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Le coup de gueule d’un spécialiste concernant la désinformation sur le vapotage

Mis à jour le 20/10/2020 à 14h49
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Manque d’impartialité des médias, rappel de la réduction des risques du vapotage par rapport au tabac fumé, le professeur Martin Juneau s’est récemment exprimé sur la cigarette électronique.

Ce sont les produits de la combustion qui causent les problèmes de santé

Il y a quelques jours, le docteur Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l’institut de cardiologie de Montréal, mais également professeur titulaire de clinique à la faculté de médecine de l’Université de Montréal, s’est exprimé dans un article du site internet de l’observatoire de la prévention. L’occasion pour cet expert de rappeler que le vaporisateur personnel est un véritable outil de réduction des risques liés au tabagisme.

« Il n’y a rien de pire que la cigarette pour la santé du coeur et des vaisseaux (et la santé en général) et cesser de fumer est de très loin la meilleure décision qu’une personne peut prendre pour diminuer son risque de développer une maladie cardiovasculaire » commence-t-il ainsi, dans cet article d’ores et déjà très partagé par les défenseurs de la réduction des risques.

Après avoir rappelé le fonctionnement d’une cigarette électronique, il retrace les différents éléments qui font que le vapotage est considéré comme étant moins nocif que le tabagisme, notamment grâce à l’absence de combustion lors de son fonctionnement.

« Contrairement à ce que plusieurs pensent, ce sont les produits de combustion de la cigarette de tabac qui causent les problèmes de santé, et non la nicotine » remémore-t-il aux lecteurs.

Il invite également à consulter la récente étude parue dans le New England Journal of Medicine, dont les conclusions indiquent que le sevrage tabagique peut être près de 2 fois plus efficace à l’aide du vapotage qu’à l’aide d’autres substituts nicotiniques.

Un manque d’impartialité des médias

Après un premier paragraphe destiné à rappeler les bienfaits du vapotage par rapport au tabagisme, il s’attaque ensuite à un sujet que tous les défenseurs de la cigarette électronique connaissent bien : la désinformation.

« Un des aspects les plus déconcertants de la couverture médiatique qui entoure tout ce qui touche la cigarette électronique est le ton négatif, souvent même alarmiste, qui est employé pour rapporter les derniers développements de la recherche sur ces dispositifs » note le professeur.

Pour lui, les médias se contentent uniquement de rapporter n’importe quelle étude « qui prétend » montrer un impact négatif de la cigarette électronique sur la santé, même si celles-ci sont « de qualité médiocre » et publiées dans des journaux « de second ordre ». Il déplore le fait qu’au contraire, les études qui rapportent un effet positif du vapotage, sont tout simplement « ignorées », même lorsque ces dernières sont « très solides scientifiquement » et publiées dans de prestigieuses revues médicales. 

Un déséquilibre qui, selon lui, fait que la population est informée seulement des risques potentiels liés à l’utilisation d’un vaporisateur personnel, sans savoir qu’il existe de nombreux travaux scientifiques qui montrent que ces dispositifs ont « des effets positifs sur la santé des fumeurs ».

Cette désinformation, le spécialiste raconte en voir les effets au quotidien. Il rapporte ainsi que lors de ses consultations, certains de ses patients, qui avaient réussi à arrêter de fumer grâce à la cigarette électronique, sont retournés au tabagisme. D’autres, quant à eux, hésitent à essayer la vape pour s’éloigner des cigarettes, expliquant que si vapoter est aussi mauvais que fumer, alors pourquoi faire la transition ?

« On peut donc voir que les campagnes de désinformation peuvent avoir des conséquences réelles pour la vie des gens et même faire littéralement la différence entre la vie et la mort chez certains d’entre eux » s’indigne-t-il.

La dernière partie de son article s’emploie à rappeler que le tabagisme tue près de 8 millions de personnes chaque année dans le monde, et que de nombreuses analyses, notamment réalisées par le ministère de la santé britannique, ou la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine américaine, ont démontré à plusieurs reprises que l’aérosol d’un vaporisateur personnel contient une quantité « bien moindre » de substances toxiques que la fumée de cigarettes et qu’ainsi, il est « moins nocif » que le tabac fumé.

Pourquoi la vape est-elle 95 % moins dangereuse que le tabac fumé ?

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