Les patchs de nicotine font partie des substituts nicotiniques utilisés pour aider les fumeurs à arrêter de fumer. Ils ont été introduits dans les années 90 et sont aujourd’hui l’une des méthodes les plus courantes pour lutter contre la dépendance à la nicotine.
- Origines et développement
- En quoi consiste le traitement avec les patchs de nicotine ?
- Comment fonctionne ce traitement ?
- Efficacité des patchs de nicotine
- Quelques études sur les patchs de nicotine
- Les limites des patchs de nicotine pour arrêter de fumer
- En conclusion
- Les autres méthodes pour arrêter de fumer
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Origines et développement
Les patchs de nicotine ont été inventés par le Dr Murray Jarvik, un neuropsychopharmacologue américain, en collaboration avec d’autres chercheurs dans les années 80. Murray Jarvik est notamment reconnu pour son travail novateur sur les récepteurs de la nicotine et pour avoir posé les bases scientifiques du patch transdermique de nicotine. Ses recherches portaient sur la manière dont la nicotine agit sur le cerveau et sur la possibilité de délivrer la substance sans passer par les dangers de la fumée de cigarette.
Le développement du patch s’est ensuite accéléré grâce à des collaborations avec des entreprises pharmaceutiques, notamment par l’équipe du Dr Frank Etscorn, qui a travaillé à la création des premiers prototypes de patchs transdermiques. Ces recherches ont mené à l’approbation des patchs par la Food and Drug Administration en 1991.
Avant l’introduction des patchs, les gommes à mâcher étaient le substitut le plus couramment utilisé. Ces gommes permettaient une absorption orale de la nicotine mais l’effet était de courte durée et dépendait de la fréquence de mastication. Avec les patchs, les chercheurs ont voulu répondre à une lacune importante : la nécessité d’une administration stable de nicotine tout au long de la journée, permettant de mieux gérer les envies de fumer en évitant les fluctuations brusques du taux de nicotine dans le sang, caractéristiques de la cigarette.
Les patchs de nicotine en bref
- Ils offrent une libération de nicotine prolongée et stable tout au long de la journée.
- Simples d’utilisation, ils sont très discrets.
- La libération lente de nicotine ne permet pas de répondre aux envies soudaines de fumer.
En quoi consiste le traitement avec les patchs de nicotine ?
Les patchs de nicotine sont des dispositifs transdermiques qui libèrent lentement de la nicotine à travers la peau en maintenant des niveaux constants dans le sang. Ils sont appliqués sur une peau propre et sèche, généralement sur le bras ou le torse. Le traitement commence souvent dès le premier jour d’arrêt du tabac. Il existe plusieurs dosages de patchs et la dose initiale dépend du niveau de dépendance à la nicotine du fumeur. En général, les fumeurs qui consomment plus de 10 cigarettes par jour commencent avec des patchs à haute dose (21 mg), tandis que ceux qui fument moins peuvent utiliser des patchs à dose plus faible (14 mg ou 7 mg).
Le traitement par patchs dure généralement entre 8 et 12 semaines avec une réduction progressive de la dose pour sevrer doucement l’utilisateur de la nicotine. Cette méthode permet de réduire progressivement la dépendance tout en minimisant les symptômes de sevrage comme l’irritabilité ou les fringales.
Mode d’action
Les patchs de nicotine délivrent de la nicotine directement dans le sang par absorption cutanée.1, 2, 3 Ce mode d’action aide à réduire les symptômes de manque tout en permettant au fumeur de se concentrer sur le changement de ses habitudes comportementales. Les patchs fonctionnent ainsi :
- Apport de nicotine continu : contrairement à la cigarette qui produit des pics rapides de nicotine suivis de chutes brutales, les patchs maintiennent un niveau constant de nicotine dans le sang, réduisant ainsi les envies de fumer.
- Réduction progressive de la dépendance : les patchs sont souvent utilisés dans un programme de réduction de la dose, aidant le corps à s’habituer à des niveaux de nicotine de plus en plus faibles.
Grâce à cette approche, les patchs de nicotine permettent de diminuer les symptômes de sevrage tout en réduisant le besoin de consommer de la nicotine en fumant.
Posologie
Le traitement par patchs de nicotine suit une posologie structurée :
- Premières semaines : pour les fumeurs fortement dépendants, le traitement débute souvent avec un patch de 21 mg, à appliquer chaque jour pendant 6 semaines. Pour les fumeurs moins dépendants, la dose initiale peut être de 14 mg.
- Réduction progressive : après 6 semaines, la dose est réduite à 14 mg pendant 2 semaines supplémentaires, puis à 7 mg pour les dernières semaines du traitement. Cette approche permet de réduire en douceur la quantité de nicotine délivrée.
Le patch doit être porté pendant environ 16 à 24 heures, selon le type utilisé, et doit être changé tous les jours. Il est recommandé de l’appliquer à un endroit différent chaque jour pour éviter les irritations cutanées.
Comment fonctionne ce traitement ?
Les patchs de nicotine sont conçus pour aider de deux façons :
- Soulager les symptômes de sevrage : la nicotine libérée par le patch aide à maintenir un niveau constant de nicotine dans le sang, évitant ainsi les symptômes de manque tels que l’irritabilité, les troubles du sommeil, les fringales, etc.
- Réduire l’envie de fumer : en fournissant une petite quantité de nicotine, les patchs aident à réduire l’envie de consommer des cigarettes, rendant le processus de sevrage moins difficile.
Efficacité des patchs de nicotine
Les patchs de nicotine ont fait l’objet d’un grand nombre d’études scientifiques qui confirment leur efficacité en tant qu’aide au sevrage tabagique. Parmi ces recherches, plusieurs méta-analyses ont permis de quantifier précisément leur impact.4, 5, 6 L’une des plus importantes méta-analyses, réalisée par l’organisation Cochrane,7 a révélé que les fumeurs qui utilisent des patchs de nicotine auraient environ 50 à 70 % plus de chances de réussir à arrêter de fumer par rapport à ceux qui n’utilisent aucune forme d’aide pharmacologique.
L’une des raisons principales de leur efficacité est la manière dont les patchs délivrent la nicotine. Contrairement aux cigarettes qui provoquent des pics soudains et rapides de nicotine dans le sang, les patchs maintiennent des niveaux constants de nicotine sur une période prolongée. Cette libération continue aide à prévenir les symptômes de sevrage comme l’irritabilité, les envies intenses de fumer, ou l’anxiété, etc.
Plusieurs études montrent également que l’efficacité des patchs serait renforcée lorsqu’ils sont utilisés en parallèle avec des formes de soutien comportemental.8, 9, 10 Ces soutiens peuvent inclure des conseils individualisés, des sessions de thérapie cognitivo-comportementale (TCC), ou encore la participation à des groupes de soutien. Lorsque les patchs sont combinés avec ces approches comportementales, les chances de réussite du sevrage tabagique seraient multipliées par rapport aux fumeurs qui utilisent les patchs seuls. Une synergie qui s’explique par le fait que les patchs traitent la dépendance physique à la nicotine tandis que le soutien comportemental s’occupe des aspects psychologiques du tabagisme.
L’efficacité des patchs de nicotine dépendrait aussi de la durée du traitement. Les recherches suggèrent qu’un traitement d’au moins 8 semaines serait nécessaire pour maximiser les chances de succès.11, 12, 13 Cette période permettrait au corps de s’adapter progressivement à des doses décroissantes de nicotine tout en réduisant les symptômes de sevrage.
Pour les fumeurs ayant une forte dépendance, une durée de traitement plus longue peut se montrer indispensable. Les fumeurs qui consomment plus d’un paquet par jour, ou ceux qui ont déjà échoué à plusieurs tentatives d’arrêt, sont généralement plus susceptibles de rechuter après les premières semaines. Pour eux, des études cliniques ont montré qu’un traitement prolongé, pouvant aller jusqu’à 6 mois ou plus, augmenterait significativement les taux d’abstinence à long terme.12, 14, 15
Dans certains cas, les professionnels de santé recommandent également une approche combinée, où les patchs de nicotine sont utilisés en parallèle d’autres formes de substituts nicotiniques, ou avec une cigarette électronique. Cette approche peut offrir un contrôle plus rapide et efficace des envies soudaines, en particulier lors de situations à haut risque comme les interactions sociales où le fumeur est confronté à la tentation de fumer.
L’efficacité à long terme
Plusieurs études se sont également intéressées à l’efficacité à long terme des patchs de nicotine, en particulier sur la capacité à prévenir les rechutes après plusieurs mois sans fumer. Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine a révélé que les fumeurs qui utilisent des patchs pendant 12 semaines ou plus sont beaucoup plus susceptibles de rester abstinents sur une période de 6 à 12 mois que ceux qui arrêtent après seulement 6 à 8 semaines.16 Les résultats montrent que le maintien d’un apport régulier de nicotine via les patchs permet de prolonger l’abstinence et de réduire les risques de rechute à des moments critiques où la tentation de fumer peut réapparaître. Des résultats confirmés lors d’autres recherches.11, 14, 15, 17
Néanmoins, même avec l’utilisation prolongée de patchs, certains fumeurs risquent de rechuter. C’est pourquoi les professionnels de santé recommandent souvent d’accompagner le traitement pharmacologique d’un suivi psychologique et d’un soutien comportemental intensif pour maximiser les chances de succès à long terme.
Les avantages
- Réduction des symptômes de sevrage : les patchs réduisent les symptômes physiques associés à l’arrêt du tabac comme les fringales et l’irritabilité.
- Simplicité d’utilisation : une application quotidienne suffit, sans nécessiter d’interventions fréquentes comme avec les gommes ou les pastilles.
- Efficacité prouvée : les patchs augmentent les chances de succès pour arrêter de fumer, surtout lorsqu’ils sont utilisés avec un soutien comportemental.
- Libération continue de nicotine : contrairement à d’autres substituts nicotiniques, les patchs permettent une libération de nicotine durant une longue période.
Les inconvénients
- Effets secondaires : bien que les patchs soient généralement bien tolérés, ils peuvent causer des irritations cutanées, des troubles du sommeil ou encore des rêves intenses.
- Libération lente de la nicotine : la libération stable et lente des patchs est autant leur plus grand avantage que leur plus grand inconvénient. Si elle permet de réduire les envies de fumer au cours de la journée, elle n’adresse pas les potentielles envies soudaines qui peuvent apparaître dans des situations particulières.
- Manque de flexibilité : contrairement aux sprays nasaux ou buccaux, les patchs ne permettent pas de gérer les envies soudaines de fumer.
Quelques études sur les patchs de nicotine
Fiore et al. (1994)5
- Titre : The effectiveness of the nicotine patch for smoking cessation: A meta-analysis
- Publication : JAMA
- Résumé : cette méta-analyse a évalué l’efficacité des patchs de nicotine dans plusieurs essais cliniques. Elle a comparé des patchs de 16 heures et 24 heures sur une période de 6 mois.
- Résultat : les taux d’abstinence étaient de 22% pour les patchs actifs contre 9% pour le placebo à 6 mois.
Burke et al. (1993)8
- Titre : Effectiveness of a nicotine patch in helping people stop smoking: results of a randomised trial in general practice
- Publication : British Medical Journal
- Résumé : cette étude a examiné l’efficacité des patchs de nicotine de 24 heures pour aider les fumeurs à arrêter dans un cadre de médecine générale. L’étude incluait des fumeurs lourds suivis pendant 12 semaines.
- Résultat : le taux d’abstinence était de 19.4% dans le groupe patch contre 11.7% dans le groupe placebo.
Richmond et al. (1997)9
- Titre : Effectiveness of a 24-hour transdermal nicotine patch in conjunction with a cognitive behavioural programme: one year outcome
- Publication : Addiction
- Résumé : cette étude a examiné l’efficacité des patchs de nicotine utilisés avec une thérapie cognitivo-comportementale pour arrêter de fumer. Les participants ont été suivis pendant 12 mois.
- Résultat : le taux d’abstinence à 12 mois était de 24% pour le groupe patch contre 11% pour le placebo.
Tønnesen et al. (1999)14
- Titre : Higher dosage nicotine patches increase one-year smoking cessation rates: results from the European CEASE trial
- Publication : The European Respiratory Journal
- Résumé : cette étude multicentrique a évalué l’efficacité de différentes doses de patchs de nicotine pour arrêter de fumer. Elle a comparé des traitements de 8 à 22 semaines à des doses de 15 mg et 25 mg.
- Résultat : le taux de succès à 12 mois était de 15.9% pour les patchs à 25 mg contre 9.9% pour le placebo, montrant une efficacité accrue pour les doses plus élevées.
Daughton et al. (1999)15
- Titre : The smoking cessation efficacy of varying doses of nicotine patch delivery systems 4 to 5 years post-quit day
- Publication : Preventive Medicine
- Résumé : cette étude a évalué l’efficacité à long terme des patchs de nicotine à différentes doses après l’arrêt du tabac. Les participants ont été suivis pendant 4 à 5 ans.
- Résultat : les taux de cessation étaient de 20.2% avec des patchs de 21 mg contre 7.4% pour le placebo après 5 ans.
Les limites des patchs de nicotine pour arrêter de fumer
Les patchs de nicotine agissent en délivrant une quantité constante et contrôlée de nicotine à travers la peau, ce qui permet de réduire les symptômes de sevrage. Mais comme beaucoup d’autres méthodes pour arrêter de fumer, ils ne peuvent rien face aux déclencheurs comportementaux et psychologiques liés à l’acte de fumer. De nombreux fumeurs associent la cigarette à des habitudes quotidiennes ou à des moments spécifiques comme la pause café, la consommation d’alcool, ou des situations de stress par exemple. Ces déclencheurs sont des facteurs puissants de rechute et les patchs de nicotine, bien qu’efficaces pour traiter les aspects chimiques de la dépendance, ne fournissent pas de solution pour ces éléments.
De ce fait, même avec les patchs, les fumeurs peuvent toujours ressentir des envies de fumer. Par exemple, un ancien fumeur qui a l’habitude de fumer durant sa pause au travail peut ressentir une forte envie de fumer même si son corps est satisfait par l’apport de nicotine du patch. Des études ont d’ailleurs montré que le taux de rechute est élevé chez les fumeurs qui n’utilisent que des patchs de nicotine sans soutien comportemental, justement car le côté psychologique de la dépendance est mis de côté lorsqu’ils sont utilisés sans autre aide.
Il est également important de noter que les patchs, en fournissant une dose constante de nicotine, ne permettent pas de gérer les envies soudaines et imprévisibles de nicotine. Par exemple, un fumeur qui reçoit une mauvaise nouvelle peut immédiatement avoir envie de fumer pour calmer son anxiété, même si le niveau de nicotine dans son corps est stable. Les substituts nicotiniques plus réactifs, comme les sprays, peuvent être plus utiles dans ces moments-là car ils apportent un shoot de nicotine (presque) similaire à celui ressenti en fumant.
En conclusion
Les patchs de nicotine se sont imposés comme une option pharmacologique éprouvée et bien étudiée pour accompagner les fumeurs dans leur sevrage tabagique. Ils offrent une méthode fiable pour gérer la dépendance physique à la nicotine en délivrant une dose stable et contrôlée tout au long de la journée. Contrairement aux autres formes de nicotine, comme les cigarettes ou les sprays, les patchs procurent une libération progressive et continue qui aide à prévenir les pics soudains de nicotine dans le sang, responsables des envies pressantes de fumer.
L’efficacité des patchs de nicotine a déjà été largement démontrée de nombreuses études. Ces dispositifs augmentent significativement les chances de succès du sevrage tabagique, notamment lorsqu’ils sont utilisés dans un cadre structuré de plusieurs semaines. Ils sont particulièrement utiles pour les fumeurs qui cherchent à arrêter de manière progressive et contrôlée tout en réduisant leur dépendance à la nicotine de manière douce et stable. En comparaison avec d’autres substituts nicotiniques comme les gommes ou les pastilles à sucer, les patchs offrent l’avantage d’une utilisation simple et d’une prise quotidienne unique.
Malgré leur simplicité d’utilisation et leur capacité à atténuer les symptômes physiques de sevrage, les patchs de nicotine présentent certaines limites puisqu’ils ne traitent pas les aspects comportementaux et psychologiques du tabagisme qui sont pourtant des facteurs déterminants dans les rechutes. Pour cette raison, la combinaison des patchs de nicotine avec un soutien comportemental ou une cigarette électronique est souvent essentielle pour maximiser les chances de réussite à long terme.
Les avantages des patchs sont donc optimisés lorsqu’ils sont intégrés dans une approche plus large qui combine soutien pharmacologique et interventions comportementales. Cette approche globale permet non seulement de traiter la dépendance physique à la nicotine mais aussi d’adresser les dimensions psychologiques et sociales du tabagisme, qui sont souvent à l’origine des rechutes.
Il convient également de noter que même si les patchs de nicotine présentent généralement des effets secondaires mineurs comme des irritations cutanées ou des troubles du sommeil, ces effets sont rarement suffisants pour justifier l’arrêt du traitement. Contrairement à d’autres méthodes pour arrêter de fumer dont les effets secondaires sont parfois si forts qu’ils poussent certains fumeurs à abandonner.
Les patchs de nicotine restent donc un outil essentiel dans la lutte contre le tabagisme. Leur capacité à fournir une libération stable et continue de nicotine aide à atténuer les symptômes de sevrage tout en réduisant l’exposition aux substances toxiques contenues dans les cigarettes. Pour maximiser leurs effets et assurer une réussite à long terme, il est crucial de les associer à des interventions comportementales adaptées.
Cet article ne constitue pas un avis médical. En cas de doute, rapprochez-vous d’un professionnel de santé.
Les autres méthodes pour arrêter de fumer
Méthode | Notre avis |
---|---|
L’arrêt sans aide |
Non recommandé Moins de 5 % des fumeurs parviennent à arrêter de fumer avec cette méthode. Des symptômes de sevrage difficilement supportables. |
La cigarette électronique |
Recommandé Permet de gérer la dépendance physique à la nicotine tout comme les mécanismes psychiques de l’addiction. La méthode reconnue par la science comme étant la plus efficace pour arrêter de fumer. Nécessite d’être régulièrement utilisée pour maintenir un taux de nicotine stable dans le sang. Permet de remplacer le tabagisme. |
Les patchs de nicotine |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Possibilité de les coupler avec une cigarette électronique ou un substitut nicotinique à absorption rapide. Libération stable et continue de la nicotine sur une longue période. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
Les gommes à mâcher |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine relativement lente qui ne permet pas de répondre aux envies soudaines de fumer. Peut aider dans le cadre du sevrage tabagique. |
Les pastilles, ou comprimés à sucer |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine assez lente qui ne répond pas aux besoins immédiats de fumer. Peut représenter une aide pour arrêter de fumer. |
Les inhalateurs |
Recommandé Peut permettre d’aider à arrêter de fumer. Permet d’adresser la dépendance physique à la nicotine et de gérer une partie des mécanismes comportementaux du tabagisme. Libération assez lente de la nicotine, peut donc ne pas satisfaire certains fumeurs. |
Les sprays |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Les seuls substituts nicotiniques qui offrent une absorption rapide de la nicotine, en moins de dix minutes. Peut également être utile en cas d’envie soudaine de fumer. Une aide précieuse pour se sevrer du tabagisme. |
La varénicline (Chantix®/Champix®) |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
Le bupropion (Zyban®/Wellbutrin®) |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
La cytisine (Tabex®/Desmoxan®) |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. Médicament toutefois interdit en Europe de l’Ouest. |
La thérapie cognitive et comportementale |
Recommandé En complément d’un substitut nicotinique ou d’un traitement pharmacologique. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
La méthode Allen Carr |
Prudence Méthode potentiellement coûteuse dont les résultats ne sont pas garantis, mais qui est efficace pour certains fumeurs. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
Le snus |
Prudence Contient du tabac. Certaines études lient sa consommation à des problèmes de santé. Sa nocivité reste toutefois bien inférieure à celle du tabagisme. Absorption relativement lente de la nicotine qu’il contient. Peut permettre de remplacer le tabagisme. |
Les sachets de nicotine |
Recommandé Peuvent représenter une alternative aux cigarettes combustibles. L’absence de tabac dans leur composition les rend plus intéressants que le snus. Absorption relativement lente de la nicotine. |
Les perles de nicotine |
Recommandé Discrètes à utiliser. Un mode d’administration sublingual éprouvé avec d’autres substituts nicotiniques. À compléter avec une thérapie comportementale et un substitut nicotinique à absorption rapide en cas de besoin. Peut permettre d’aider à arrêter de fumer. |
Le tabac chauffé |
Prudence Pas commercialisé pour arrêter de fumer mais peut remplacer le tabagisme. Des risques pour la santé supérieurs à ceux de la cigarette électronique. |
L’hypnose |
Prudence Efficacité pour arrêter de fumer qui dépend de la réceptivité du patient. À combiner quoi qu’il en soit avec un substitut nicotinique ou un traitement pharmacologique. |
L’acupuncture |
Prudence Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Aucune preuve scientifique qu’elle aide à maintenir un sevrage à long terme. |
Le laser |
Non recommandé Méthode coûteuse dont l’efficacité pour arrêter de fumer est contestée par toutes les études scientifiques sérieuses. |
Le magnétisme |
Prudence Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Absence de données scientifiques fiables sur son aide potentielle pour arrêter de fumer. |
Sources et références
1 Benowitz, N., Chan, K. K. H., Denaro, C., & Jacob, P. (1991). Stable isotope method for studying transdermal drug absorption: The nicotine patch. Clinical Pharmacology & Therapeutics, 50. https://doi.org/10.1038/clpt.1991.138
2 Bannon, Y. B., Corish, J., Corrigan, O., Devane, J., Kavanagh, M., & Mulligan, S. (2004). Transdermal delivery of nicotine in normal human volunteers: a single dose and multiple dose study. European Journal of Clinical Pharmacology, 37, 285-290. https://doi.org/10.1007/BF00679785
3 Wong, W., Ang, K. P., Sethi, G., & Looi, C. (2023). Recent advancement of medical patch for transdermal drug delivery. Medicina, 59. https://doi.org/10.3390/medicina59040778
4 Myung, S., Yoo, K., Oh, S., Park, S.-H., Seo, H., Hwang, S.-S., & Park, S.-K. (2007). Meta-analysis of studies investigating one-year effectiveness of transdermal nicotine patches for smoking cessation. American Journal of Health-System Pharmacy, 64(23), 2471-2476. https://doi.org/10.2146/AJHP070196
5 Fiore, M., Smith, S. S., Jorenby, D., & Baker, T. (1994). The effectiveness of the nicotine patch for smoking cessation: A meta-analysis. JAMA, 271(24), 1940-1947. https://doi.org/10.1001/jama.1994.03510480064036
6 Shiffman, S., & Ferguson, S. G. (2008). Nicotine patch therapy prior to quitting smoking: A meta-analysis. Addiction, 103(4), 557-563. https://doi.org/10.1111/j.1360-0443.2008.02138.x
7 Hartmann-Boyce, J., Chepkin, S., Ye, W., Bullen, C., & Lancaster, T. (2018). Nicotine replacement therapy versus control for smoking cessation. The Cochrane database of systematic reviews, 5, CD000146. https://doi.org/10.1002/14651858.CD000146.pub5
8 Burke, P., Chivers, A., Clements, J., Dawes, M., Eastwood, I., Ebbs, D., … & Wood, S. (1993). Effectiveness of a nicotine patch in helping people stop smoking: results of a randomized trial in general practice. British Medical Journal, 306, 1304-1308. https://doi.org/10.1136/bmj.306.6888.1304
9 Richmond, R., Kehoe, L., & de Almeida Neto, A. (1997). Effectiveness of a 24-hour transdermal nicotine patch in conjunction with a cognitive-behavioral programme: one year outcome. Addiction, 92(1), 27-31. https://doi.org/10.1111/J.1360-0443.1997.TB03635.X
10 Ward, K., Asfar, T., Al Ali, R., Rastam, S., Weg, M., Eissenberg, T., & Maziak, W. (2013). Randomized trial of the effectiveness of combined behavioral/pharmacological smoking cessation treatment in Syrian primary care clinics. Addiction, 108(2), 394-403. https://doi.org/10.1111/j.1360-0443.2012.04048.x
11 Shiffman, S., Khayrallah, M., & Nowak, R. (2000). Efficacy of the nicotine patch for relief of craving and withdrawal 7-10 weeks after cessation. Nicotine & Tobacco Research, 2(4), 371-378. https://doi.org/10.1080/713688158
12 Schuurmans, M., Diacon, A., van Biljon, X., & Bolliger, C. (2004). Effect of pre-treatment with nicotine patch on withdrawal symptoms and abstinence rates in smokers subsequently quitting with the nicotine patch: a randomized controlled trial. Addiction, 99(5), 634-640. https://doi.org/10.1111/j.1360-0443.2004.00711.x
13 Fiore, M., Kenford, S., Jorenby, D., Wetter, D., Smith, S. S., & Baker, T. (1994). Two studies of the clinical effectiveness of the nicotine patch with different counseling treatments. Chest, 105(2), 524-533. https://doi.org/10.1378/chest.105.2.524
14 Tønnesen, P., Paoletti, P., Gustavsson, G., Russell, M., Saracci, R., Gulsvik, A., & Rijcken, B. (1999). Higher dosage nicotine patches increase one-year smoking cessation rates: Results from the European CEASE trial. The European Respiratory Journal, 13(2), 238-246. https://doi.org/10.1034/J.1399-3003.1999.13B04.X
15 Daughton, D., Fortmann, S., Glover, E. D., Hatsukami, D., Heatley, S. A., Lichtenstein, E., … & Nowak, R. (1999). The smoking cessation efficacy of varying doses of nicotine patch delivery systems 4 to 5 years post-quit day. Preventive Medicine, 28(2), 113-118. https://doi.org/10.1006/PMED.1998.0391
16 Tønnesen, P., Nørregaard, J., Simonsen, K., & Säwe, U. (1991). A double-blind trial of a 16-hour transdermal nicotine patch in smoking cessation. The New England Journal of Medicine, 325(5), 311-315. https://doi.org/10.1056/NEJM199108013250503
17 Ferguson, S. G., Gitchell, J. G., & Shiffman, S. (2012). Continuing to wear nicotine patches after smoking lapses promotes recovery of abstinence. Addiction, 107(7), 1349-1353. https://doi.org/10.1111/j.1360-0443.2012.03801.x