Les guides de la cigarette électronique

Les guides de la cigarette électronique
Pour bien démarrer dans le monde de la cigarette électronique

Cette catégorie regroupe tous les guides de la rédaction du Vaping Post afin de permettre aux vapoteurs de mieux connaître la cigarette électronique.

Tout savoir sur la vape

Destinés aux vapoteurs débutants comme aux plus expérimentés, nos guides tentent de couvrir tous les sujets qui touchent directement à la cigarette électronique en tant qu’outil de sevrage tabagique.

Que vous vous questionniez sur la nicotine, le Do it yourself ou le fonctionnement d’une batterie, tous ces guides couvrent un sujet en profondeur.

Tous nos guides sur la cigarette électronique

Qu’est-ce qu’une cigarette électronique ?

Une cigarette électronique, autrement appelée « vaporisateur personnel », « vapoteuse » ou encore « vaporette », est un dispositif électronique qui permet de vaporiser une solution à base de propylène glycol et de glycérine végétale, le plus souvent aromatisée et pouvant contenir de la nicotine.

L’invention du concept de l’ecig remonte aux années 1950, mais les modèles industriels que nous connaissons aujourd’hui doivent leur origine à l’invention du pharmacien chinois Hon Lik.

D’où vient la vapeur ?

Explication du fonctionnement d'une cigarette électronique

Pour créer de la vapeur, la vapoteuse a besoin de e-liquide. On l’introduit dans un clearomiseur pour qu’il y imbibe la fibre contenue dans une résistance faite de métal. Puis on appuie sur le bouton de la batterie reliée au clearomiseur. Sous l’effet de l’électricité, la résistance chauffe et vaporise l’e-liquide.

Les différents modèles de vaporisateurs personnels

La cigalike

CigalikeLa cigalike est le modèle de clope électronique le plus ancien. Le terme vient de l’anglais “cig-a-like”, qu’on peut traduire par « qui ressemble à une cigarette ». Elle imite donc la forme d’une cigarette de tabac traditionnelle.

Attractive au premier abord pour le fumeur, une cigalike n’offre généralement que très peu d’autonomie et produit très peu de vapeur. Nous vous conseillons donc d’éviter ce type de modèle si vous êtes dans une démarche de sevrage tabagique.

Une cigalike a l’autre inconvénient de fonctionner sur un système fermé, c’est-à-dire qu’elle nécessite le plus souvent l’achat de recharges d’e-liquide uniquement compatibles avec la marque de la cigalike achetée, ce qui rend le choix très réduit et le prix souvent assez élevé.

Le tube Mod

Tube ModLe tube Mod est un vaporisateur plus volumineux que la cigalike, mais toujours de forme cylindrique, “Mod” étant l’abréviation de “modified” en anglais (modifié). Très efficace, il intègre une batterie de grande capacité (amovible ou non) pour permettre une utilisation journalière.

La plupart des tubes Mods proposent des réglages qui permettent d’ajuster la qualité de « vape » en fonction de ses besoins, alors que d’autres, plus simples, sont déjà réglés pour fonctionner avec un clearomiseur fourni (dans le cas des kits prêts à l’emploi). Pour aller plus loin, lire notre guide sur les clearomiseurs.

L’avantage des tubes Mods est de reposer sur un système ouvert, au contraire des cigalikes ou des pod Mods que nous aborderons plus bas. Ainsi, il vous sera possible de changer de saveurs d’e-liquides pour varier les plaisirs et personnaliser votre vape au mieux.

Le box Mod

Box ModLe box Mod ne diffère du tube Mod que par sa forme rectangulaire ou carrée. Très en vogue, il tend à remplacer le format tube. L’avantage des box repose sur la possibilité de contenir plusieurs batteries amovibles (accus), qui permettent d’augmenter l’autonomie de l’appareil. L’ergonomie d’un box Mod est appréciée pour son agréable prise en main. Pour aller plus loin, lire notre guide sur les box Mods.

Le pod Mod

PodLe Pod utilise un principe similaire à la cigalike, avec un système propriétaire le plus souvent, sans pour autant reproduire la forme d’une cigarette traditionnelle. Son format en forme de clé USB permet de le transporter très facilement dans une poche. Plus performant pour sa production de vapeur ou sa diffusion de nicotine que la cigalike, le pod Mod pêche en revanche par une autonomie très restreinte obligeant l’utilisateur à recharger l’appareil régulièrement.

Il est de plus en plus fréquent de constater que des fabricants de pod Mods s’associent avec des sociétés spécialisées dans l’e-liquide pour intégrer dans leurs cartouches des produits de marques reconnues. En revanche, le vapoteur sera contraint d’utiliser uniquement les recharges compatibles avec l’appareil acheté.

La vape et la santé

Un médecin tenant un stéthoscope

Vous vous posez la question de savoir si la vaporette est dangereuse pour la santé et c’est tout à fait légitime. Pour faire simple, la réponse est oui, l’ecig est potentiellement dangereuse pour la santé, au même titre que de nombreux autres produits de consommation courante, mais elle offre une réduction des risques très importante face au tabac fumé.

La chose la plus importante c’est d’arrêter de fumer. Choisissez la méthode qui vous convient le mieux.

Des centaines d’études spécialisées sur le sujet paraissent chaque année dans le monde, et il est possible d’affirmer formellement aujourd’hui que la vape offre une réduction considérable des risques pour le fumeur qui passe entièrement du tabagisme à la vape.

Quel est exactement le niveau de danger de la vape ?

Un homme utilise une cigarette électronique en buvant un café

Il est très difficile de donner un chiffre exact sur le pourcentage de réduction des risques face au tabac fumé, néanmoins le département de santé britannique a osé le faire en 2015, par nécessité afin d’informer la population sur les avantages que permet d’apporter ce produit dans la santé publique.

La cigarette électronique offre une réduction des risques de 95 % face au tabac fumé.

Public Health England (PHE) a affirmé en 2015, par un rapport scientifique indépendant, que le vaporisateur était 95 % moins dangereux que le tabac fumé. Depuis, d’autres organismes de santé publique ont suivi, c’est le cas notamment du Royal College of Physicians (RCP) et de l’Université de Victoria au Canada.

Si d’autres rapports, comme ceux régulièrement publiés par l’OMS, sont moins optimistes sur les bénéfices généraux de l’e-cigarette, et peuvent par exemple remettre en question son efficacité dans le sevrage tabagique, soulever le risque de renormalisation de l’acte de fumer ou encore la crainte d’une passerelle vers le tabagisme chez les jeunes, il existe en revanche un consensus sur la réduction des risques qu’apporte la vape face au tabac fumé. 

L’alternance entre cigarette de tabac et cigarette électronique n’apporte que très peu d’intérêt pour la santé.

Il est important de noter que le gain de santé pour le fumeur ne sera jugé optimal que s’il arrête complètement de fumer. En effet, le double usage vape et tabac n’apportera que des effets positifs sur la santé potentiellement très modérés. En continuant à s’exposer, même de manière réduite, au monoxyde de carbone, nitrosamines, goudrons et particules fines du tabac, le fumeur continue de mettre sa vie en danger. Cela ne veut pas dire qu’un « vapofumeur » doit être découragé, bien au contraire.

Utiliser une vapoteuse en alternance avec le tabac est un premier pas vers l’abandon de la cigarette, mais nous pensons que le fumeur doit garder cet objectif en tête. Utiliser sa vaporette uniquement dans les endroits où il est interdit de fumer par exemple, ne représente pas à nos yeux une tactique intéressante pour la santé.

Si la vape offre une réduction des risques de 95 %, quels sont les 5 % restants ?

Une femme tient une cigarette électronique dans une main et des cigarettes de tabac dans l'autre

Il est encore difficile de répondre avec précision à cette question, mais la vapeur d’une e-cig peut contenir, à des niveaux généralement très faibles, des composés jugés nocifs pour la santé. Certaines études tentent par exemple de repérer des composés organiques volatils (COV) dans la vapeur. Les plus cités dans les travaux scientifiques sont issus de la famille des aldéhydes. On parlera souvent dans le cas de la vape de traces de formaldéhyde, d’acroléine ou encore d’acétaldéhyde.

La vapeur peut contenir des traces de composés organiques volatils (COV) dangereux pour la santé.

Les niveaux de concentration de ces composés sont très généralement bien inférieurs à ceux compris dans la fumée de cigarette de tabac, qui elle en compte des milliers. En revanche, de fortes variations peuvent être constatées en fonction de la configuration de l’appareil, par exemple sa puissance, son hydratation en e-liquide ou sa fréquence d’utilisation.

Il est très important de vérifier que le réservoir soit correctement alimenté en e-liquide.

Pour réduire au maximum la production éventuelle de composés organiques volatils dans la vapeur de cigarette électronique, nous vous conseillons en premier lieu de toujours veiller à ce que la résistance de votre atomiseur ou clearomiseur soit correctement alimentée en e-liquide. Nous vous conseillons également d’espacer au maximum les bouffées afin de ne pas surchauffer votre résistance. Veillez aussi à changer régulièrement votre résistance (toutes les deux semaines au minimum en cas d’utilisation quotidienne). Enfin, il est indispensable de conserver un bon équilibre entre la valeur en ohm de votre résistance et l’intensité (en volt) ou la puissance (en watt) de votre vaporette. Si la vapeur vous irrite anormalement la gorge (en dehors du hit normal provoqué par la nicotine), vérifiez ces trois points.

Demandez conseil à votre vendeur ou consultez la notice d’utilisation de votre matériel pour connaître les valeurs habituelles à respecter. Un tableau d’équivalence est accessible dans notre article sur les résistances (ne pas dépasser les 4 V nous semble cohérent).

Les effets à long terme ne seront pas connus avant très longtemps.

Pour conclure cette partie sur la santé et les risques associés à l’utilisation du vaporisateur personnel, il existera toujours un doute sur les effets à long terme pour la simple raison que déontologiquement, les chercheurs ne peuvent demander à des non-fumeurs de vapoter, et encore moins sur de très longues périodes. Seules les grandes études épidémiologiques pourront répondre, peut-être, dans cinquante ans, à cette question. Mais sur le papier, les risques majeurs généralement associés au tabagisme (cancer, maladies cardiovasculaires ou respiratoires) semblent très réduits, voire complètement écartés, avec la vape.

Est-ce que le vaporisateur permet efficacement d’arrêter de fumer ?

Plusieurs cigarettes de tabac posées sur une table avec une cigarette électronique

Les études qui se sont intéressées au sevrage tabagique avec l’aide de cigarettes électroniques annoncent des chiffres très variés. Certaines études comme celle de l’université de Melbourne en Australie rapportent par exemple un taux d’efficacité de 18 %, une autre au Royaume-Uni parle d’un taux d’arrêt de 28 %, ou encore une méta-analyse américaine (c’est-à-dire une étude qui analyse un ensemble d’études) relate une efficacité de 18 %. 

6 millions d’européens ont déclaré s’être arrêtés de fumer grâce à la cigarette électronique.

La réelle efficacité dans le sevrage ne peut se faire que par des études très complexes (comme des études comparatives randomisées) qui sont encore très rares aujourd’hui, car très coûteuses, mais ce que l’on peut retenir jusqu’à présent c’est que la cigarette électronique présente au moins, ou si ce n’est plus, la même efficacité que les méthodes pharmaceutiques habituellement vendues sur le marché (patchs, gommes à mâcher, inhalateurs, etc.).

À titre d’exemple, une enquête européenne de grande envergure a montré que 6 millions se seraient déjà sevrés du tabac grâce à la cigarette électronique. Si les enquêtes n’ont pas une grande valeur scientifique, cela permet de juger du potentiel de l’e-cigarette dans une perspective de santé publique.

En 2020, la célèbre organisation Cochrane a également conduit une revue de toute la littérature scientifique disponible à ce sujet. Ses conclusions indiquent que la cigarette électronique serait près de 2 fois plus efficace que les autres substituts nicotiniques (patchs, gommes à mâcher etc.).

Est-ce que la cigarette électronique est dangereuse pour l’entourage ?

La cigarette électronique est infiniment moins dangereuse pour l’entourage que le tabac fumé, mais elle n’est pas exempte de risque potentiel pour les personnes qui se trouvent à côté de vous. Comme d’habitude, les études se contredisent un peu, mais on pourra noter que pour une grande majorité d’entre elles, l’exposition pour l’entourage est très réduite. Les raisons essentielles reposent sur le fait qu’il n’y a pas de combustion et que la nature de la vapeur est extrêmement moins nocive pour l’organisme.

Le vapotage passif est à la limite de la signification clinique, mais il existe.

De plus, avec la vaporette il n’y a pas de courant secondaire, c’est-à-dire que l’e-cigarette ne produit pas de vapeur si on le l’active pas, a contrario d’une cigarette de tabac qui, posée dans un cendrier, produit une fumée extrêmement nocive (combustion lente). De plus, la durée de vie de la vapeur dans l’air ambiant est très réduite comparée à celle de la fumée du tabac.

Le site stop-tabac.ch édité par l’université de Genève explique que « si les conséquences pour la santé du vapotage passif sont moins importantes que l’exposition passive à la fumée du tabac, voire à la limite de la signification clinique, on ne peut pas dire aujourd’hui que l’exposition passive à l’aérosol de l’e-cigarette ou vapotage passif n’existe pas ».

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Ghyslain ARMANDCet article a été rédigé en avril 2017 par Ghyslain Armand, ancien fumeur, fondateur du Vaping Post, rédacteur en chef de Vaping Post magazine et co-réalisateur du film Beyond the Cloud.

Magazine en ligne engagé dans la réduction des risques depuis 2010, le Vaping Post couvre l’actualité de la vape, comme outil de lutte contre le tabagisme, et propose des guides et des tests à destination des consommateurs.

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