La box Pollex 200W de KangerTech possède une batterie intégrée de 3 500 mAh et un très grand écran tactile couleur. Capable de délivrer 200 W, elle laisse cependant une impression d’un manque de maturité surprenante de la part de la firme chinoise.
La box est très bien finie
Au déballage, difficile de retenir un petit sourire de satisfaction en découvrant la Pollex 200W. Tout de noire vêtue pour notre exemplaire, sa peinture mate est du plus bel effet, mais elle est également disponible en gris, bleu et blanc. Le corps principal de la Pollex est constitué d’une seule pièce, parfaitement lisse et agréable au toucher. Les finitions sont exemplaires avec un ajustement parfait des différentes parties, sans la moindre vis apparente.
La façade principale est composée à 60 % de l’énorme écran OLED de 2,4 pouces avec tout en haut, une gravure profonde du logo KangerTech.
Sur l’un des côtés, on retrouve le fire d’un diamètre de 18 mm qui ne présente pas le moindre jeu. La pression est douce tout en étant ferme, mais se révèle un peu audible. Ce bouton ressort de quelques dixièmes de millimètres par rapport au côté, ce qui permet de le trouver immédiatement sans tâtonner. Il est possible de l’utiliser en cliquant sur toute sa surface et se montre très réactif. Le port micro USB est localisé tout en bas et servira à recharger la box, puisqu’elle possède une batterie intégrée non interchangeable, à la puissance asthmatique de 1 A. Oui, c’est un peu lent et il ne faut pas être pressé, mais il est possible de vaper pendant le rechargement (fonction passthrough) ce qui limite un peu ce désagrément, mais qui n’excuse pas pour autant ce choix.
Sur le dessus de la box se situe le connecteur qui est en position centrée. Il est possible d’y installer un atomiseur possédant un diamètre maximum de 24 mm, mais pas plus. Le positif est situé à 4 mm de profondeur et sa course est de 0,75 mm grâce au ressort qui l’anime. Enfin, tout en dessous, on peut apercevoir les trous de ventilation ainsi qu’un bouton reset accessible avec une aiguille ou avec un cure-dents pour ceux qui ne pratiquent pas l’art de la broderie.
Avec un poids de 155 g, la Pollex est plutôt légère. Sa prise en main est correcte, mais aurait pu gagner à être un peu plus agréable si les angles avaient été arrondis. Quoi qu’il en soit, la Pollex se révèle être bien finie et solide, KangerTech connaît bien son sujet.
Revue technique
Caractéristiques essentielles de la Pollex 200W de Kanger
Type de matériel | box électronique |
---|---|
Dimensions | 86 mm sur 48 sur 24 |
Poids | 155 g |
Batterie | 3 500 mAh (intégrée) |
Diamètre max. de l’atomiseur | 24 mm |
Puissance | de 1 à 200 W |
Charge | 1 A |
Contrôle température | oui en Ni200, titane et inox |
Écran | OLED – tactile et en couleur de 37 mm sur 49 |
Matériaux | alliage d’aluminium |
Couleurs disponibles | noir, gris, bleu et blanc |
Le coffret comprend
Pollex 200W (x1), cordon USB (x1), mode d’emploi (1 avec un partie français)
L’écran est XXL et tactile, mais il est sous-exploité
L’écran de la Pollex est l’élément le plus attractif. D’une diagonale de 2,4 pouces pour une surface d’affichage de 3,7 × 4,9 cm, l’affichage se montre lumineux, y compris en extérieur, mais l’angle de vision est cependant un peu restreint. Par défaut, il n’est pas verrouillé et je ne compte plus le nombre de fois ou mes réglages s’en trouvèrent modifiés. Il faut penser systématiquement à le verrouiller manuellement avec 3 clics sur le fire, de même que pour accéder de nouveau au tactile.
Les informations sont affichées en grand format, du moins, c’est ce que j’espérais avant de l’allumer. En effet, si la puissance ou la température profitent bien de la superficie disponible, les autres informations sont affichées en tout petit comme sur n’importe quel autre écran conventionnel. Pourquoi disposer d’autant de place et ne pas s’en servir ? Pourquoi ne pas afficher également l’ampérage ou d’autres informations comme le pourcentage de la batterie avec un graphique plus grand, voir une estimation des bouffées restantes, la température interne, l’heure, etc. ? Finalement, cet affichage qui pourtant offre de nombreuses possibilités n’est pas exploité à sa juste valeur.
Dans le même ordre d’idée, pour changer la puissance ou la température, on est obligé d’appuyer bêtement sur la petite icône – ou + à l’écran. Le cercle reliant ces deux icônes n’est que décoratif, il n’est pas prévu d’interagir avec lui pour changer les valeurs. Même si effectivement le tactile est réactif, y compris avec les doigts humides, il ne sert pas à grand-chose puisque l’on se contente d’appuyer bêtement sur des icônes sans jamais effectuer le moindre glissement ou de tapotements successifs pour accéder directement à un menu, ou pour déverrouiller l’écran par exemple. Tout comme l’affichage, le tactile n’est pas vraiment exploité, la navigation serait la même avec des boutons physiques.
Le chipset est performant, mais limité
La bonne nouvelle est que d’un point de vue vape, le chipset de la Pollex est excellent. Rien n’est à déplorer pour ce qui est de la puissance délivrée qui est constante et juste, tout comme le contrôle de température qui passe haut la main le test du coton brûlé.
De plus, et c’est quand même très rare, le firmware de la Pollex peut être affiché en français, anglais, allemand ou en italien. À noter que le manuel d’utilisation comporte lui aussi une section en français et qu’il se montre plutôt bien rédigé. Bien entendu, la traduction laisse parfois à désirer, mais l’ensemble est parfaitement compréhensible.
La moins bonne nouvelle est que ce firmware se cantonne à fournir le minimum. Les différents modes de vape disponibles sont la puissance, le contrôle de la température et le mode curves. Il n’y a pas de mode TCR ni de possibilité de choisir ou de définir un preheat.
Si le mode puissance n’a pas besoin de réglages particuliers, il aurait été pratique pour le mode TC de pouvoir modifier les coefficients des fils. Malheureusement, cette possibilité est absente. De même, le mode curves, qui permet de personnaliser une courbe de vape se montre peu pratique, car on ne sait pas qu’elle est précisément la température ou la puissance choisie lors de son édition. Plus embêtant : suivant le mode de vape sélectionné pour vapoter, que ce soit en VW ou TC avec n’importe quel fil, la courbe reste la même. Il n’est pas possible d’avoir une courbe spécifique pour un fil ou un mode de vape en particulier. Si on ne prête pas attention, on peut donc vaper avec une courbe conçue pour le mode VW en vapant en mode TC, ce qui bien sûr, donnera des résultats catastrophiques voir dangereux. Aucune protection n’interviendra si vous utilisez un fil en Kanthal en mode TC ou vice versa.
La navigation dans les menus est très simple, car il y a peu de chose d’accessible. On peut sélectionner son mode de vape, changer les paramètres de durée maximum de vape, d’extinction de l’écran ou de la box, accéder aux réglages de l’écran, choisir un fond d’écran parmi 4 possibilités qui pour ma part ne s’est jamais affiché, et obtenir des infos sur la box comme le numéro de série.
À propos des menus, il y en a un qui est intrigant. Il s’agit d’un menu ou l’on choisit son niveau d’expérience entre débutant, intermédiaire et expert. Explications : débutant permet de n’avoir accès qu’au mode puissance et de changer les réglages de l’écran. Le mode intermédiaire ajoute la possibilité d’accéder au mode TC et le mode expert, d’accéder en plus au mode curves. Voilà, c’est tout. Ce n’est pas une plaisanterie et cette option constitue même un des principaux arguments mis en avant par KangerTech pour vendre la Pollex.
Il semble qu’aucune mise à jour du firmware ne soit prévue. Aussi bien dans le manuel que sur les différents sites de KangerTech, rien n’indique que cette opération ne soit possible. Si l’on branche la box sur un ordinateur, il ne se passe rien et aucun nouveau menu n’apparaît. Ce manque de possibilité est bien entendu agaçant, surtout vu les manques, mais à moins du contraire, il faut faire avec.
Son autonomie est discutable
Sans être qualifié en électronique, 200 W pour une batterie de 3 500 mAh est une possibilité étonnante. Les batteries LiPo sont capables de beaucoup, comme l’indique Vap’Ed dans sa série d’articles sur les accus, mais quid de l’autonomie ? À plus de 50 W, prévoyez une autonomie vraiment limitée de quelques heures, mais vous ne dépasserez pas la demi-journée. À plus de 100 W, vous pouvez partir avec la Pollex uniquement pour aller chercher le pain si vous êtes motorisé. La Pollex est certes capable de beaucoup, mais pas longtemps. En revanche, là où le temps reprend ses droits, c’est pour la recharge : comptez un peu plus de 2 heures 30 pour la recharger entièrement.
En résumé
On aime
- Ses finitions
- Son chipset délivrant une très bonne vape
- Son firmware en français
- L’écran tactile très réactif
On n’aime pas
- La recharge à 1 A
- La superficie de l’écran non exploitée et le manque d’interaction tactile
- La faible autonomie malgré la batterie de 3 500 mAh
- L’impossibilité de mettre à jour le firmware
- Le mode curves approximatif et non dédié à un fil
- L’absence de protection concernant un type de fil utilisé dans un mauvais mode de vape
- L’impossibilité de modifier les coefficients des fils pour le mode TC
- L’absence de preheat et de TCR
Conclusion
Vous l’aurez compris, j’attendais beaucoup mieux de la Pollex et de KangerTech. Si la Pollex avait été conçue par une jeune société, j’aurais pu comprendre, mais nous parlons là d’un des pionniers de la cigarette électronique. Si vous vapez uniquement en mode puissance, sans dépasser 30 W, la Pollex pourra éventuellement vous convenir, mais sachez qu’elle ne vous apportera rien de plus que n’importe quelle autre box. Pour tous les autres vapoteurs, le choix alternatif est vaste.
La box Pollex 200W de Kangertech en images
Les derniers articles sur la marque Kangertech
Mais aussi :
- Test : Cupti – KangerTech
- Actu : l’Armor box starter kit d’Arymi, une marque développée par Kanger
- Test : Protank 4 – KangerTech
- Test : Subox Mini – Kangertech
- Test : Subtank Plus – Kangertech
- Test : Kbox – Kangertech
- Test : Subtank Mini et Subtank Nano – Kanger
- Test : Box mod Vapor Shark
- Test : Subtank – Kangertech
- Quand Kangertech se fait tirer les oreilles par L’AIDUCE
Pour ne rien manquer de l’actualité de la vape, rejoignez-les 6 500 abonnés à notre newsletter et recevez chaque semaine nos derniers articles !
[wysija_form id=”2″]