L’enquête annuelle de Paris Sans Tabac menée auprès de 3 350 élèves des collèges et lycées parisiens semble confirmer que l’e-cigarette favorise une baisse du tabagisme chez les jeunes.
Une enquête dans les collèges et lycées parisiens
L’association Paris Sans Tabac a publié hier son enquête annuelle, menée auprès de 3 350 élèves des collèges et lycées parisiens. C’est la seule grande enquête conduite annuellement en France depuis 20 ans avec la même méthodologie sur une population de collégiens et de lycéens. Depuis l’an dernier, elle s’intéresse aussi à l’utilisation de la cigarette électronique par cette population.
[La cigarette électronique] apparait plus comme un produit entrant en compétition avec le tabac, favorisant une baisse du tabagisme des plus jeunes. -P. Dautzenberg
L’enquête nous apprend qu’à 12 ans, ils sont 10 % à avoir expérimenté la cigarette électronique, à 16 ans, ils sont plus de 50 %. Des chiffres à mettre en perspective avec l’utilisation régulière du vaporisateur qui concerne moins de 10 % des 12-19 ans. Ces chiffres montrent une stabilisation après trois ans de forte augmentation.
Baisse de 10% de la prévalence tabagique
Le tabagisme a fortement diminué depuis 2011, en effet s’ils étaient 43% à fumer occasionnellement ou quotidiennement à cette période, ils ne sont aujourd’hui plus que 33% chez les les 16-19 ans.
“La cigarette électronique ne semble pas sur les données 2015 des enquêtes de Paris Sans Tabac un produit d’entrée en tabagisme, et apparait plus comme un produit entrant en compétition avec le tabac, favorisant une baisse du tabagisme des plus jeunes. Ces premières constatations demandent cependant confirmation par d’autres études.”
Les résultats de cette enquête arrivent à point nommé pour rassurer le législateur qui ne cesse d’émettre des craintes sur le risque de passerelle vers le tabagisme via l’usage de cigarettes électroniques. La protection des jeunes dans la lutte contre le tabagisme fait en effet partie des éléments stratégiques centraux, mais toutes les données récoltées depuis 2012, aussi bien en France, qu’au Royaume-Uni ou encore aux États-Unis, montrent que la popularisation du vaporisateur chez les jeunes s’accompagnent systématiquement d’une baisse de la prévalence tabagique.
Voui tant mieux, mais si on a en face une “législateuse” qui nous dit en substance, “Allez vous faire dorer, je m’en tape, c’est moi qui commande et si je dis que c’est une porte d’entrée vers les vraies clopes pour les jeunes, j’ai raison, je suis ministre”.