Eleaf propose un kit composé de la nouvelle box iStick Pico S (S pour sport) et du clearomiseur Ello Vate, orienté cloud tout en promettant de bonnes saveurs. La Pico S fonctionne jusqu’à 100 W avec un accu 21700, promesse de grande autonomie. Mais est-ce encore une Pico ? Telle est la question !
Attention, légende !
Les box iStick font partie de la légende, ou du moins de l’histoire de la vape. En 2015, Eleaf a sorti la première iStick, petite box à puissance variable et accus internes, révolution à l’époque. Nombre de vapoteurs, débutants ou non, l’ont adoptée : c’était les débuts de la vape en puissance variable pour tous, à un prix raisonnable.
À tel point que cette box est toujours produite, même si elle a maintenant de grandes sœurs plus énergiques, comme la version 60 W sur cette photo.
Un an plus tard, Eleaf réitère en concevant l’iStick Pico, une box avec accus interchangeable plus petite que les autres, grâce à une astuce que tous les fabricants ont ensuite repris : faire dépasser l’accu de la boite grâce au bouchon du compartiment. J’en ai deux exemplaires, une 22 mm et une 25 mm, plus adaptée aux atomiseurs actuels de diamètres supérieurs à 22 mm. Elles me suivent partout où j’ai besoin d’un setup discret.
Bref, ces box iStick et iStick Pico font partie des plus vendues et ce n’est pas pour rien : elles sont robustes, simples et discrètes. C’est aussi pour Eleaf une difficulté : comment concevoir une succession digne de la légende ?
Pico S : prête pour le futur
Que ce soit en termes de design ou de chipset, la Pico S n’est pas une simple évolution de la ligne Pico. Si elle reprend l’idée du compartiment à accu qui dépasse de la box, son design est plus travaillé, elle est plus grande, et son chipset est nouveau, plus complet.
L’écran est toujours monochrome, mais il est plus grand, plus lisible. Les menus sont simples et bien organisés en deux parties :
– 5 clics sur le boutons de mise à feu affichent les modes disponibles, du mode puissance au mode TCR en passant par des mémoires, un mode bypass et les modes températures pour différents fils.
– Un clic long simultané sur le bouton de mise à feu et sur le bouton + fait accéder aux réglages avancés : luminosité, affichage de l’intensité à la place du nombre de puffs (merci Eleaf de proposer cet affichage important), preheat, par exemple.
L’accu 21700 se loge dans un tube qui se dévisse de la base et se retire entièrement. L’intérêt des accus 21700 est d’offrir une plus grande capacité, dans un format encore raisonnable. Le tube est orné de vagues et éclairé, lorsque l’on vape, par une série de LEDs sur la partie noire. En général, je n’apprécie pas particulièrement les box qui s’illuminent, mais si cela reste discret et joliment fait, ça passe. C’est le cas ici, et ces LEDs peuvent être désactivées, chacun pourra donc choisir son camp entre la lumière et l’ombre.
Bref, le dessin est moins sobre, les lignes sont tendues et c’est plutôt réussi. La box est plus massive et donne un sentiment de robustesse à toute épreuve. Tous les ajustements sont impeccables et les détails soignés, plus que sur les précédentes Pico.
Ello Vate : de nouvelles résistances
Dans ce kit, la iStick Pico S est accompagnée d’une évolution du clearomiseur Ello, le Ello Vate.
C’est un bon gros subohm qui se vape entre 45 et 100 W. Il ressemble fortement au Ello Duro, testé ici, et partage les mêmes résistances interchangeables. nommées HW-Net et HW-Mutilehole.
Pour être plus clair, il s’agit pour la première d’un mesh de kanthal, et pour la deuxième d’une tôle fine de kanthal percée de trous (photo). Tous les fabricants adoptent en ce moment ces matériaux alternatifs aux fils traditionnels, pour surfer sur l’idée que le mesh produirait de meilleures saveurs, ce qui n’est pas que faux, mais pas automatique non plus.
Sa construction est traditionnelle : un réservoir en pyrex bombé qui se clipse sur le top cap qui accueille aussi un drip tip en résine nid d’abeille, et une base qui accueille à la fois la résistance et le réglage d’air flow.
Le remplissage se fait par le haut après avoir fait coulisser le top cap de côté.
Le drip tip est presque au standard 810, mais pas tout à fait, et les joints sont sur le drip tip au lieu d’être dans le top cap. En fait, Eleaf a adopté le même format que les TFV de Smok, il sera donc possible de trouver des remplaçants en cas de besoin.
La vape de cet atomiseur est puissante, la vapeur est dense, et il faut bien admettre que les saveurs ne sont pas détruites sur l’autel du cloud. Sans arriver au niveau d’un bon atomiseur reconstructible, ces résistances fonctionnent bien. On retrouve par ailleurs les caractéristiques de ce genre d’atomiseur : une consommation importante de liquide et d’énergie, et l’impossibilité de vaper sous 45 watts.
Pico S : héritière ou usurpatrice ?
Héritière bien sûr, de la lignée des Pico elle reprend la forme générale, un tarif mesuré, la pertinence et la simplicité du chipset, même s’il a évolué et s’est enrichi de fonctions plus modernes. Mais elle est aussi très différente : elle est plus grande, plus massive, plus puissante et plus “luxueuse”. Elle n’est d’ailleurs pas vendue en kit avec le traditionnel Melo, mais avec un Ello, chasseurs de cloud. Elle est aussi plus “technique” : quand on l’a en main, on sent la construction en deux corps.
En tant qu’utilisateur quotidien des anciennes pico, ma première réaction à été de dire “non, ce n’est pas une “vraie” Pico” ! Mais à l’usage, peu importe, c’est une très bonne box, fiable et ergonomique, on peut même dire qu’elle est mieux construite que ses petites sœurs (arghh, j’ai vraiment dit ça ?).
Un kit bien pensé pour le subohm
Dans son ensemble, le kit est cohérent et de très bonne qualité pour les amateurs de vape puissante et aérienne sans sacrifier le goût. L’autonomie reste pour le moment un peu juste avec un seul accu, fut-il au format 21700 : sa capacité n’est, pour le moment, que 25 % plus importante que celle d’un accus 18650 de 3000 mAh. Mais patience, Eleaf fait bien de parier sur ce format, dans peu de temps, nous aurons des accus 21700 de plus grande capacité.
Revue technique
Le kit est livré dans une boite noire et contient moult joints, pyrex et résistances de rechange, ainsi qu’un câble usb. Certains kits intègrent aussi un accu 21700, mais pas celui que j’ai reçu. Les modes d’emploi sont succincts mais clairs, et en français.
Les caractéristiques essentielles du iStick Pico S de Eleaf
Type de matériel | kit électronique |
---|---|
Dimensions box | 81 mm sur 52,5 sur 28.5 |
Poids | 143 g sans accu |
Batterie | 21700 et 18650 |
Diamètre max. de l’atomiseur | 28 mm |
Puissance | 7 à 100 W |
Charge | USB |
Matériaux | métal |
Dimension atomiseur | 25 mm sur 52 |
Résistances | interchangeables, en mesh |
Capacité | 3 ou 5 ml |
Poids du kit | 260 g |
Petite observation surprise
La première chose que j’ai faite en recevant ce kit, c’est de dévisser le tube pour mettre un accu 18650. L’adaptateur fonctionne parfaitement, mais le tube, en se dévissant, a produit un grincement strident, amplifié par la caisse de résonance que le tube vide constitue. Ça commençait mal.
Pire, au moment de le revisser, impossible, le tube tournait dans le vide et n’accrochait pas le pas de vis. En fait, le plot positif, en bas, est monté sur ressort pour assurer un bon contact, et il faut le comprimer un peu pour revisser le tube. Il faut donc appuyer sur le haut du tube tout en le vissant. L’affreux grincement est plus faible quand il y a un accu dans le tube, il disparaît avec un peu de graisse, d’huile ou même de liquide sur le pas de vis.
Un conseil : ne serrez pas trop le tube, ça ne sert à rien, et il serait ensuite plus difficile à dévisser. Ce tube est le seul vrai reproche que je pourrais faire à cette box : il a de la gueule, mais ce n’est pas le système le plus pratique pour changer un accu rapidement et facilement.
Petites observations enthousiastes
C’est ce design qui s’éloigne de la tradition des Pico précédentes, mais il faut bien admettre que ses courbes sont belles. Le bouton de mise à feu est large et doux, il ne clique pas de manière sonore et tombe spontanément sous le doigts utilisé, pouce ou index.
Sur l’ensemble du kit, le design est travaillé, juste avant la limite du trop. Même le drip tip est joli, ce n’est pas juste un drip tip de base en Delrin noir. La prise en main est agréable, à mon goût plutôt avec l’écran de face de soi et en faisant feu avec le pouce. Bref, si ce n’est pas à mes yeux une vraie “Pico” historique, c’est une box réussie.
Petites observation taquine
Chez Eleaf, la constance est de mise en ce qui concerne le nom des atomiseurs. Leur clearomiseur phare a longtemps été le Melo. Son frère reconstructible s’appelait alors Lemo, hum… Quand ils ont voulu faire un clearomiseur plus musclé, tendance cloud, ils l’ont appelé… Ello. Étonnant non ? Ils ont aussi d’autres noms, mais il y a une dominante, et je serais curieux de connaître l’origine de cette constance de sonorité. Vous savez, vous ?
En résumé
On aime
- La qualité du chipset
- L’ergonomie de menus
- La qualité de construction
- Le design cohérent
- Les accus 21700, prometteurs
- La vape dense et assez savoureuse
On n’aime pas
- Le tube qui grince au début
Conclusion
Eleaf signe encore une très bonne box : le chipset est excellent, les menus logiques, la prise en main évidente. Le choix d’utiliser des accus 21700 est pertinent : elle bénéficiera des avancées que ce format va apporter à court terme. Seul le tube du compartiment de l’accu est un peu énervant. Rien de grave à l’usage.
Le iStick Pico S d’Eleaf en images
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