Les gommes à mâcher de nicotine sont l’un des substituts nicotiniques utilisés pour aider les fumeurs à arrêter de fumer. Introduites dans les années 80, elles constituent une méthode largement répandue pour réduire la dépendance à la nicotine tout en offrant une alternative flexible à l’inhalation de la fumée. Elles sont aussi le tout premier substitut nicotinique qui a été introduit sur le marché.
- Origines et développement
- En quoi consiste le traitement avec les gommes de nicotine ?
- Efficacité des gommes à mâcher
- Quelques études sur les gommes à mâcher
- Les limites des gommes à mâcher pour arrêter de fumer
- En conclusion
- Les autres méthodes pour arrêter de fumer
- Les questions fréquentes sur les gommes à la nicotine
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Origines et développement
Les gommes à mâcher ont été développées à la fin des années 70 par Ove Fernö et Stefan Lichtneckert, chercheurs pour la société pharmaceutique Leo AB. A l’époque, les deux hommes ont découvert que l’administration orale de nicotine pouvait atténuer les symptômes de sevrage.1 En collaboration avec des chercheurs de la Lunds universitet (une prestigieuse université suédoise), ils ont mis au point la première forme commerciale de gomme à la nicotine qui a été introduite sur le marché américain en 1984, après 34 mois d’examen de la Food and Drug Administration (FDA).
Avant l’ère des patchs, les gommes étaient le premier substitut nicotinique utilisé. Elles permettaient aux fumeurs de mâcher un chewing-gum lorsqu’ils ressentaient une envie de fumer, fournissant ainsi un apport rapide de nicotine. Les chercheurs ont cependant rapidement remarqué que l’absorption orale de nicotine pouvait provoquer des fluctuations du taux sanguin de nicotine, ce qui rendait cette méthode moins efficace pour gérer les envies de fumer tout au long de la journée. Un fait qui a poussé à poursuivre la recherche dans le domaine et a conduit à l’apparition de solutions complémentaires comme les patchs transdermiques qui permettent une délivrance de nicotine continue tout au long de la journée. D’autres substituts ont également vu le jour depuis l’invention des gommes à mâcher, qui permettent une absorption plus rapide de nicotine.
Les gommes à mâcher en bref
- Les gommes à mâcher peuvent être utilisées presque partout.
- La libération relativement rapide de nicotine permet de réduire les symptômes du sevrage tabagique.
- Il est parfois difficile de bien savoir comment les doser, ce qui peut entraîner une surdose de nicotine.
En quoi consiste le traitement avec les gommes de nicotine ?
Les gommes à mâcher libèrent de la nicotine par absorption buccale. Leur dosage varie généralement entre 2 mg et 4 mg.
Le traitement par gomme est souple et la durée de mastication et le nombre de gommes consommées quotidiennement dépendent des besoins individuels. Le protocole standard recommande d’utiliser les gommes à intervalles réguliers tout au long de la journée avec une consommation maximale de 24 gommes par jour. Les fumeurs sont généralement invités à réduire progressivement le nombre de gommes consommées sur une période de 12 semaines afin de sevrer leur corps de la nicotine.
Mode d’action
Les gommes à mâcher fonctionnent d’une manière similaire aux pastilles à sucer.
- Absorption de la nicotine : lorsqu’elles sont mâchées, les gommes libèrent de la nicotine qui est absorbée par la muqueuse buccale.
- Gestion des envies ponctuelles : contrairement aux patchs qui délivrent une quantité constante de nicotine, les gommes permettent aux utilisateurs de réduire une potentielle envie de fumer à venir.
Comme les pastilles à sucer ou les inhalateurs, les gommes à mâcher nécessitent quelques dizaines de minutes pour agir, ce qui ne leur permet pas de gérer les envies soudaines de fumer.
Posologie
Le traitement par gommes de nicotine est basé sur une approche flexible mais certains conseils généraux existent.
- Dosage initial : pour les fumeurs consommant plus de 20 cigarettes par jour, des gommes de 4 mg sont souvent prescrites, tandis que des gommes de 2 mg peuvent être suffisantes pour les fumeurs plus modérés.
- Fréquence d’utilisation : au début du traitement, les gommes peuvent être utilisées toutes les 1 à 2 heures avec une diminution progressive à mesure que la dépendance s’affaiblit.
Les gommes doivent être mâchées jusqu’à ce que l’utilisateur ressente un goût fort. A ce moment-là, elles doivent être laissées entre la joue et la gencive pour permettre l’absorption de la nicotine. Ce processus est répété pendant 30 minutes par gomme environ.
Comment fonctionne ce traitement ?
Les gommes de nicotine aident à deux niveaux.
- Réduire les symptômes de sevrage : en fournissant un apport contrôlé de nicotine, les gommes atténuent les symptômes de manque comme l’irritabilité, l’anxiété, etc.
Efficacité des gommes à mâcher
Les gommes à mâcher ont prouvé leur efficacité dans de nombreuses études2, 3, 4, 5 malgré le fait qu’elles ne permettent pas de maintenir un taux de nicotine stable dans le sang comme peuvent par exemple le faire les patchs. Contrairement à eux, les gommes agissent de manière plus ponctuelle en ne délivrant de la nicotine qu’au moment où elles sont mâchées. Selon plusieurs études, leur utilisation augmente sensiblement les chances d’arrêter de fumer par rapport à l’absence de substituts nicotiniques.
L’efficacité des gommes dépend par contre largement de leur utilisation appropriée et de l’engagement de l’utilisateur à suivre une posologie régulière. Une utilisation irrégulière ou inadéquate des gommes peut réduire leur capacité à atténuer les symptômes de sevrage et ainsi augmenter les risques de rechuter.10, 11
Les recherches montrent également que les gommes de nicotine sont particulièrement efficaces lorsqu’elles sont combinées à des formes d’accompagnement comportemental ou psychologique. Deux méta-analyses réalisées par l’organisation Cochrane ont révélé que l’efficacité des chewing-gum à la nicotine augmente considérablement lorsqu’ils sont utilisés en parallèle avec un soutien psychologique, ce qui multiplie les chances de succès du sevrage tabagique.12, 13 Des conclusions qui s’expliquent facilement puisque si les gommes traitent la dépendance physique à la nicotine, elles ne sont d’aucune aide pour tout ce qui concerne les aspects comportementaux et psychologiques du tabagisme, qui doivent également être pris en compte pour mettre toutes les chances de son côté d’arrêter de fumer.
Les avantages
- Flexibilité : les gommes peuvent être utilisées en fonction des besoins du fumeur.
- Portabilité : faciles à transporter, elles peuvent être utilisées n’importe où contrairement aux patchs ou aux inhalateurs.
Les inconvénients
- Effets secondaires : les gommes peuvent provoquer des irritations buccales, des douleurs de la mâchoire ou des troubles digestifs.
- Gestion des dosages : il peut être difficile pour certains fumeurs de maîtriser le dosage qui est nécessaire, ce qui peut parfois entraîner une surconsommation de nicotine.
- Absorption relativement lente : la nicotine contenue dans les gommes à mâcher nécessite plusieurs dizaines de minutes pour être absorbées, ce qui ne permet de gérer les envies soudaines de fumer.
Quelques études sur les gommes à mâcher
Hjalmarson, A. (1984)2
- Titre : Effect of nicotine chewing gum in smoking cessation. A randomized, placebo-controlled, double-blind study
- Publication : JAMA
- Résumé : cette étude randomisée en double aveugle a évalué l’efficacité de la gomme à mâcher à la nicotine (2 mg) comme adjuvant à la thérapie de groupe pour l’arrêt du tabac. Après un an, 29 % des sujets traités avec de la gomme à la nicotine étaient toujours abstinents, contre 16 % pour le groupe placebo.
- Résultat : la gomme à la nicotine a significativement augmenté le taux de succès dans l’arrêt du tabac et a réduit les envies de fumer chez 70 % des utilisateurs.
Tønnesen & Al. (1988)4
- Titre : Effect of nicotine chewing gum in combination with group counseling on the cessation of smoking
- Publication : The New England journal of medicine
- Résumé : cette étude a examiné l’efficacité de la gomme à la nicotine (2 mg et 4 mg) combinée à une thérapie de groupe pour les fumeurs hautement dépendants. L’abstinence a été vérifiée à plusieurs reprises sur deux ans.
- Résultat : le taux de réussite a été plus élevé avec la gomme à 4 mg, surtout chez les fumeurs hautement dépendants, avec des taux d’abstinence de 33 % après deux ans.
Christen & Al. (1984)5
- Titre : Efficacy of nicotine chewing gum in facilitating smoking cessation
- Publication : Journal of the American Dental Association
- Résumé : la gomme à la nicotine a été utilisée comme complément à un programme de modification comportementale pour faciliter l’arrêt du tabac. Cette étude met en avant l’intérêt d’une telle approche pour aider les fumeurs à cesser de fumer.
- Résultat : l’utilisation de la gomme à mâcher à la nicotine, combinée à un programme de modification comportementale, a permis à un plus grand nombre de fumeurs d’arrêter de fumer.
Harackiewicz & Al. (1988)14
- Titre : Nicotine gum and self-help manuals in smoking cessation: an evaluation in a medical context
- Publication : Addictive behaviors
- Résumé : cette étude a évalué l’efficacité de la gomme à la nicotine dans un programme d’auto-assistance pour l’arrêt du tabac. Bien que la gomme ait montré des avantages à court terme, l’effet s’est estompé sur un an.
- Résultat : l’efficacité initiale de la gomme à la nicotine a diminué avec le temps, avec une perte d’effet significative après un an.
Areechon & Al. (1988)15
- Titre : Smoking cessation through the use of nicotine chewing gum: a double-blind trial in Thailand
- Publication : Clinical therapeutics
- Résumé : cette étude a testé l’efficacité de la gomme à la nicotine chez des fumeurs en Thaïlande, avec un groupe placebo. Les résultats ont montré que les fumeurs hautement dépendants avaient un meilleur taux de réussite.
- Résultat : significativement plus de fumeurs ayant utilisé la gomme à la nicotine ont réussi à arrêter de fumer par rapport au placebo, en particulier chez les fumeurs les plus dépendants.
Les limites des gommes à mâcher pour arrêter de fumer
Bien que les gommes à mâcher de nicotine soient globalement efficaces pour réduire certains symptômes du sevrage tabagique, elles présentent plusieurs limites au même titre que les autres substituts nicotiniques.
Leur efficacité dépend d’abord de la fréquence de mastication car elles ne délivrent de la nicotine que lorsque le fumeur mâche la gomme.14, 16 Ce mode de fonctionnement provoque des fluctuations des niveaux de nicotine dans le sang avec des pics rapides suivis de baisses, ce qui les rend moins efficaces pour contrôler les envies sur une longue période.17, 18, 19
Contrairement aux patchs qui libèrent de la nicotine de manière continue, les gommes exigent une gestion active par le fumeur. Ces variations peuvent ne pas suffire à éviter les symptômes de sevrage pendant toute la journée, en particulier si l’utilisateur ne mâche pas la gomme à intervalles réguliers.
Les gommes de nicotine n’adressent pas non plus les aspects psychologiques et comportementaux du tabagisme. Le fait de fumer est souvent lié à des habitudes spécifiques comme le café du matin, la cigarette d’après le repas, la pause au travail, etc. L’utilisation de chewing-gum à la nicotine n’empêche pas ces déclencheurs de rester présents ce qui peut amener le fumeur à avoir envie de fumer même si son corps a déjà reçu la dose de nicotine dont il a besoin.
Pour certains utilisateurs, mâcher fréquemment des gommes peut aussi s’avérer peu pratique voire inconfortable, notamment dans certaines situations comme en public ou au travail.
Enfin, il faut compter plusieurs dizaines de minutes avant que la nicotine contenue dans les gommes ne soit effectivement absorbée, ce qui ne leur permet pas de gérer les fortes envies de fumer qui peuvent apparaître dans certaines circonstances.
En conclusion
Les gommes à mâcher peuvent représenter un substitut utile pour les fumeurs qui cherchent un complément à d’autres traitements. Contrairement aux patchs, elles ne fournissent pas une administration continue de nicotine ce qui peut limiter leur capacité à maintenir des niveaux stables de la substance dans le sang tout au long de la journée, ce qui les rend moins adaptées aux fumeurs qui nécessitent une gestion à long terme des symptômes de sevrage. Elles ne fournissent pas non plus de réponse adaptée aux besoins immédiats de fumer.
Pour maximiser l’efficacité des gommes, il est essentiel de les utiliser dans le cadre d’un plan de sevrage structuré. Les études à leur sujet montrent que l’efficacité des gommes est accrue lorsqu’elles sont associées à un soutien comportemental ou psychologique. Ce type d’accompagnement aide à traiter les aspects comportementaux et psychologiques du tabagisme lorsque que les gommes s’occupent de l’aspect physique de la dépendance à la nicotine.
Bien que les gommes soient un outil efficace pour arrêter de fumer, leur succès dépend en grande partie de leur utilisation correcte et régulière. Il est donc conseillé de les intégrer à une stratégie globale de sevrage tabagique qui combine substituts nicotiniques et soutien comportemental afin de minimiser les risques de rechute et d’augmenter les chances d’arrêter de fumer.
Cet article ne constitue pas un avis médical. En cas de doute, rapprochez-vous d’un professionnel de santé.
Les questions fréquentes sur les gommes à mâcher
Les gommes à mâcher à la nicotine sont des substituts nicotiniques utilisés pour réduire les symptômes de sevrage liés à l’arrêt du tabac. Elles contiennent de la nicotine sous une forme qui est libérée progressivement lorsque l’on mâche la gomme. Leur utilisation permet de compenser partiellement le manque de nicotine ressenti lors de l’arrêt des cigarettes.
Oui, les gommes à la nicotine ont prouvé leur efficacité pour aider les fumeurs à arrêter. Une étude menée par le Cochrane Tobacco Addiction Group a montré que les substituts nicotiniques, dont les gommes, augmentaient de 50 à 70 % les chances de réussir un sevrage tabagique par rapport à l’absence de traitement. Elles sont particulièrement utiles pour les fumeurs ayant un besoin fréquent de satisfaire leur dépendance physique.
Pour maximiser leur efficacité, les gommes à la nicotine doivent être mâchées lentement jusqu’à ressentir un goût légèrement piquant ou une sensation de picotement. À ce moment-là, il faut placer la gomme entre la gencive et la joue pour permettre l’absorption de la nicotine par la muqueuse. Une fois que la sensation diminue, on recommence à mâcher lentement. Ce cycle se répète pendant environ 30 minutes avant de jeter la gomme. Il est important de ne pas mâcher la gomme comme un chewing-gum ordinaire, car cela peut libérer la nicotine trop rapidement et causer des effets indésirables comme des nausées.
Oui, les gommes sont disponibles en deux dosages principaux : 2 mg et 4 mg. Le choix du dosage dépend du niveau de dépendance à la nicotine. Les fumeurs qui consomment moins de 20 cigarettes par jour commencent généralement par les gommes à 2 mg, tandis que ceux qui fument davantage peuvent utiliser les gommes à 4 mg pour mieux gérer leurs symptômes de sevrage. Le dosage peut ensuite être réduit progressivement au fil du temps.
La quantité recommandée dépend des besoins individuels, mais en général, il est conseillé de ne pas dépasser 24 gommes par jour. Les premières semaines, un fumeur peut avoir besoin d’une gomme toutes les 1 à 2 heures. Par la suite, la fréquence d’utilisation diminue progressivement au fur et à mesure que le corps s’habitue à une réduction de la nicotine.
Comme tout traitement, les gommes à la nicotine peuvent provoquer des effets secondaires. Les plus fréquents sont des irritations de la bouche ou de la gorge, des douleurs à la mâchoire dues à la mastication prolongée, des nausées ou des brûlures d’estomac. Une utilisation incorrecte, comme mâcher la gomme trop rapidement, peut entraîner un apport excessif de nicotine, provoquant des symptômes tels que des vertiges, des palpitations ou des maux de tête. Ces effets sont généralement légers et diminuent avec un usage approprié.
Le risque de dépendance aux gommes à la nicotine est faible comparé à celui des cigarettes, car elles ne contiennent pas les substances toxiques et addictives associées au tabagisme, comme le goudron et le monoxyde de carbone. Cependant, certaines personnes peuvent prolonger leur utilisation au-delà de la période recommandée. Il est conseillé de suivre un programme de sevrage progressif pour réduire progressivement la dépendance.
Oui, les gommes peuvent être utilisées en combinaison avec d’autres formes de substituts nicotiniques, comme les patchs. Les patchs assurent un apport constant en nicotine tout au long de la journée, tandis que les gommes permettent de gérer les envies ponctuelles. Cette combinaison est souvent recommandée pour les fumeurs fortement dépendants, mais elle doit être réalisée sous la supervision d’un professionnel de santé.
Les gommes à mâcher sont adaptées aux personnes souhaitant arrêter de fumer et qui ressentent des envies soudaines de nicotine tout au long de la journée. Elles conviennent particulièrement aux fumeurs qui ont un besoin oral ou gestuel de mâcher quelque chose pour remplacer l’action de fumer. Elles sont déconseillées aux personnes souffrant de problèmes dentaires ou de troubles de la mâchoire, ainsi qu’aux femmes enceintes ou allaitantes sans avis médical.
Les autres méthodes pour arrêter de fumer
Méthode | Notre avis |
---|---|
L’arrêt sans aide |
Non recommandé Moins de 5 % des fumeurs parviennent à arrêter de fumer avec cette méthode. Des symptômes de sevrage difficilement supportables. |
La cigarette électronique |
Recommandé Permet de gérer la dépendance physique à la nicotine tout comme les mécanismes psychiques de l’addiction. La méthode reconnue par la science comme étant la plus efficace pour arrêter de fumer. Nécessite d’être régulièrement utilisée pour maintenir un taux de nicotine stable dans le sang. Permet de remplacer le tabagisme. |
Les patchs de nicotine |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Possibilité de les coupler avec une cigarette électronique ou un substitut nicotinique à absorption rapide. Libération stable et continue de la nicotine sur une longue période. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
Les gommes à mâcher |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine relativement lente qui ne permet pas de répondre aux envies soudaines de fumer. Peut aider dans le cadre du sevrage tabagique. |
Les pastilles, ou comprimés à sucer |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine assez lente qui ne répond pas aux besoins immédiats de fumer. Peut représenter une aide pour arrêter de fumer. |
Les inhalateurs |
Recommandé Peut permettre d’aider à arrêter de fumer. Permet d’adresser la dépendance physique à la nicotine et de gérer une partie des mécanismes comportementaux du tabagisme. Libération assez lente de la nicotine, peut donc ne pas satisfaire certains fumeurs. |
Les sprays |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Les seuls substituts nicotiniques qui offrent une absorption rapide de la nicotine, en moins de dix minutes. Peut également être utile en cas d’envie soudaine de fumer. Une aide précieuse pour se sevrer du tabagisme. |
La varénicline (Chantix®/Champix®) |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
Le bupropion (Zyban®/Wellbutrin®) |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
La cytisine (Tabex®/Desmoxan®) |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. Médicament toutefois interdit en Europe de l’Ouest. |
La thérapie cognitive et comportementale |
Recommandé En complément d’un substitut nicotinique ou d’un traitement pharmacologique. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
La méthode Allen Carr |
Prudence Méthode potentiellement coûteuse dont les résultats ne sont pas garantis, mais qui est efficace pour certains fumeurs. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
Le snus |
Prudence Contient du tabac. Certaines études lient sa consommation à des problèmes de santé. Sa nocivité reste toutefois bien inférieure à celle du tabagisme. Absorption relativement lente de la nicotine qu’il contient. Peut permettre de remplacer le tabagisme. |
Les sachets de nicotine |
Recommandé Peuvent représenter une alternative aux cigarettes combustibles. L’absence de tabac dans leur composition les rend plus intéressants que le snus. Absorption relativement lente de la nicotine. |
Les perles de nicotine |
Recommandé Discrètes à utiliser. Un mode d’administration sublingual éprouvé avec d’autres substituts nicotiniques. À compléter avec une thérapie comportementale et un substitut nicotinique à absorption rapide en cas de besoin. Peut permettre d’aider à arrêter de fumer. |
Le tabac chauffé |
Prudence Pas commercialisé pour arrêter de fumer mais peut remplacer le tabagisme. Des risques pour la santé supérieurs à ceux de la cigarette électronique. |
L’hypnose |
Prudence Efficacité pour arrêter de fumer qui dépend de la réceptivité du patient. À combiner quoi qu’il en soit avec un substitut nicotinique ou un traitement pharmacologique. |
L’acupuncture |
Prudence Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Aucune preuve scientifique qu’elle aide à maintenir un sevrage à long terme. |
Le laser |
Non recommandé Méthode coûteuse dont l’efficacité pour arrêter de fumer est contestée par toutes les études scientifiques sérieuses. |
Le magnétisme |
Prudence Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Absence de données scientifiques fiables sur son aide potentielle pour arrêter de fumer. |
Sources et références
1 Fernö, O., Lichtneckert, S. J. A., & Lundgren, C. E. G. (1973). A substitute for tobacco smoking. Psychopharmacologia, 31, 201-204. https://doi.org/10.1007/BF00422510
2 Hjalmarson, A. (1984). Effect of nicotine chewing gum in smoking cessation: A randomized, placebo-controlled, double-blind study. JAMA, 252(20), 2835-2838. https://doi.org/10.1001/JAMA.1984.03350200021014
3 Puska, P., Bjorkqvist, S., & Koskela, K. (1979). Nicotine-containing chewing gum in smoking cessation: A double-blind trial with half year follow-up. Addictive Behaviors, 4(2), 141-146. https://doi.org/10.1016/0306-4603(79)90048-0
4 Tønnesen, P., Fryd, V., Hansen, M., Helsted, J., Gunnersen, A. B., Forchammer, H., & Stockner, M. (1988). Effect of nicotine chewing gum in combination with group counseling on the cessation of smoking. The New England Journal of Medicine, 318(1), 15-18. https://doi.org/10.1056/NEJM198801073180104
5 Christen, A. G., Mcdonald, J. L., Olson, B. L., Drook, C. A., & Stookey, G. K. (1984). Efficacy of nicotine chewing gum in facilitating smoking cessation. Journal of the American Dental Association, 108(4), 594-597. https://doi.org/10.14219/JADA.ARCHIVE.1984.0387
6 Campbell, I. (2003). Nicotine replacement therapy for smoking cessation. Thorax, 58(6), 464-465. https://doi.org/10.1136/thorax.58.6.464
7 Silagy, C., Mant, D., Fowler, G., & Lancaster, T. (2012). Nicotine replacement therapy for smoking cessation. The Cochrane Database of Systematic Reviews, 3, CD000146. https://doi.org/10.1002/14651858.CD000146.PUB4
8 Niaura, R., Goldstein, M., & Abrams, D. (1994). Matching high-dependence and low-dependence smokers to self-help treatment with or without nicotine replacement. Preventive Medicine, 23(1), 70-77. https://doi.org/10.1006/pmed.1994.1010
9 Hartmann-Boyce, J., Chepkin, S. C., Ye, W., Bullen, C., & Lancaster, T. (2018). Nicotine replacement therapy versus control for smoking cessation. The Cochrane Database of Systematic Reviews, 5, CD000146. https://doi.org/10.1002/14651858.CD000146.pub5
10 Hughes, J. R., Gust, S. W., Skoog, K., Keenan, R., & Fenwick, J. W. (1991). Symptoms of tobacco withdrawal: A replication and extension. Archives of General Psychiatry, 48(1), 52-59. https://doi.org/10.1001/archpsyc.1991.01810250054007
11 Fortmann, S. P., & Killen, J. D. (1995). Nicotine gum and self-help behavioral treatment for smoking relapse prevention: Results from a trial using population-based recruitment. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 63(3), 460-468. https://doi.org/10.1037/0022-006X.63.3.460
12 Stead, L. F., Koilpillai, P., Fanshawe, T. R., & Lancaster, T. (2016). Combined pharmacotherapy and behavioural interventions for smoking cessation. The Cochrane Database of Systematic Reviews, 3, CD008286. https://doi.org/10.1002/14651858.CD008286.pub3
13 Stead, L. F., Koilpillai, P., & Lancaster, T. (2015). Additional behavioural support as an adjunct to pharmacotherapy for smoking cessation. The Cochrane Database of Systematic Reviews, 10, CD009670. https://doi.org/10.1002/14651858.CD009670.pub3
14 Harackiewicz, J., Blair, L. W., Sansone, C., Epstein, J. A., & Stuchell, R. (1988). Nicotine gum and self-help manuals in smoking cessation: an evaluation in a medical context. Addictive behaviors, 13(4), 319-330. https://doi.org/10.1016/0306-4603(88)90038-X
15 Areechon, W., & Punnotok, J. (1988). Smoking cessation through the use of nicotine chewing gum: a double-blind trial in Thailand. Clinical therapeutics, 10(2), 183-186.
16 Schneider, N. G., Jarvik, M. E., Forsythe, A. B., Read, L. L., Elliott, M. L., & Schweiger, A. (1983). Nicotine gum in smoking cessation: A placebo-controlled, double-blind trial. Addictive Behaviors, 8(3), 253-261. https://doi.org/10.1016/0306-4603(83)90020-5
17 Shiffman, S., Cone, E., Buchhalter, A., Henningfield, J., Rohay, J., Gitchell, J., & Pinney, J. (2009). Rapid absorption of nicotine from new nicotine gum formulations. Pharmacology Biochemistry and Behavior, 91(3), 380-384. https://doi.org/10.1016/j.pbb.2008.08.012
18 Niaura, R., Sayette, M., Shiffman, S., Glover, E. D., Nides, M., Shelanski, M., Shadel, W., Koslo, R., Robbins, B., & Sorrentino, J. (2005). Comparative efficacy of rapid-release nicotine gum versus nicotine polacrilex gum in relieving smoking cue-provoked craving. Addiction, 100(11), 1720-1730. https://doi.org/10.1111/J.1360-0443.2005.01218.X
19 Ebert, R., McNabb, M. E., & Snow, S. (1984). Effect of nicotine chewing gum on plasma nicotine levels of cigarette smokers. Clinical Pharmacology & Therapeutics, 35(4), 629-634. https://doi.org/10.1038/clpt.1984.66