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La plus grande menace qui pèse sur la vape

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Vapexpo arrive, et cette édition aura le goût particulier des retrouvailles. Voilà pourquoi il convient de se préparer correctement. Votre serviteur, par exemple, a décidé de libérer son esprit des questions qui l’obsèdent. Et pour ça, il y a le Grand Sage de la Vape.

En quête de la sagesse

Le Vapexpo est une sorte de pèlerinage. Et cette année, il aura quelque chose de spécial, comme un parfum de retrouvailles.

Mais trop de questions obscurcissaient mon cœur et mon âme, et, un soir, alors que je vapotais paisiblement au coin d’un feu de cheminée que j’avais déniché sur YouTube, la lumière se fit dans mon esprit enténébré. Avant le Vapexpo, il fallait que je fasse un autre pèlerinage.

Le moment était venu. Je devais trouver le Grand Sage de la Vape.

Et je savais où le trouver.

En hommage à Bilbo, je quittai ma maison sans me retourner, avec juste un mouchoir en poche. Et mon téléphone, mon portefeuille, ma vape, mes clefs, deux-trois bricoles qui tenaient dans deux valises, mais rien de plus.

Je marchais à travers champs, je marchais à travers bois, ignorant l’or du soir qui tombe et les voiles au loin descendant vers Harfleur,  pour éviter, par quelque instinct de préservation primal, de marcher sur l’autoroute, et, enfin, je parvins au pied d’une immense montagne. Enfin, je suis Breton, et vu que ce qu’on appelle montagne chez moi, les Suisses appellent ça un talus, sans doute ne suis-je pas le meilleur juge.

Et donc, j’entamais mon ascension vers le sommet de ce mont solitaire où, je le savais, demeurait le Grand Sage de la Vape.

Au terme d’une montée éprouvante, enfin, l’entrée de sa hutte se dressa devant moi.

La révélitude du sachoir

« Oh Grand Sage de la Vape, pfff, pfff » haletais-je « m’autorises-tu à… pfff… Souffler deux minutes ? »

Il me jeta un regard empli se sagesse et de bienveillance, et répondit d’une voix où s’entendait toute la sérénité du monde : « Prends ton temps. Mais tu es venu à pinces ? »

J’avoue que je fus surpris par le langage de la sagesse. « Ben… Oui. Il y a un autre moyen ? »

Il fit un vague signe. « Il y a un téléphérique qui arrive au village, à cinquante mètres. Qui irait habiter au sommet d’une montagne éternellement enneigée, sinon ? Bref, qu’est-ce qui t’amène ? »

Je débitais mon petit discours, que j’avais soigneusement formulé et dont j’avais pesé la moindre virgule : « O Grand Sage de la Vape, éclaire-moi de ta sapience, une question brûle mon cœur, dis-moi, quelle est la plus grosse menace qui pèse sur la vape ? Une taxe ? ».

Il se plongea, je le sentis, dans un abîme de réflexion, et finit par reprendre la parole. « Non, la taxe ne sera pas la plus grande menace contre la vape. Les gens paient des taxes tout le temps et sur tout, ils sont habitués, ils s’en fichent, ça ne les arrêtera pas. ».

Il me lança un regard, et sans doute confondit-il mon angoisse avec de la perplexité. Il ajoute précipitamment « Euh… En vérité je te le dis ? ».

Ce fut mon tour de faire un geste de la main « non, ce n’est pas ça. Ça signifie que l’interdiction des arômes est la plus grande menace contre la vape, donc ».

Il éclata de rire. « Non ! L’interdiction des arômes engendrera un marché clandestin, une prohibition, et l’on sait qui il y aura dedans, hein ? » fit-il en me jetant un clin d’œil. « Non, la vape survira à l’interdiction des arômes, prohibée, clandestine, mais toujours vivace, prête à rejaillir le jour où quelqu’un voudra réellement vaincre le tabac. Non, ce n’est pas la plus grande menace qui plane sur la vape ».

Je restais interdit. « Mais, Grand Sage de la Vape, quelle est donc la plus terrible menace qui pèse sur nous, alors ? »

Il réfléchit un instant, puis me regarda. Lentement, il leva sa main, et désigna ma veste. À hauteur de ma poche, une auréole commençait à apparaître, répandant dans l’air une odeur de vanille. « Ah, une fuite, ****** de ****** de ***** d’atomiseur à la *** ! » m’exclamais-je.

Le Grand Sage de la Vape opina du chef. « Oui. Une pénurie de Sopalin, voilà la plus grande menace qui pèse sur la vape ».

Puis, après un silence, il sembla se souvenir de quelque chose, et ajouta précipitamment « en vérité, je te le dis ».

Bien que l’article du vendredi se prête peu à l’hommage et au sentimentalisme, cet article est dédié à Patrick Bédué et toute son équipe du Vapexpo.