage ne doit être réservé qu’aux fumeurs à la recherche d’un moyen de consommer de la nicotine tout en réduisant les risques pour leur santé.
Méthodologies douteuses, financements opaques, calculs irréalistes…
Concernant les études faisant part de la nocivité du vapotage, plusieurs raisons peuvent expliquer leurs conclusions, qui entrent parfois en totale contradiction avec d’autres.
- La nocivité du vapotage n’a pas été comparée à celle du tabac fumé : comme indiqué précédemment, l’e-cigarette étant là pour remplacer le tabagisme, étudier sa nocivité sans la comparer à ce dernier n’a aucun sens. De nombreuses études ont ainsi mis en lumière que la vapeur d’une cigarette électronique contient certaines molécules potentiellement dangereuses, et se sont arrêtées là dans leur analyse. Mais si l’on compare la quantité de ces molécules à celle présente dans la fumée de tabac, on s’aperçoit qu’elles ne sont finalement qu’en très petit nombre dans la vapeur d’un vaporisateur personnel.
- Des machines à fumer ont été utilisées : la majorité des études réalisées sur le tabagisme utilisent des machines à fumer. Censées reproduire le comportement tabagique d’un fumeur humain, ces machines ne sont pas adaptées au vapotage. En effet, dans le cas d’une cigarette électronique, l’e-liquide, pour se transformer en vapeur, doit d’abord imbiber une fibre qui est en contact avec la résistance. Lorsque cette dernière va chauffer, l’e-liquide dans la fibre va alors être vaporisé. Mais ce procédé demande une certaine attention de la part du vapoteur. Si la fibre n’est pas ou plus assez imbibée d’e-liquide, va alors se produire une bouffée sèche, ou dry hit. Lorsqu’il survient, le vapotage est impossible puisque c’est la fibre elle-même qui se met à brûler. Si les vapoteurs humains se rendent immédiatement compte d’un dry hit puisque son goût insupportable rend tout vapotage impossible, les machines à fumer, elles, ne le savent pas ! La vapeur produite par la cigarette électronique n’est ainsi plus du e-liquide vaporisé, mais du coton brûlé. Une vapeur qui contient alors de très nombreuses molécules toxiques, absentes lors du vapotage dans des conditions normales.
- Trop peu de participants : certaines études, qu’elles soient positives ou négatives, n’ont été réalisées qu’auprès de très petits échantillons. Pour être représentative, une étude ne peut se baser que sur des résultats enregistrés auprès d’un petit nombre de participants. Il n’est pourtant pas rare de voir des études sur la cigarette électronique tirant des conclusions alors qu’elles n’ont été réalisées qu’auprès d’un petit groupe.
- Le passé tabagique ignoré : puisque les vapoteurs sont d’anciens fumeurs, leurs corps ont forcément été victime des méfaits du tabagisme. Certaines études, en voulant étudier la nocivité du vapotage sur le corps humain, n’ont pas pris en compte que les dégâts potentiellement observés pourraient être le fruit du tabagisme passé.
- Des données autodéclarées : dans le cadre de certaines recherches, les scientifiques posent simplement des questions aux participants. Ils y répondent sans qu’aucune vérification médicale ne soit conduite. Ce type d’étude doit être pris avec des pincettes puisqu’il n’existe aucune assurance que les réponses des participants sont vraies.
- La fréquence du vapotage : vapoter tous les jours depuis dix ans, ou n’avoir vapoté que deux fois dans sa vie, provoque des effets bien différents sur le corps. Pourtant, certaines études ne prennent pas en compte cette fréquence d’utilisation de la cigarette électronique.
- Le manque de données : certaines recherches n’indiquent pas les procédés utilisés pour arriver à leurs résultats. Il est ainsi impossible pour les autres scientifiques de les reproduire afin de vérifier leurs conclusions.
- Le type de cigarette électronique utilisé : depuis la popularisation du vapotage autour de l’année 2010, son marché est très dynamique. Les modèles d’e-cigarettes ont énormément évolué entre les premiers appareils et ceux que l’on utilise aujourd’hui. Des différences dans leur fonctionnement qui modifient profondément les composés de la vapeur qu’elles produisent. Pourtant, certaines études se penchent encore sur les effets du vapotage à l’aide d’appareils qui ont plus de dix ans.
- Les erreurs de calcul : bien que rares, il arrive que les auteurs d’une étude fassent tout simplement des erreurs de calcul, faussant les résultats de leur recherche.
- La fréquence d’exposition à la vapeur : un vapoteur n’est exposé à la vapeur de sa cigarette électronique que lorsqu’il l’utilise. Certaines études ont réalisé des recherches sur des animaux en les exposant à la vapeur 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Une exposition très éloignée de celle réellement vécue par les vapoteurs humains.
- La quantité d’e-liquide vapotée : comme pour la fréquence d’exposition à la vapeur, certaines analyses se sont penchées sur les dangers du vapotage sans tenir compte des quantités d’e-liquides réellement vapotées par les utilisateurs d’une cigarette électronique.
- Les commanditaires de l’étude : la cigarette électronique représente un danger pour de nombreuses industries. Grâce à son efficacité pour arrêter de fumer, elle se place comme un véritable challenger pour certains laboratoires pharmaceutiques dont des revenus peuvent provenir de la vente de médicaments d’aide au sevrage tabagique. Certaines études sont également conduites à des fins politiques. Aux États-Unis par exemple, il n’est pas rare que de puissants organismes demandent à des chercheurs peu scrupuleux de réaliser une étude qui viendra confirmer le message qu’ils souhaitent passer, peu importe la manière dont est réalisée l’étude. De telles pratiques sont régulièrement décriées par la communauté scientifique internationale.
Les études mal réalisées sur la cigarette électronique sont nombreuses. Nous avons répertorié certaines des pires études scientifiques sur le vapotage en mettant en lumière les problèmes qu’elles comportent, le plus souvent soulevés par la communauté scientifique.
3 Nutt, D.J., et al., Estimating the harms of nicotine-containing products using the MCDA approach.European addiction research, 2014. 20(5): p. 218-225
4 Levels of selected carcinogens and toxicants in vapour from electronic cigarettes (Tobacco Control, 6 March 2013) – Maciej Lukasz Goniewicz, Jakub Knysak, Michal Gawron, Leon Kosmider, Andrzej Sobczak, Jolanta Kurek, Adam Prokopowicz, Magdalena Jablonska-Czapla, Czeslawa Rosik-Dulewska, Christopher Havel, Peyton Jacob, Neal Benowitz – http://tobaccocontrol.bmj.com/content/early/2013/03/05/tobaccocontrol-2012-050859.abstract
5 Clearing the Air: A systematic review on the harms and benefits of e-cigarettes and vapour devices. Victoria, BC: Centre for Addictions Research of BC
6 Stephens WE Comparing the cancer potencies of emissions from vapourised nicotine products including e-cigarettes with those of tobacco smoke – Tobacco Control – Published Online First: 04 August 2017. doi: 10.1136/tobaccocontrol-2017-053808
7 Levy DT, Borland R, Lindblom EN, et al Potential deaths averted in USA by replacing cigarettes with e-cigarettes – Tobacco Control – Published Online First: 02 October 2017. doi: 10.1136/tobaccocontrol-2017-053759
8 Mauro Scungio, Luca Stabile,Giorgio Buonanno. Measurements of electronic cigarette-generated particles for the evaluation of lung cancer risk of active and passive users. Journal of Aerosol Science. doi.org/10.1016/j.jaerosci.2017.10.006
Cet article ne constitue pas un avis médical. En cas de doute, rapprochez-vous d’un professionnel de santé.
Les questions fréquentes sur les dangers de la cigarette électronique
La science s’accorde pour dire que la cigarette électronique représente une fraction des risques du tabagisme. Le fait de remplacer le tabac par le vapotage aurait ainsi de nombreux bienfaits pour la santé. Cependant, l’inhalation de vapeur dans le cadre de l’utilisation d’une e-cigarette n’est pas un geste anodin et ne doit être réservée qu’aux fumeurs désireux d’arrêter ou de réduire leur consommation de tabac.
Depuis 2015, le ministère de la Santé britannique considère le vapotage comme « au moins 95 % moins nocif » que le tabagisme.
La majorité des méfaits du tabagisme pour les poumons provient des substances toxiques provoquées par la combustion du tabac. L’absence de tabac et l’utilisation d’une cigarette électronique n’impliquant aucun phénomène de combustion, ces risques devraient être amoindris. Plus d’études sont cependant nécessaires à ce sujet afin d’apporter une réponse définitive.
Plus d’études à ce sujet sont nécessaires afin de pouvoir répondre précisément à cette question. Les données actuelles se montrent rassurantes et le vapotage n’aurait qu’un effet minime sur le cœur. En revanche, il est prouvé que la nicotine provoque une augmentation du rythme cardiaque.
Il n’existe pas encore d’étude relative aux dangers posés par le vapotage sur les cheveux spécifiquement. En revanche, le tabagisme étant nocif pour eux en raison des milliers de substances toxiques contenues dans la fumée de tabac, les risques du vapotage pour la chevelure devraient être moindres grâce à l’absence de la plupart de ces substances dans la vapeur d’une e-cigarette. Cependant, la nicotine, qu’elle provienne du tabagisme ou du vapotage, abîmerait les cheveux.
La plupart des méfaits du tabagisme pour les dents proviennent de la présence de monoxyde de carbone dans la fumée de cigarette. La quantité de ce composé étant moindre dans la vapeur de cigarette électronique, ses effets sur la dentition devraient être amoindris. La nicotine reste toutefois connue pour provoquer une vasoconstriction des vaisseaux, qui pourrait également toucher ceux de la gencive.
Comme pour d’autres parties du corps, les méfaits du vapotage sur la peau devraient être réduits par rapport à ceux provoqués par le tabagisme grâce à une quantité de radicaux libres beaucoup plus faible dans la vapeur d’une e-cigarette que dans la fumée de tabac (de l’ordre de 1 000 fois inférieure).
Les dangers de la cigarette électronique pour les yeux devraient être réduits par rapport au tabagisme. En revanche, la nicotine ayant des effets délétères sur cet organe, son utilisation n’est pas dénuée de tout risque.