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Un nouveau vapoteur malade signalé… au Canada

Mis à jour le 20/10/2020 à 14h54
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Un adolescent canadien a récemment été admis à l’hôpital pour des problèmes pulmonaires. Pour les autorités locales, la vape est responsable. Cependant, ils avouent pour l’instant n’en avoir aucune preuve et préfèrent taire les quelques informations qui permettraient au public d’y voir plus clair.

Pas de présomption d’innocence au Canada

L’actualité de la vape aux Etats-Unis n’est, ces dernières semaines, qu’axée autour des nombreux vapoteurs tombés malades. Pour rappel, dans le pays, plus de 200 utilisateurs de vaporisateur personnel ont connu de graves problèmes pulmonaires, ayant conduit jusqu’au décès de 7 d’entre eux.

Si les autorités publiques ont tout d’abord accusé le vapotage dans sa globalité, au fur et à mesure que l’enquête avançait, beaucoup ont commencé à avouer, à demi-mot, que le problème est probablement plus lié au vapotage de produits frelatés au THC, qu’à l’acte de vapoter lui-même.

La FDA, organisme fédéral, a même écrit un communiqué indiquant qu’elle déconseille aux vapoteurs l’inhalation de tout produit contenant la molécule. De quoi rassurer la grande majorité des vapoteurs du pays  qui ne consomment que des produits traditionnels, contenant de la nicotine, et achetés dans des boutiques officielles.

Mais si le calme semble revenir peu à peu aux Etats-Unis, il pourrait être de courte durée. En effet, selon les responsables de la santé publique canadienne, un adolescent aurait été hospitalisé il y a quelques heures, et les autorités semblent croire dur comme fer qu’il est « le premier cas de maladie pulmonaire grave au Canada ».

Selon le docteur Chris Mackie, médecin hygiéniste sur place, « la personne utilisait des cigarettes électroniques au moins une fois par jour », et, bien qu’il avoue qu’il est « impossible de confirmer à 100 % que la maladie de l’adolescent a été causée par la vape », il explique qu’il n’y a « aucune preuve suggérant qu’elle ait été causée par autre chose ».

L’occasion pour le médecin de rappeler que « le vapotage crée des risques pour la santé ».

Les accusateurs bottent en touche

Quelques heures plus tard, les autorités de santé canadiennes se sont exprimées sur ce cas particulier. Suite à la conférence de presse d’une longueur de près de 30 minutes, durant lesquelles, selon le docteur Konstantinos Farsalinos, « la vape a été incriminée pendant 28 minutes », une journaliste a demandé si le jeune en question vapotait des produits contenant du THC, ou des produits de la vape plus traditionnels (à la nicotine).

Une question qui n’obtiendra jamais de réponse, pour des raisons de « confidentialité ».

Toutefois, comme le précise l’expert, aucune donnée personnelle concernant le patient n’avait besoin d’être révélée afin de répondre à cette question.

Pour lui, le comportement des autorités locales est « choquant » et constitue un réel « scandale sanitaire » puisque les médecins accusent « sans aucune raison un produit qui a sauvé des millions de personnes du tabagisme ».

Plusieurs autres spécialistes ont réagi à cette nouvelle, dont le Dr Martin Juneau, cardiologue au Québec. Après avoir écouté l’intervention (complète) des autorités locales, il s’est dit « insatisfait » de leurs commentaires.

L’homme pointe lui aussi du doigt leur refus d’expliquer ce que l’adolescent malade a vapoté, rappelant que « tous les cas recensés de maladies pulmonaires graves » étaient dus à « des cigarettes électroniques qui avaient été trafiquées avec de l’huile de cannabis et, souvent, de l’acétate de vitamine E ».

Pour lui, les autorités canadiennes se sont « servis de l’événement dramatique pour encore une fois démoniser la cigarette électronique ». C’était « ça durant toute la conférence de presse » ajoute-t-il.

Le docteur parle ensuite des effets dévastateurs de ce genre de conférence de presse. Il rapporte un sondage paru quelques temps auparavant sur un média canadien qui demandait aux répondants si, selon eux, la cigarette électronique est plus dangereuse, aussi dangereuse, ou moins dangereuse que le tabac.

Une question à laquelle 85 % des répondants avaient répondu qu’elle était plus dangereuse. De quoi permettre au médecin de rappeler qu’au Québec, « vous avez 28 morts par jour à cause du tabac, vous n’en avez pas encore eu un avec la cigarette électronique ».

Il fait également part de nombreux appels qu’il reçoit, de ses patients comme de propriétaires de vape shop, qui expliquent que ce qui arrive, suite à ce genre de désinformation, c’est que « les gens retournent fumer ».

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