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E-liquide DIY : la conservation des e-liquides

Mis à jour le 31/01/2024 à 19h25
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Le DIY permet de réaliser de grandes quantités de liquide, ce qui impose d’être plus rigoureux sur leur conservation. Voici les quelques astuces nécessaires pour garder vos e-liquides à l’abri du temps qui passe.

Les limites de la conservation des e-liquides

Les liquides de cigarette électronique se conservent plutôt bien, ce qui ne veut pas dire indéfiniment. Les e-liquides prêts-à-vaper mentionnent toujours une date de péremption, soit sous la forme de “DLC”, la date limite de consommation, soit “DLU”, date limite d’utilisation, soit de “DLUO”, date limite d’utilisation après ouverture. Dans les deux premiers cas, il s’agit de la date limite d’utilisation d’une bouteille qui n’a pas été ouverte, dans le troisième le temps dont vous disposez pour vaper le liquide après avoir ouvert la bouteille. Vous avez également des informations sur la date de fabrication du liquide, ou du moins son lot de production.

Bouteille ouverte ou pas, le liquide finit par se dégrader mais le processus s’accélère une fois la bouteille ouverte. L’air est manifestement un facteur important dans la conservation, auquel on peut ajouter la chaleur et la lumière. Ces facteurs influencent la conservation des liquides autant que celle des composants individuels du DIY : les bases, les arômes et la nicotine en subissent tout autant les effets.

Les éléments à éviter pour une bonne conservation

L’air

L’existence même de la DLUO est tout ce qu’il y a de plus explicite sur l’influence négative de l’air sur la conservation des liquides. L’air contient environ 20% d’oxygène, donc 20% d’oxydant. L’oxydation est à l’origine de la rouille par exemple, et l’effet est dans le même registre sur les molécules de votre e-liquide. Il ne va pas rouiller bien entendu, mais ses molécules vont être altérées.

On ne va pas faire ici un cours de chimie que je serais de toute façon incapable de donner, mais le résultat sur les arômes peut-être leur atténuation, ils seront donc moins intenses, leur disparition, ce qui règle la question, ou leur altération, rarement bénéfique. Pour ce qui est de la nicotine, elle s’oxyde en cotinine, qui n’est pas toxique mais n’a pas les effets de la nicotine, elle ne sert donc plus à grand chose. La base s’oxyde également, de manière différente pour la glycérine végétale et le propylène glycol, mais pas en bien dans les deux cas.

La chaleur

On l’a vu dans l’article consacré au steep, la chaleur accélère la maturation des e-liquides en accélérant les réactions chimiques. Ce qui peut être bénéfique pendant cette première période cesse de l’être ensuite, la chaleur ne faisant alors qu’accélérer le processus de péremption. Plus le liquide est stocké à la chaleur, plus il se périme rapidement. Et plus la température est élevée, plus le liquide vieillira vite, la température de 40 °C représentant tout de même une limite à ne pas dépasser quoi qu’il arrive. En caricaturant, faites bouillir votre liquide, l’effet sera immédiat, vous pourrez au mieux en faire une bougie si c’était du 100%VG.

La lumière

Il s’agit principalement des UV, les rayons ultra-violets présents surtout dans la lumière du soleil. Les mêmes qui décolorent les peintures et les papiers-peints, et dont l’effet est assez similaire sur les e-liquides. Ils dégradent les arômes, et encore plus rapidement la nicotine. C’est même visible au brunissement des liquides nicotinés. A ce propos, le liquide ne devient pas impropre à la consommation s’il a pris cette teinte ambrée caractéristique. L’effet de la nicotine est atténué lorsqu’elle brunit, mais elle n’en devient pas toxique pour autant.

Bien conserver ses e-liquides

La conservation des e-liquides concerne autant les liquides prêts-à-vaper que le DIY, mais les quantités produites dans le second cas rendent la question plus critique. On achète rarement ses e-liquides six mois à l’avance, par contre on fera plus facilement 200 ml de son liquide préféré, et sa conservation est de ce fait plus sensible.

A court terme

Conserver ses liquides quelques jours ou semaines n’impose pas de conditions particulières. Evitez leur simplement les grandes chaleurs en été ou la proximité d’un radiateur en hiver, l’exposition en plein soleil et rebouchez bien les bouteilles après utilisation.

L’oxydation peut néanmoins poser un souci assez rapidement, en particulier pour les bouteilles de grande capacité. Si vous mettez un mois à les finir, le liquide sera dans une bouteille relativement vide dont l’air sera renouvelé  à chaque ouverture. Les saveurs auront déjà perdu un peu de leur intensité en une semaine, et cela deviendra vraiment sensible après 15 jours. Si vous faites 300 ml de votre liquide favori, n’hésitez pas à le répartir ensuite en 10 bouteilles de 30 ml. Le liquide de chacune n’aura pas le temps de s’oxyder entre l’ouverture initiale et la fin de la bouteille.

A long terme

Plus le liquide doit être stocké longtemps, et plus les facteurs accélérant le vieillissement doivent être minimisés. Pour un stockage de plusieurs mois, il faudra être plus rigoureux que pour une semaine. La conservation maximale d’un liquide oscille en tout état de cause entre un an et deux ans selon sa composition et sa conservation. Au-delà, on arrive à une zone floue qu’on préfère éviter par précaution. Vaper un liquide périmé depuis un an ne vous tuera pas, cela ne signifie pas que ce soit recommandé.

Pour éviter l’oxydation, remplissez vos bouteilles à ras bord, de manière à laisser le moins d’air possible à l’intérieur. Moins d’air entre le bouchon et le liquide, c’est moins d’oxygène, donc moins d’oxydation. N’hésitez pas à faire plusieurs petites bouteilles plutôt qu’une grande si vous devez mettre longtemps avant de tout finir pour la même raison qu’expliqué précédemment. Les plus maniaques peuvent sceller le bouchon avec un ruban adhésif qui isole totalement le contenu de la bouteille.

Pour la température, le plus simple pour éviter les grosses chaleurs d’été ou les variations de température trop importantes que les liquides n’apprécient pas trop non plus reste le réfrigérateur. Certains vont jusqu’à préconiser le congélateur, dont la température n’est pas assez basse pour effectivement congeler le liquide, mais les avis sont partagés et aucune étude rigoureuse ne tranche la question. En tout état de cause, le compartiment tempéré du réfrigérateur semble largement suffisant et ne présente pas de risque pour le liquide. Plus la température sera froide et plus il devient visqueux, laissez lui le temps de revenir à température ambiante pour qu’il retrouve sa fluidité normale.

Reste la question de la lumière, plus sensible également sur le long terme, mais facilement résolue dans n’importe quel lieu ou boîte opaque. Pour revenir sur le réfrigérateur, sa petite lampe allumée 5 minutes par jour quand il est ouvert n’aura aucune incidence, l’endroit peut être considéré comme noir. Par contre, encore une fois, veillez toujours à ce que vos liquides restent hors de portée des enfants et animaux domestiques, avec encore plus de vigilance s’ils contiennent de la nicotine.

La conservation des e-liquides en vidéo

Et c’est pas fini …

Je DIYe, tu DIYes, nous DIYons ! C’est un vaste sujet et on vous aide à mieux le comprendre via une série d’articles entièrement focalisés sur le sujet :

  • Comment choisir sa base ? Nos explications sur les différents principes à connaitre pour préparer correctement sa base.
  • Les packs prêts à l’emploi permettent de s’affranchir de certaines étapes. Plus rapides et plus pratiques, nous vous expliquons le principe des solutions toutes prêtes.
  • Les e-liquides avec nicotine et commercialisés sur le territoire français sont limités à 10ml maximum. Les boosters de nicotine sont une solution proposée par fabricants pour que les vapoteurs puissent utiliser des flacons plus importants.
  • Le marché n’a pas attendu très longtemps pour s’adapter à la nouvelle vague du Do it Yourself. Les recettes concentrées sont particulièrement appréciées des Diyeurs avertis. Explication.
  • Le principe du steep permet au liquide d’arriver à maturation, c’est à dire pour que les arômes prennent parfaitement leur place dans la solution. Un bon liquide est un liquide steepé. Suivi le guide.