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Un rapport juge la politique des pays de l’UE concernant la vape

Mis à jour le 19/04/2023 à 15h01
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L’European Policy Information Center (Epicenter) vient de publier un rapport de 72 pages qui tend à prouver que certains des pays membres de l’Union Européenne ne cessent de durcir leur réglementation contre la vape et ce malgré le fait que de plus en plus d’études prouvent son efficacité dans le domaine de la réduction des risques des méfaits liés au tabagisme. 

Un rapport accablant 

Dès la préface du rapport baptisé Nanny State Index 2018 – Nicotine Supplement, l’Epicenter donne le ton :

“Il est difficile de voir comment le fait d’imposer des restrictions sur la vape profite au public”.

Nous pouvons ainsi y lire, dès les premières pages, que lors de la première édition du rapport datant de 2016, l’Italie et le Portugal étaient les seuls pays à appliquer une taxe aux produits de la vape. En 2017, ce nombre s’élevait à 8, tandis qu’en 2018, il s’élève désormais à 12. Le rapport relève également le fait qu’il y a deux ans, 9 pays interdisaient la vape dans les lieux où il était interdit de fumer, ce nombre s’élève également à douze désormais.

Deux points qui tendent à prouver que la réglementation de la vape continue de se durcir malgré que l’on “s’accorde de plus en plus à dire que la vape est au moins 95 % plus sûre que la consommation de tabac comme le rappelle l’auteur, Christopher Snowdon. 

Un classement surprenant 

Cependant, le point le plus intéressant de ce rapport est la présence d’un classement permettant de connaître les pays les plus permissifs (et les plus liberticides) en matière de réduction des risques liés au tabagisme. 

Ce classement fonctionne très simplement. A chaque réglementation qui joue en la défaveur des produits de la vape, du tabac chauffé, ou du SNUS, un certain nombre de points sont attribués au pays, en fonction de la dureté de la réglementation.

Comme au golf, le but étant évidemment d’en avoir le moins possible. 

Ainsi, la France se place à la 8 e place, ex-aequo avec la Slovaquie, possédant toutes les deux 33 points. La première place du classement est occupée par la Suède avec seulement 15 points, tandis que la République Tchèque, l’Allemagne, les Pays-Bas, et le Royaume-Uni occupent tous la seconde place avec la même somme de 23 points. 

Les dernières places du classement sont attribuées à la Finlande avec 76 points, la Hongrie avec 73 points, et la Norvège avec 69 points. 

Afin de comprendre la méthode de notation des pays, la manière dont les points sont comptés, ainsi que le détail des scores pour chacun des pays, nous vous invitons à consulter le rapport dans son intégralité.

Mise à jour, 2019

Voilà plus d’un an que le rapport dont parle cet article a été rédigé. Mais comment est-ce que sa nouvelle version juge-t-elle les politiques de santé conduites par la France depuis ?

Une fois encore, le ton est donné dès les premières lignes.

« L’attaque contre les libertés liées au mode de vie qui a commencé sous le gouvernement socialiste hollandais ne montre aucun signe de relâchement sous le président Macron ». Oui, il ne fait aucun doute que Christopher Snowdon reste décidément bien à la tête de ces analyses.

Comme à son habitude, il « donne des points » à chaque pays en fonction de plusieurs dizaines de critères concernant les sujets du tabac, de l’alcool, de la nourriture et des boissons gazeuses, et concernant la vape.

L’homme rappelle par exemple que si la France taxe fortement le tabac, le nombre de fumeurs dans le pays reste plus haut que chez nos voisins européens, qui pourtant le taxe moins pour certains. Il note ensuite une « interdiction quasi totale » de la publicité pour la vape. Une situation qui est jugée insatisfaisante et qui fait qu’il attribue la note de 17/100 à notre pays. Une note bien plus haute qu’au Royaume-Uni par exemple (qui obtient seulement 2,7), mais toutefois en baisse par rapport au dernier rapport (- 4 points).

Finalement, la France remonte légèrement dans le classement réalisé par le journaliste, et se retrouve ainsi en 10e position, contre 6e il y a deux ans. Une avancée franchement timide, mais qui a au moins l’avantage d’exister. L’Estonie ayant par exemple perdu 12 places au classement, notamment à cause d’une forte augmentation de ses taxes sur l’alcool (+ 50%), ainsi que des lois anti-tabac particulièrement laxistes.