Vous êtes ici : Vaping Post » Politique » USA : au tour de Juul de faire sa demande de PMTA

USA : au tour de Juul de faire sa demande de PMTA

Mis à jour le 30/08/2020 à 15h51
    Annonce

Il y a quelques jours, l’entreprise américaine Juul Labs Inc a fait part à la presse de sa récente soumission de demande de PMTA pour son pod ainsi que certains de ses e-liquides. Juul étant au coeur de nombreuses polémiques au Etats-Unis, la FDA en arrivera-t-elle à la conclusion que son produit est « approprié pour la santé publique » ?

Plus de 110 études et 125 000 pages de documents

La semaine dernière, Juul Labs Inc a publié un communiqué de presse annonçant sa soumission d’une demande d’autorisation de mise sur le marché (PMTA) pour son célèbre pod ainsi que deux de ses e-liquides : Virginia Tobacco et Menthol, à des concentrations de 3 % et 5 % de nicotine.

Selon les dires de l’entreprise, cette demande de PMTA aurait pris la forme de données scientifiques provenant de « plus de 110 études » ainsi que « 125 000 pages » évaluant l’impact du produit sur les consommateurs actuels de produits du tabac, les non-fumeurs, mais également les mineurs.

Toujours selon la société, dans le cadre de cette demande de PMTA, l’entreprise aurait élaboré « un programme de recherche complet » axé sur l’examen de « l’impact du système Juul sur la santé publique ». Un programme qui comprendrait des recherches sur le potentiel de réduction des risques du produit, par rapport au tabac fumé, mais également son potentiel pour faire passer des fumeurs adultes à une utilisation du pod. Des données complétées par des informations sur la conception contrôlée et les procédés de fabrication reproductibles associés au système JUUL, ainsi que par des mesures fondées sur des données visant à « limiter les conséquences involontaires sur l’ensemble de la population, y compris l’initiation chez les non-utilisateurs ». Autant de recherches que le cigarettier Altria, qui possède 35 % de l’entreprise, a du aider à mettre en oeuvre.

« Pour obtenir une licence d’exploitation dans la société, nous devons être une entreprise fondée sur la science et les preuves, engager un dialogue ouvert et transparent avec nos parties prenantes, et prendre des mesures méthodiques et responsables pour faire progresser le potentiel de réduction des risques pour les fumeurs adultes tout en luttant contre la consommation des mineurs » a déclaré à cette occasion, K.C. Crosthwaite, PDG de la compagnie.

Juul obtiendra-t-il son autorisation de mise sur le marché ?

Bien qu’il n’y ait aucune raison de douter de la bonne volonté de Juul lors de cette opération, il semble toutefois difficile d’imaginer la société obtenir une autorisation.

Après tout, voilà plus d’un an que l’entreprise est particulièrement surveillée par la FDA, mais également accusée par de nombreuses associations anti-tabac, d’être responsable de l’augmentation du nombre de mineurs qui vapotent aux Etats-Unis. Une accusation qui lui a valu de recevoir de nombreux procès de la part de certains consommateurs, mais également de plusieurs Etats ainsi que de districts.

Et pourtant, cet atmosphère particulièrement tendu sera bien le théâtre des opérations entre Juul et la FDA, qui devra définir si oui ou non, les produits de l’entreprise sont « appropriés pour la santé publique ».

Le 9 septembre prochain, tous les produits de la vape n’ayant pas reçu d’autorisation de mise sur le marché par la Food and Drug Administration, deviendront illégaux et devront être retirés des étals.

Le reste de l’actualité aux Etats-Unis

Altria souhaite lancer ses vapoteuses sécurisées par Bluetooth

  • Publié le 23/02/2024

Une technologie d’abord imaginée par Juul dont l’objectif est d’empêcher leur utilisation par des mineurs.

Tobacco Bonds : un investissement lucratif

Tobacco bonds rendement

  • Publié le 8/01/2024

Plus de 134 % de rendement pour les propriétaires de Tobacco Bonds. Une bonne raison de continuer la lutte contre la cigarette électronique.

USA : la FDA une nouvelle fois jugée « capricieuse...

FDA justice aux USA

  • Publié le 5/01/2024

Les juges d’une Cour d’appel fédérale ont donné raison à des liquidiers dont les produits avaient été interdits par l’organisme.