L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le vapotage

Bon à savoir

L’OMS est un organisme international qui travaille en collaboration avec les décideurs politiques, la société civile, le secteur privé ainsi que les partenaires mondiaux de santé, dans le monde entier.

Sa principale mission consiste à aider à l’élaboration de plans de santé nationaux.

Un avis sur la vape qui diverge au fil des ans

  • 2012 : la cigarette électronique commence à se répandre à travers le monde et l’OMS semble dépassée par les événements. À cette époque, l’organisme se questionne sur sa politique à ce sujet. Plus tard cette année-là, un premier rapport préconise d’interdire la vente du vaporisateur personnel. 2012 marquera également la première coalition scientifique, formée de plus de 350 chercheurs à l’époque, s’insurgeant contre cette recommandation.
  • 2013 : le ton continue de durcir puisqu’une note interne, envoyée aux employés de l’organisation, les informe de l’interdiction de vapoter dans les bureaux ainsi que dans les voitures de fonction. La même année, elle publie un nouveau rapport soulignant les dangers du vapotage.
  • 2014 : suite à une nouvelle montée au créneau de scientifiques, l’OMS revient sur sa préconisation de 2012 et recommande désormais d’interdire la vente de cigarettes électroniques uniquement aux mineurs.
  • 2015 : l’OMS met à jour ses recommandations sur le vapotage. Celles-ci sont bourrées de contradictions et semblent démontrer que l’organisme ne sait toujours pas sur quel pied danser au sujet du vaping.
  • 2016 : l’Organisation mondiale de la santé publie un document censé servir de support aux débats qui auront lieu cette année-là lors de la Conférence des parties. Au paragraphe 5, elle indique que si la majorité des fumeurs qui ne peuvent pas ou ne veulent pas fumer passent à un dispositif moins nocif, cela représenterait « une amélioration de santé publique significative ». Un espoir pour l’avenir de la vape ?
  • 2019 : malgré les preuves scientifiques qui s’accumulent, l’OMS indique qu’il n’existe pas assez de données pour jauger des méfaits sur la santé du vapotage par rapport au tabagisme.
  • 2020 : l’Organisation publie une foire aux questions sur le vapotage. Parmi ses réponses, 10 d’entre elles sont considérées par de nombreux experts comme partiellement fausses ou complètement erronées. La même année, lors de la Journée mondiale sans tabac, l’OMS fait de la vape son cheval de bataille principal. Plus tard, l’organisme ira même jusqu’à citer une étude scientifique, qui a été rétractée, pour souligner les soi-disant liens qui existeraient entre vapotage et maladies cardiaques.
  • 2021 : le Royaume-Uni, pays qui prône la réduction du risque tabagique grâce au vapotage, menace de diminuer ses financements à l’OMS si elle continue de tenir sa position antivape. En fin d’année, l’organisme persiste et signe en publiant un nouveau rapport antivape, corédigé avec Bloomberg Philantropies, organisme aux mains du milliardaire éponyme, connu pour ses positions anti cigarette électronique. Un rapport qui conduira un ancien directeur de l’OMS à s’en prendre à son ex-employeur en l’accusant d’axer ses décisions selon le bon vouloir de Bloomberg, son principal donateur.
  • 2022 : les rapports contre la cigarette électronique continuent de paraître.
  • 2023 : l’OMS publie plusieurs rapports contre la cigarette électronique. Elle y préconise d’interdire les produits de la vape lorsque c’est possible, et d’en restreindre l’utilisation au maximum le cas échéant. Le vaporisateur personnel continue d’être présenté comme un produit de l’industrie du tabac dont le seul objectif est d’attirer de nouvelles générations (les mineurs) dans une addiction à la nicotine.
  • 2024 : tandis que l’organisme choisit de faire du vapotage sa cible prioritaire à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, plusieurs anciens dirigeants de l’OMS fustigent sa position par rapport à la cigarette électronique, n’hésitant pas à dire que celle-ci n’a « aucune justification scientifique ».

L’OMS, organisme respecté à l’international, lutte depuis plusieurs années contre la cigarette électronique. Une position qui pousse régulièrement des scientifiques du monde entier à s’en prendre à elle.

La science ignorée…

Depuis l’arrivée sur le marché du vaporisateur personnel, l’OMS indique l’étudier. Pourtant, malgré les études scientifiques à ce sujet, l’organisme semble ne retenir que les travaux dont les conclusions l’intéressent.

Si, les premières années, l’étude du vaping n’en était qu’à ses balbutiements, la science a rapidement comblé ses lacunes. Plusieurs milliers de recherches ont alors été conduites à travers le monde entier.

Malgré les preuves qui s’accumulent et semblent démontrer que vapoter est considéré comme étant beaucoup moins nocif que fumer, l’OMS ne l’entend pas de cette oreille et continue de publier différents rapports allant contre la cigarette électronique. Ses recommandations sont toujours axées autour du même principe : il faut interdire, ou au moins strictement réglementer la vape.

… donc elle contre-attaque

Depuis 2012, de nombreuses lettres ouvertes ont été envoyées à l’OMS, signées par plusieurs centaines de scientifiques dans le monde.

Toutes lui reprochent d’aller à contresens des preuves s’accumulant quant à la moindre nocivité du vapotage par rapport au tabagisme. Robert Beaglehole, ancien directeur du département des maladies chroniques et de la promotion de la santé à l’OMS, va même jusqu’à fustiger l’organisme qui l’a employé durant des années, l’accusant d’ignorer la science au détriment des idées de son principal donateur, Michael Bloomberg, milliardaire foncièrement antivape.

L’entrisme de l’argent dans les politiques de santé publique

Michael Bloomberg est un homme d’affaires devenu multimilliardaire avec les années. En 2023, sa fortune personnelle était estimée à 94,5 milliards de dollars, selon Forbes.

Parmi les nombreuses utilisations de son argent, l’homme, qui a également occupé le poste de maire de New York pendant plus de 11 ans, se trouve une association à but non lucratif, baptisée Bloomberg Philanthropies. Selon ses propres mots, son objectif est « d’assurer une vie meilleure et plus longue au plus grand nombre de personnes en se concentrant sur cinq domaines clés : les arts, l’éducation, l’environnement, l’innovation gouvernementale et la santé publique ».

Concernant le secteur de la santé publique, l’association se focalise autour de grands sujets distincts comme la prévention des risques routiers, alimentaires, liés aux drogues, mais aussi au tabagisme.

Ce dernier point est crucial puisqu’il concerne directement le vapotage. Aux États-Unis, la cigarette électronique étant considérée comme un produit du tabac, de nombreuses associations, dont Bloomberg Philanthropies, la combattent au même titre que le tabagisme.

Pour elles, il est vital d’éviter que le vapotage ne se répande parmi les populations du monde, puisque considéré comme aussi dangereux pour la santé que la consommation de tabac fumé.

Ainsi, puisque l’OMS poursuit un objectif similaire au sien, le milliardaire, par le biais de sa fondation, lui adresse régulièrement des dons de plusieurs centaines de millions de dollars.

Problème, au fil des ans, les philanthropes milliardaires comme Michael Bloomberg ou Bill Gates, seraient devenus la deuxième plus grosse source de revenus de l’OMS. Rendant de fait l’organisme très dépendant de leurs dons.

Et quelle meilleure manière pour plaire à ses donateurs que d’aller dans leur sens ? Ce que semble faire l’OMS avec sa politique antivape, qui a tout pour satisfaire les idées prohibitionnistes de Bloomberg, son fidèle donateur.

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