Humour noir et Royal Air Force

Quand l’article du vendredi tombe à l’eau, il faut se poser les bonnes questions : qui l’a poussé ? Sait il nager ? Est-ce que l’aviation anglaise sera d’un quelconque secours ? 

Ambiance

Bon, il faut, une fois n’est pas coutume, que je vous fasse une confidence sérieuse. Vraiment. Globalement, après avoir publié un article du vendredi, c’est le week end, le samedi, c’est ma journée hebdomadaire de sociabilisation, en gros, je travaille au shop, et le dimanche, c’est détente. Mais dès le dimanche soir, le radar se met en route : de quoi pourrait parler le prochain article du vendredi ?

Cette semaine, c’était livré sur un plateau : Kenji, forcément. J’avais même élaboré quelques blagues, testées sur Facebook, bref, tout était prêt. Restait le lien avec la vape, mais ça, c’est toujours improvisé au dernier moment.

Quand soudain, jeudi soir, le Procureur de la République a fait une conférence de presse pour livrer les résultats de l’enquête. L’histoire qu’il nous a livrée, c’est celle d’un homme devenu beaucoup trop célèbre trop jeune, sans y être préparé, peut être mal accompagné, qui a cherché refuge dans des substances qui n’étaient pas des havres de paix, et a fini par tenter l’irréparable.

C’est comme ça que l’article du vendredi a fini à la corbeille. Sans regrets.

Plan B

Mais du coup, il me fallait un autre sujet. Dans ces cas là, il y a toujours l’anecdote historique amusante, qui a l’avantage de fournir un alibi culturel, puisqu’elle est véridique.

Et il se trouve que j’en avait dégotté une, qui était bien au chaud en attendant l’occasion de sortir.

Durant la seconde guerre mondiale, les Allemands, pour tromper l’ennemi, fabriquèrent une fausse base aérienne, avec des faux avions en bois, des faux bâtiments, des faux véhicules. Ils se doutaient que les anglais essaieraient de venir les bombarder, et voulaient détourner leur attention des véritables aérodromes. Ils utilisèrent pour fabriquer tout cela des jeunes recrues inexpérimentées de l’armée, et ça leur prit des mois.

Seulement, les services secrets britanniques n’étaient pas des manches, et ils avaient découvert le projet, dans ses moindres détails, avant même qu’il ne fut lancé. La Royal Air Force attendit patiemment que les Allemands finissent, puis envoyèrent un unique avion larguer une unique bombe… En bois.

Mais le doute m’étreignait encore, d’autant que j’avais beau me creuser la tête, même avec ma mauvaise foi légendaire, impossible de trouver une façon de rattacher ça à la vape.

Les aventures de Kevin

Alors que mon chien me promenait, la destinée m’offrit un miracle : je croisais Kevin et décidai d’aller tester mon histoire sur lui. Sauf que quelque chose me heurta dans son apparence, ce que je lui dis.

« J’ai arrêté la vape » me répondit Kevin.

Ah, oui, ce devait être cela. Je lui demandai comment il avait fait.

« Ben j’ai lu l’article d’Alistair sur les bracelets pour arrêter le tabac et la vape, et j’en ai acheté directement deux ».

Je le remerciais chaleureusement de sa lecture attentive du Vaping Post, bien entendu, avant de m’étonner, néanmoins, parce que dans son article, Alistair émettait des doutes sur leur efficacité, tout en signalant au passage que les bracelets étaient censé émettre autant de radiations que des IRM, qui ne sont pas blindés pour rien.

« Ben quand j’ai mis les bracelets, mes bras sont devenus tout noirs, puis tout verts, puis ils sont tombés ».

Renfrogné, je commentai, en disant que c’était un sacré effet secondaire, même si il avait arrêté la vape. Et Kevin me corrigea aussitôt.

« C’est pas un effet secondaire, c’est la raison pour laquelle j’ai arrêté de vaper. Je fais comment, sans bras ? ».

Encore un peu de lecture ?

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