Près de 8 mois après l’apparition du premier cas de vapoteur malade aux USA, le CDC a indiqué sur son site internet clore le dossier en raison « de la baisse continue du nombre de nouveaux cas enregistrés » depuis maintenant plus de 5 mois. L’acétate de vitamine E, composé absent des e-liquides « traditionnels » et uniquement présent dans certains produits contenant du THC, ayant officiellement été reconnu par l’organisme de santé comme « cause principale » des lésions pulmonaires.
L’organisme a indiqué publier son dernier communiqué sur le sujet
Le 28 juin 2019, les Etats-Unis enregistraient leur premier cas d’infection pulmonaire « liée au vapotage ». Deux mois plus tard, suite à la multiplication des cas enregistrés sur tout le territoire américain, ainsi qu’un premier décès dans l’Illinois, le CDC s’emparait de l’affaire et indiquait suite à ses premières analyses « qu’aucun produit ou composé n’avait pu être relié à tous les cas ».
Deux semaines plus tard, la Food and Drug Administration entrait à son tour dans la danse et procédait à ses premiers examens. Des recherches qui conduisaient rapidement à l’identification « d’un produit commun à presque tous les échantillons étudiés », l’acétate de vitamine E, absent des e-liquides normalement utilisés par les vapoteurs et uniquement présent dans certains e-liquides contenant du THC. Une découverte qui n’empêchait pourtant pas le CDC, dès le lendemain, de conseiller aux vapoteurs de cesser l’utilisation d’une cigarette électronique « parce que, pour l’instant, c’est le principal moyen de prévenir ce type de maladie pulmonaire grave ».
Les semaines et les mois ont passé, avec une multiplication des cas partout aux USA, jusqu’à franchir le cap des 2 000 vapoteurs atteints. De quoi continuer d’alimenter l’hystérie dont faisaient preuve la plupart des médias du monde, qui confondaient pour l’occasion le vapotage d’e-liquides destinés au sevrage tabagique, contenant uniquement de la nicotine, et le vapotage de produits contenant du THC, consommés pour des raisons bien différentes. Un amalgame qui aura d’ailleurs été responsable d’une véritable crise économique pour le secteur du vapotage, avec des baisses de chiffre d’affaires pouvant atteindre 30 %, chez les grossistes comme dans les petits vape shop de quartier.
Panique sur la cigarette électronique : l’histoire d’une hystérie médiatique
Une hystérie dont plusieurs Etats des USA ont d’ailleurs profité afin d’instaurer de nouvelles restrictions sur la cigarette électronique. Le Michigan, New York, le Rhode Island, Washington, l’Oregon, le Massachusetts ou encore le Montana ayant ainsi pris des mesures d’interdiction partielles ou complètes, temporaires ou permanentes, du vapotage sur leur territoire. Et ce malgré l’avancée des nombreux travaux scientifiques réalisés en parallèle, qui tendaient tous à indiquer que seule l’acétate de vitamine E, composé absent des e-liquides sans THC, était responsable des lésions pulmonaires connues par tous les vapoteurs malades à travers les Etats-Unis.
Il y a deux jours, mardi 25 février 2020, le CDC a relaté sur son site internet une « baisse continue des nouveaux cas de maladie pulmonaire depuis septembre 2019 » ainsi que « l’identification de l’acétate de vitamine E comme cause principale » des lésions pulmonaires. Il a ainsi indiqué que le communiqué publié ce jour constituerait la « dernière mise à jour bimensuelle des CDC sur le nombre de cas d’EVALI et de décès au niveau national ».
Oui, le problème des vapoteurs malades aux USA semble bel et bien derrière nous désormais.
Le reste de l’actualité aux USA