Juul, leader du pod dans le monde, serait sur le point de lancer une nouvelle vague de licenciement en plus d’explorer la possibilité de retirer ses produits du marché de près d’une douzaine de pays.
Chute des ventes, durcissement de la réglementation, une période compliquée pour l’entreprise américaine
Après la suppression de plus de 500 emplois à la fin de l’année 2019, puis le nouveau licenciement de près de 900 personnes il y a quelques mois, certaines indiscrétions indiquent que Juul prévoirait une nouvelle vague de suppression de postes dans les mois à venir, en plus d’explorer la possibilité de cesser toute activité commerciale en Europe et en Asie.
En effet, selon un e-mail envoyé mercredi dernier, par K.C. Crosthwaite, directeur général de l’entreprise, à ses collaborateurs, certaines unités commerciales de la société ne « génèrent pas suffisamment de revenus pour soutenir des dépenses supplémentaires ».
D’après son message, de nouvelles réductions d’effectifs pourraient permettre à la compagnie « d’investir dans le développement de nouveaux produits, dans la technologie pour réduire la consommation des jeunes » mais également dans « la recherche scientifique » qui pourrait aider l’entreprise à « démontrer aux autorités de réglementation que ses produits sont moins nocifs que les cigarettes ».
« Ces investissements ne fourniront pas de revenus à court terme, mais ils nous aideront à gagner la confiance et à construire une entreprise pour le long terme » explique ainsi Crosthwaite.
Plus d’un millier de salariés licenciés en quelques mois
C’est un nouveau coup dur pour l’entreprise qui employait près de 3 900 personnes à travers le monde en 2019, et qui n’en compterait plus que 2 200 actuellement.
En plus de cette réduction d’effectif, des proches du dossier affirment que Juul réfléchirait également à se retirer de près d’une douzaine de nouveaux pays, dont l’Italie, l’Allemagne, la Russie, l’Indonésie ou encore les Philippines. Un retrait qui interviendrait en plus de celui d’ores et déjà annoncé il y a quelques mois, de nombreux pays dont la France ou l’Espagne.
Selon Bonnie Herzog, analyste chez Goldman Sachs, la part de marché de Juul aux États-Unis est passée de 75 % en novembre 2018 à 58 % aujourd’hui, notamment à cause de la récente interdiction des arômes pour les pods aux Etats-Unis. L’experte explique également qu’au cours des dernières semaines, les ventes de Juul chez les détaillants américains auraient chuté de 33 % par rapport à la même période, l’année précédente.
Une perte de vitesse qui doit également se faire sentir chez le cigarettier Altria, l’un de ses investisseurs, qui parlait déjà d’une dépréciation de son investissement de 4,1 milliards de dollars au début de cette année, avant même tous ces nouveaux problèmes.
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