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L’OMS réagit à l’autorisation de mise sur le marché de l’IQOS aux Etats-Unis

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Dans un récent communiqué de presse, la branche américaine de l’OMS a réagi concernant la récente autorisation de mise sur le marché délivrée au cigarettier Philip Morris International, par la FDA. Pour elle, il semble important de rappeler que ce dispositif n’est pas innofensif.

Moins nocif que les cigarettes, mais plus que le vapotage

Le mois dernier, la Food and Drug Administration (FDA) délivrait au cigarettier Philip Morris International (PMI), le label de « produit du tabac à risque modifié » pour son produit du tabac chauffé, IQOS.

Si ce label ne reconnaît pas qu’utiliser l’IQOS au lieu de cigarettes combustibles permet de réduire les risques pour la santé, il admet en revanche que son utilisation permet de réduire l’exposition à certains produits nocifs. En effet, pour l’organisme de santé américain, PMI aurait su démontrer que l’absence de combustion produite par l’IQOS « réduit considérablement la production de substances chimiques nocives et potentiellement nocives par rapport à la fumée de cigarette », notamment concernant 15 substances chimiques spécifiques.

Hier, l’organisation mondiale de la santé (OMS) a réagi à ce propos. En effet, c’est par le biais d’un communiqué de presse qu’elle a souhaité « rappeler » que l’exposition aux substances chimiques nocives contenues dans les produits du tabac chauffé ne les rend « pas inoffensifs » et ne « se traduit pas par une réduction du risque pour la santé humaine ». Elle a également ajouté que « d’autres toxines » sont présentes dans l’aérosol de ce genre de produits, qui sont absentes de la fumée de cigarettes, et dont les conséquences de l’exposition à ces substances sur la santé « sont inconnues ».

L’OMS recommande ainsi de préférer d’autres méthodes afin d’arrêter de fumer, et notamment des interventions telles que « de brefs conseils de professionnels de la santé, des lignes téléphoniques nationales gratuites pour l’arrêt du tabac, des thérapies de substitution de la nicotine et des interventions d’arrêt du tabac par SMS ».

Une fois encore, la branche américaine de l’OMS semble vouloir combattre tous les moyens de réduction des risques liés au tabagisme qui existent. Car s’il est vrai qu’un phénomène de pyrolyse, qui produirait des émissions toxiques, a plusieurs fois été repéré lors de l’étude des produits du tabac chauffé, comme le rappelle Sébastien Beziau dans l’un de ses récents articles, il semblerait tout de même que ces derniers soient moins nocifs que la cigarette de tabac. Toutefois, selon des recherches menées par le ministère de la santé britannique, les produits du tabac chauffé seraient plus nocifs que le vapotage.

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