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Pas de fumée. Pourquoi y’a-t-il le feu ?

Mis à jour le 21/09/2022 à 19h12
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Quand un bel article sur la cigarette électronique sort dans la presse, il fait généralement le tour de la communauté. Ce mois-ci c’est le journal britannique “The Economist” qui a publié un article très positif sur l’ecig. La chose un peu étonnante c’est que l’on avait souvent l’habitude de voir des journaux ou des partis politiques plutôt conservateurs défendre la cigarette électronique, avec ce journal nous sommes plutôt dans une orientation libérale.

L’article va droit au but et possède à mon sens un potentiel très fédérateur, mais je vous laisse découvrir le texte paru le 23 mars 2013 :

Le monde devrait accepter les cigarettes électroniques

Le journal "The Economist" défend la cigarette électronique

Le journal “The Economist” défend la cigarette électronique

Certaines inventions sont si simples qu’on se demande pourquoi elles n’ont pas été inventées plus tôt. Une de ces inventions est la cigarette électronique. Fumer du tabac est l’activité volontaire la plus dangereuse au monde. Plus de cinq millions de personnes en meurent d’ailleurs chaque année. C’est un mort sur dix. Les personnes fument car elles donnent plus de valeur au plaisir que leur procure la nicotine présente dans le tabac plutôt que la certitude à long terme des effets sur leur santé. Il semble donc rationnel d’accepter un dispositif qui sépare la partie nocive de la cigarette (le goudron, le monoxyde de carbone et la fumée produite par le processus de combustion) de la nicotine. Et c’est justement ce que fait la cigarette électronique. Elle utilise l’électricité d’une petite batterie pour vaporiser une solution à base de nicotine afin que l’utilisateur puisse l’inhaler.

Les e-cigarettes ne sauvent pas seulement la vie des fumeurs mais elles ont également d’autres avantages. Contrairement aux cigarettes traditionnelles, elles ne sont pas nocives pour les personnes à proximité. Elles ne sentent d’ailleurs pas aussi mauvais, donc il n’y a pas de nuisance publique, ni même de danger. Il n’y a donc aucune raison de les interdire dans les lieux publics. Les bars et les restaurants devraient les accepter à bras ouverts.

Il n’est donc pas surprenant que le marché des e-cigarettes soit en progression. Bien qu’il soit encore inférieur à celui de la cigarette ordinaire, il a cependant doublé aux Etats-Unis l’année dernière et devrait encore doubler en 2013.

Qui pourrait s’y opposer ? Beaucoup de monde, apparemment. Au lieu de défendre les cigarettes électroniques, de nombreux lobbyistes de la santé sont déterminés à les « éteindre ». Certains affirment que les e-cigarettes pourraient servir de passerelle pour passer aux cigarettes ordinaires. D’autres suggèrent que les parfums qui sont parfois ajoutés à la solution contenant de la nicotine rendent les cigarettes électroniques très populaires chez les enfants (une sorte de nicotine équivalente aux boissons alcopops).

Mais ces objections semblent être guidées par du puritanisme et non pas par la raison. Certains lobbyistes de la santé sont si déterminés à empêcher les gens de faire quoi que ce soit qui ressemble même de loin à fumer (processus appelé la « dénormalisation »), qu’ils refusent d’accepter un dispositif qui reproduit le plaisir de fumer sans les dangers qui y sont normalement associés.

Dans certains pays, les politiciens et autres fouineurs sont réceptifs. Bon nombre de pays (y compris l’Autriche et la Nouvelle-Zélande) limitent la vente d’e-cigarettes, en les qualifiant par exemple de dispositif médical. D’autres (le Brésil et Singapour) les ont purement et simplement interdites. Certaines compagnies aéronautiques ont également interdit aux passagers d’utiliser les cigarettes électroniques à bord de leurs avions.

La vapote ne nous dérange pas

Ce n’est pas correct. Les personnes chargées d’améliorer la santé publique devraient promouvoir les e-cigarettes, et non pas décourager leur utilisation. Bien sûr, les e-cigarettes devraient être règlementées. La nicotine est une drogue qui entraîne une dépendance et doit donc être tenue à l’écart des enfants. Les e-cigarettes ne devraient être vendues que dans des points de vente autorisés, et uniquement aux adultes. Il serait également intéressant de conduire des recherches dignes de ce nom sur les e-cigarettes. Après tout, la nicotine est un poison (son objectif principal est d’empêcher les insectes de manger les plants de tabac), donc il se pourrait qu’il existe des risques résiduels pour les utilisateurs. Mais l’empoisonnement par la nicotine figure dans le bas de la liste des points négatifs dont sont accusés les e-cigarettes. Certains chercheurs estiment que la nicotine n’est pas plus dangereuse que la caféine, utilisée également comme insecticide pour les plants de café.

L’approche adéquate n’est pas de dénormaliser le tabac mais de normaliser le vapotage. Ceux qui apprécient la nicotine pourront continuer à l’utiliser alors que tous les autres seront épargnés aussi bien des conséquences du tabac sur la santé publique que de la nuisance subie par la fumée passive. Que demander de plus ?