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Le centre allemand de recherche sur le cancer propose un encadrement très restrictif de l’e-cigarette

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Le centre allemand de recherche sur le cancer (DKFZ) a récemment publié ses recommandations pour la réglementation des “produits électroniques d’inhalation”, celles-ci couvrent l’e-cigarette et les dispositifs de tabac chauffé. Voici le cadre très restrictif que cet organisme propose à son gouvernement.

Similitude avec le tabac et effet passerelle chez les jeunes

Le centre de recherche sur le cancer en Allemagne annonce des recommandations incisives pour réglementer l'e-cigarette dans son pays.

Le centre de recherche sur le cancer en Allemagne annonce des recommandations incisives pour réglementer l’e-cigarette dans son pays.

Dans un élan à priori différent de celui initié par La Ligue française contre le cancer, l’institution allemande ne pas laisse guère de place à une stratégie de réduction des risques tabagiques. Pour elle, la Directive tabac européenne ne va pas assez loin et néglige des aspects de la protection des jeunes et des non-fumeurs. Le centre publie

Le raisonnement est simple : dès lors que la vapeur est inhalée de la même manière que la fumée de tabac, les e-cigarettes doivent être réglementées comme un produit du tabac et les dispositions de la TPD doivent s’appliquer aux “produits d’inhalation électroniques” qu’ils contiennent ou non de la nicotine.

Bien que l’argument ait été infirmé par quelques études [1, 2, 3], le DFKZ fonde ses recommandations sur la crainte de l’effet passerelle : les enfants et adolescents pourraient s’installer dans un rituel qui les mènerait au tabagisme.
Il recommande naturellement l’interdiction d’usage dans les lieux non-fumeurs, de vente aux mineurs de tous les produits électroniques d’inhalation, qu’ils contiennent ou non de la nicotine et de la publicité y compris sur le lieu de vente. Les taxes appliquées enfin à ce type de produit devraient être similaires à celles actuellement en vigueur pour la vente de tabac mais inférieures dans le cadre d’une vente pharmaceutique.

Emballages neutres pour les cigarettes électroniques et e-liquides

Le paquet (comprenez l’emballage) neutre devrait être obligatoire pour la cigarette électronique et les flacons d’e-liquides explique l’organisation. Tout ce qui pourrait rappeler la cigarette traditionnelle doit être interdit (forme de la présentation, logos, noms de marque). Le DFKZ est très précis dans ses recommandations et indique que le paquet devrait être d’une seule couleur, sans éléments graphiques, que les informations et avertissements au dos des boîtes devraient être imprimés dans la police Helvetica script de 9 points minimum en noir sur fond blanc, le format et le mécanisme d’ouverture identiques aux médicaments.

(Il est intéressant de noter que les produits pris en exemple dans le document du DFKZ proviennent en partie de l’industrie du tabac (MarkTen, Vype, Blu), des marques ayant investi dans quelques campagnes de communication (essentiellement au Royaume-Uni) mais peu présentes sur le territoire allemand.)

Pour limiter l’attractivité des produits, leurs formes devraient également être obligatoirement standardisées et les seules couleurs autorisées seraient le gris et le noir.

Les arômes tabac, sans attrait pour les enfants et adolescents mais satisfaisants pour les fumeurs selon le DFKZ, devraient être les seuls autorisés. Pour les produits électroniques d’inhalation qui relèveraient du statut médical, des arômes supplémentaires devrait être en revanche autorisés.

Au sein du Centre Allemand de Recherche sur le Cancer, l’unité de prévention du cancer est devenu un “centre collaborateur” de l’OMS pour la lutte anti-tabac. Cette unité est dirigée par le Dr Martina Pötschke-Langer à l’origine d’une série de publications fournie à la Commission européenne pendant la révision de la Directive tabac. L’une de ces publications dénonce par exemple la dangerosité du SNUS, disponible uniquement en Suède où l’on recense pourtant deux fois moins de fumeurs et de cancers que dans le reste de l’Europe.