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20 méthodes populaires pour arrêter de fumer

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Le tabagisme tue chaque année plus de 8 millions de personnes dans le monde. Bien conscients des dangers qu’il représente, de nombreux fumeurs souhaiteraient parvenir à arrêter de fumer. Pour ce faire, de nombreuses méthodes existent, mais toutes ne sont pas également efficaces. Dans ce dossier, découvrez les 20 méthodes les plus populaires pour arrêter de fumer, et leur efficacité selon les dernières études scientifiques.

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Bien choisir son taux de nicotine est primordial pour réussir à se sevrer du tabac avec un substitut. Nous vous proposons une version électronique d’un questionnaire scientifiquement validé pour connaître votre niveau de dépendance et adapter votre dosage en nicotine.

Je passe le test

De nombreux outils à disposition des fumeurs

Arrêter de fumer est un véritable combat. Un combat contre une dépendance très complexe à la nicotine, et qui peut parfois se transformer en bataille contre soi-même, bien souvent motivée par des raisons évidentes de santé. La première étude1 à faire le lien entre tabagisme et cancer des poumons remonte à l’année 1950. Fruit du travail des chercheurs Graham et Wynder, elle sera le point de départ de nombreux autres travaux scientifiques à venir. En France, il faudra pourtant attendre 1976 et la loi Veil pour que les avertissements sanitaires sur les dangers du tabagisme apparaissent sur les paquets de cigarettes et que les autorités publiques commencent à s’attaquer sérieusement à ce problème.

Aujourd’hui, la lutte contre le tabagisme est entrée dans les mœurs et fait partie du quotidien. Une évidence pour beaucoup, mais qui omet le fait que, seulement quelques décennies plus tôt, étaient encore organisés des concours plaçant la consommation de cigarettes comme un simple loisir. En attestent des images de l’INA qui rapportent, par exemple, un concours de tabagisme en Allemagne dans les années 50, dont l’objectif pour les participants était de fumer 20 cigarettes en une heure.

Avec la prise de conscience des dangers du tabagisme, c’est tout un nouveau secteur économique qui s’est créé : celui des substituts nicotiniques et autres aides destinées à aider à arrêter de fumer. Dans cet article, nous revenons sur les principales dont chacune possède un article détaillé auquel vous pouvez accéder en cliquant sur l’un des liens présents dans le tableau ci-dessous.

Méthode Notre avis
L’arrêt sans aide

Non recommandé

Moins de 5 % des fumeurs parviennent à arrêter de fumer avec cette méthode. Des symptômes de sevrage difficilement supportables.
La cigarette électronique

Recommandé

Permet de gérer la dépendance physique à la nicotine tout comme les mécanismes psychiques de l’addiction. La méthode reconnue par la science comme étant la plus efficace pour arrêter de fumer. Nécessite d’être régulièrement utilisée pour maintenir un taux de nicotine stable dans le sang. Permet de remplacer le tabagisme.
Les patchs de nicotine

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Possibilité de les coupler avec une cigarette électronique ou un substitut nicotinique à absorption rapide. Libération stable et continue de la nicotine sur une longue période. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Les gommes à mâcher

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine relativement lente qui ne permet pas de répondre aux envies soudaines de fumer. Peut aider dans le cadre du sevrage tabagique.
Les pastilles, ou comprimés à sucer

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine assez lente qui ne répond pas aux besoins immédiats de fumer. Peut représenter une aide pour arrêter de fumer.
Les inhalateurs

Recommandé

Peut permettre d’aider à arrêter de fumer. Permet d’adresser la dépendance physique à la nicotine et de gérer une partie des mécanismes comportementaux du tabagisme. Libération assez lente de la nicotine, peut donc ne pas satisfaire certains fumeurs.
Les sprays

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Les seuls substituts nicotiniques qui offrent une absorption rapide de la nicotine, en moins de dix minutes. Peut également être utile en cas d’envie soudaine de fumer. Une aide précieuse pour se sevrer du tabagisme.
La varénicline (Chantix®/Champix®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Le bupropion (Zyban®/Wellbutrin®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer.
La cytisine (Tabex®/Desmoxan®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. Médicament toutefois interdit en Europe de l’Ouest.
La thérapie cognitive et comportementale

Recommandé

En complément d’un substitut nicotinique ou d’un traitement pharmacologique. Peut permettre d’arrêter de fumer.
La méthode Allen Carr

Prudence

Méthode potentiellement coûteuse dont les résultats ne sont pas garantis, mais qui est efficace pour certains fumeurs. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Le snus

Prudence

Contient du tabac. Certaines études lient sa consommation à des problèmes de santé. Sa nocivité reste toutefois bien inférieure à celle du tabagisme. Absorption relativement lente de la nicotine qu’il contient. Peut permettre de remplacer le tabagisme.
Les sachets de nicotine

Recommandé

Peuvent représenter une alternative aux cigarettes combustibles. L’absence de tabac dans leur composition les rend plus intéressants que le snus. Absorption relativement lente de la nicotine.
Les perles de nicotine

Recommandé

Discrètes à utiliser. Un mode d’administration sublingual éprouvé avec d’autres substituts nicotiniques. À compléter avec une thérapie comportementale et un substitut nicotinique à absorption rapide en cas de besoin. Peut permettre d’aider à arrêter de fumer.
Le tabac chauffé

Prudence

Pas commercialisé pour arrêter de fumer mais peut remplacer le tabagisme. Des risques pour la santé supérieurs à ceux de la cigarette électronique.
L’hypnose

Prudence

Efficacité pour arrêter de fumer qui dépend de la réceptivité du patient. À combiner quoi qu’il en soit avec un substitut nicotinique ou un traitement pharmacologique.
L’acupuncture

Prudence

Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Aucune preuve scientifique qu’elle aide à maintenir un sevrage à long terme.
Le laser

Non recommandé

Méthode coûteuse dont l’efficacité pour arrêter de fumer est contestée par toutes les études scientifiques sérieuses.
Le magnétisme

Prudence

Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Absence de données scientifiques fiables sur son aide potentielle pour arrêter de fumer.

L’arrêt sans aide, ou arrêt franc

Un homme casse une cigarette en deux

Arrêter de fumer sans aucune aide est une méthode qui n’a que peu de chances d’aboutir.

La méthode de l’arrêt franc consiste à cesser de fumer du jour au lendemain sans utiliser de substituts nicotiniques ni de médicaments. Cette méthode repose uniquement sur la volonté du fumeur de mettre un terme immédiatement à sa consommation de cigarettes, sans transition progressive. Bien qu’elle soit très difficile à mettre en œuvre en raison des symptômes de sevrage intenses qu’elle provoque,2, 3 elle est souvent choisie par ceux qui veulent rompre définitivement avec leur dépendance. Parmi les symptômes notables d’un arrêt aussi brutal du tabagisme se trouvent par exemple des envies intenses de fumer, une forte irritabilité, de la fatigue, des troubles du sommeil, etc. Des symptômes dont l’intensité diminue avec le temps, dès les premiers jours de sevrage, et qui se prolonge plusieurs semaine après.4

Certaines études montrent que la méthode de l’arrêt franc peut être efficace pour arrêter de fumer même si son taux de réussite varie beaucoup en fonction de la motivation personnelle du fumeur et du soutien qu’il reçoit dans les moments difficiles. Environ 3 à 5 % des personnes qui essaient cette méthode réussissent effectivement à se sevrer du tabac à long terme5. Bien que difficile à supporter, elle a l’avantage d’être simple, immédiate et gratuite.

L’arrêt brutal du tabagisme nécessite toutefois une forte résilience, car la dépendance à la nicotine est à la fois physique et psychologique.6 La clé pour réussir à arrêter de fumer avec cette méthode est une motivation particulièrement forte et une préparation mentale rigoureuse pour faire face aux premiers jours critiques du sevrage durant lesquels les symptômes de manque sont les plus marqués.

La saviez-vous ?

Plus l’absorption de la nicotine se fait rapidement, plus le potentiel de calmer une envie soudaine de fumer est fort.

La cigarette électronique

Plusieurs cigarettes électroniques sur un comptoir

L’efficacité du vapotage pour arrêter de fumer est prouvée depuis plusieurs années. Photo : Vaping Post©

Rapidité d’absorption de la nicotine : rapide

La cigarette électronique, sous la forme que nous connaissons aujourd’hui, a été inventée par un pharmacien chinois en 2003. Une dizaine d’années plus tard, sa popularité s’est montrée grandissante dans le monde entier jusqu’à représenter, aujourd’hui, un outil de sevrage tabagique adopté par des millions de fumeurs. Son fonctionnement est simple : un liquide contenant de la nicotine est chauffé grâce à une résistance qui le transforme en vapeur. Une vapeur qui est ensuite inhalée par l’utilisateur.

La cigarette électronique a bouleversé le paysage du sevrage tabagique. Avant son apparition, les fumeurs qui souhaitaient arrêter de fumer devaient choisir une méthode médicamenteuse, un substitut nicotinique, ou une thérapie psychologique. Le vaporisateur personnel fournit désormais une solution qui adresse autant la problématique de la dépendance physique à la nicotine, que le côté psychologique de l’addiction au tabagisme. Plus intéressant encore, cette alternative aux autres traitements permet aux fumeurs, pour la première fois, de prendre plaisir à arrêter de fumer. Un plaisir qui avait jusque là été inaccessible lorsqu’ils arpentaient le rude chemin que constitue l’arrêt du tabac.

En termes d’effets sur la santé, la cigarette électronique est souvent considérée comme étant « au moins 95 % moins nocive » que le tabagisme.7 Son efficacité pour arrêter de fumer a quant à elle été reconnue par de nombreuses études. Selon la célèbre organisation Cochrane, le vapotage serait même près de deux fois plus efficace pour arrêter de fumer que les substituts nicotiniques.8

Les médicaments avec nicotine

Plusieurs boîtes de substituts nicotiniques posées en vrac

Les substituts nicotiniques existent sous plusieurs formes dont les effets varient. Photo : Vaping Post©

Les substituts nicotiniques médicamenteux sont une aide couramment utilisée pour accompagner le sevrage tabagique. Ils permettent de réduire progressivement la dépendance à la nicotine tout en atténuant les symptômes de manque qui sont souvent responsables des rechutes. Plusieurs options sont disponibles pour ces produits, comme les patchs, les gommes à mâcher, les pastilles ou comprimés à sucer, les sprays, ou encore les inhalateurs.

Les patchs délivrent de la nicotine de manière continue à travers la peau, ce qui offre un apport en nicotine stable tout au long de la journée. Ils sont souvent recommandés pour les fumeurs réguliers. Les gommes et les pastilles, quant à elles, sont des solutions plus flexibles qui permettent une absorption un peu plus rapide de la nicotine en fonction des besoins du fumeur. 

De son côté, l’inhalateur imite l’acte de fumer et peut être une alternative intéressante pour les personnes attachées au geste. Les sprays nasaux ou buccaux sont quant à eux disponibles pour délivrer rapidement de la nicotine et se montrent particulièrement efficaces en cas de forte envie de fumer.

Si tous ces substituts nicotiniques offrent une aide pour le sevrage tabagique, il est généralement recommandé de les accompagner d’un traitement psychologique puisqu’à part l’inhalateur, tous se contentent de traiter la dépendance physique à la nicotine en faisant complètement l’impasse sur les aspects comportementaux du tabagisme.

Aujourd’hui, le marché des substituts nicotiniques médicamenteux est occupé par trois grands laboratoires pharmaceutiques : Johnson & Johnson et McNeil AB, qui commercialisent la gamme Nicorette®, et Pierre Fabre qui propose les produits Nicopatch® et Nicopass®.

Les patchs de nicotine

Gros plan sur un patch de nicotine.

Les patchs de nicotine font partie des méthodes de sevrage tabagique les plus utilisées. Photo : Vaping Post©

Rapidité d’absorption de la nicotine : lente

Les patchs de nicotine ont été introduits dans les années 90 et sont aujourd’hui une méthode couramment utilisée pour le sevrage tabagique. Leur développement provient des recherches de l’époque visant à trouver une alternative à la cigarette pour fournir de la nicotine de manière plus sûre. En 1991, le premier patch de nicotine a été approuvé aux États-Unis par la Food and Drug Administration (FDA), l’agence gouvernementale américaine chargée de la régulation des médicaments.

Les patchs fonctionnent en diffusant de la nicotine de façon continue à travers la peau. Ce procédé permet de maintenir un taux constant dans le sang et ainsi de réduire les symptômes du manque. Ils sont conçus pour être portés entre 16 et 24 heures selon les modèles et leur dosage est généralement ajusté progressivement, avec des patchs à faible teneur en nicotine utilisés en fin de traitement. L’objectif est de permettre au corps de s’habituer à des quantités de nicotine de plus en plus faibles sans pour autant ressentir de fortes envies de fumer.

Les patchs augmentent significativement les chances de réussir à arrêter de fumer.18, 19, 20 Ils sont particulièrement efficaces lorsqu’ils sont combinés à d’autres formes de soutien, comme des conseils psychologiques ou un accompagnement comportemental. Quelques effets secondaires mineurs, comme des rougeurs cutanées ou des troubles du sommeil, peuvent apparaître durant leur utilisation.

Les gommes à mâcher, ou chewing-gums

Gros plan sur un paquet de gommes à mâcher

Les gommes à mâcher sont le premier substitut nicotinique qui est apparu sur le marché. Photo : Vaping Post©

Rapidité d’absorption de la nicotine : modérée

Les gommes à mâcher pour le sevrage tabagique sont apparues dans les années 80. Leur invention provient des recherches sur les effets de la nicotine menées par la société pharmaceutique suédoise Leo AB. L’idée de base était de fournir une dose contrôlée de nicotine tout en évitant les substances toxiques contenues dans la fumée des cigarettes. En 1984, la première gomme à la nicotine a été approuvée par la FDA aux États-Unis. Cette innovation a marqué un tournant dans la lutte contre le tabagisme puisqu’elle offrait pour la première fois une alternative pratique aux fumeurs qui souhaitaient arrêter de fumer.

L’efficacité des gommes à la nicotine varie selon les individus. Elles agissent en atténuant les symptômes de sevrage,21, 22, 23 comme l’irritabilité ou l’anxiété, grâce à la libération d’une petite quantité de nicotine à chaque mastication. De manière générale, leur efficacité pour arrêter de fumer est reconnue. En revanche, comme elles n’agissent que sur la dépendance physique au tabagisme, tout le côté psychologique doit être pris en compte à l’aide d’autres méthodes, comme une thérapie cognitive et comportementale par exemple.

Bien que les gommes à mâcher aient révolutionné le sevrage tabagique à leurs débuts, elles sont aujourd’hui considérées comme un outil de sevrage tabagique parmi d’autres.

Les pastilles, ou comprimés à sucer

Une boîte de comprimés à sucer pour arrêter de fumer

Les pastilles sont des substituts nicotiniques appréciés pour leur discrétion. Photo : Vaping Post©

Rapidité d’absorption de la nicotine : modérée

Les pastilles de nicotine ont été introduites au début des années 2000 et sont rapidement devenues un substitut nicotinique populaire. Elles permettent de délivrer de petites doses de nicotine qui aident à apaiser les symptômes du sevrage tabagique.24, 25, 26 Leur approbation par la Food and Drug Administration en 2002 a offert une alternative discrète et flexible aux fumeurs souhaitant arrêter de fumer.

Des études montrent que les utilisateurs de pastilles augmentent leurs chances de réussir à arrêter de fumer par rapport à ceux qui n’utilisent pas de substitut. Comme les autres, elles sont particulièrement efficaces lorsqu’elles sont intégrées à un programme de sevrage tabagique global qui inclut un soutien comportemental.

Malgré leurs avantages, les pastilles présentent certaines limites. Elles ne délivrent pas de nicotine de manière continue, comme les patchs, ce qui peut poser problème pour les fumeurs ayant une forte dépendance. Elles n’adressent pas non plus les déclencheurs comportementaux liés à la cigarette, comme les situations de stress ou les rituels sociaux, ce qui peut augmenter le risque de rechute sans un soutien psychologique complémentaire.

Les pastilles restent malgré tout un substitut nicotinique intéressant, notamment car elles peuvent être consommées n’importe où et n’importe quand, de manière plus discrète que les gommes à mâcher par exemple.

Les inhalateurs

Inhalateur pour arrêter de fumer posé sur une table

Les inhalateurs sont les seuls substituts nicotiniques qui offrent une aide comportementale. Photo : Vaping Post©

Rapidité d’absorption de la nicotine : modérée

Les inhalateurs de nicotine ont été introduits dans les années 90 comme un outil innovant pour aider les fumeurs à arrêter de fumer. Le premier, le Nicotrol Inhaler, a été approuvé par la FDA en 1997 et offrait alors une alternative aux gommes à mâcher et aux patchs. Contrairement aux autres substituts médicamenteux, les inhalateurs permettent de reproduire le geste de fumer, un aspect comportemental particulièrement important dans la dépendance tabagique. En inhalant la nicotine à travers un dispositif similaire à une cigarette, les utilisateurs peuvent répondre à leurs envies physiques de nicotine tout en conservant le geste de fumer.

L’efficacité des inhalateurs est prouvée par des études qui montrent qu’ils augmentent les chances de succès du sevrage tabagique27, 28, 29, encore plus lorsqu’ils sont utilisés dans le cadre d’un programme complet avec un soutien comportemental. En revanche, l’absorption de la nicotine étant plus lente que celle d’une cigarette, certains fumeurs peuvent ressentir une certaine frustration en les utilisant puisqu’ils ne provoquent pas le même shoot de nicotine si caractéristique du tabagisme. Comme les autres substituts nicotiniques, les inhalateurs ne traitent pas les déclencheurs psychologiques du tabagisme, ce qui peut malheureusement entraîner une rechute.

Les inhalateurs de nicotine sont une solution efficace pour les fumeurs qui cherchent à arrêter de fumer tout en conservant le geste. Leur utilisation ne signifie pas pour autant qu’une thérapie psychologique complémentaire est inutile. Comme les autres substituts nicotiniques, l’efficacité des inhalateurs est bien plus grande lorsqu’ils sont utilisés en parallèle d’une thérapie cognitive et comportementale par exemple. De plus, les inhalateurs ne créent aucun « nuage » de fumée ni de vapeur lors de leur utilisation. L’utilisation ne profite donc d’aucun « effet visuel » qui participe à la satisfaction du tabagisme ou du vapotage par exemple.

Les sprays nasaux et buccaux

Spray buccal pour arrêter de fumer

Les sprays permettent une absorption rapide de la nicotine qu’ils contiennent. Photo : Vaping Post©

Rapidité d’absorption de la nicotine : rapide

Les sprays nasaux et buccaux sont des substituts nicotiniques médicamenteux innovants particulièrement intéressants puisqu’ils sont le médicament qui offre l’absorption de nicotine la plus rapide.30, 31, 32 Ils en administrent de petites doses directement via les muqueuses nasale ou buccale, ce qui permet de soulager presque immédiatement les symptômes du manque de nicotine. Leur rapidité d’action les rend particulièrement utiles lors des envies soudaines de fumer.

Les sprays sont faciles à transporter et peuvent être utilisés discrètement, ce qui les place comme une solution pratique qu’il est possible d’utiliser dans de nombreuses circonstances. Ils offrent aussi au fumeur une totale autonomie en termes de délivrance de la nicotine. Contrairement aux patchs par exemple, qui libèrent de la nicotine durant toute la journée, les sprays ne le font que lorsque le fumeur décide de les utiliser.

Comme les autres substituts nicotiniques, les sprays présentent aussi des inconvénients. D’abord, des irritations locales peuvent survenir lorsqu’ils sont trop souvent utilisés. De plus, le fait qu’ils délivrent rapidement de la nicotine peut participer à entretenir la dépendance à la substance. Certains fumeurs se mettant à les utiliser bien plus longtemps que prévu initialement au début du traitement. Les sprays nasaux et buccaux ne ciblent aussi que la dépendance physique à la nicotine et n’adressent aucunement le côté comportemental de la dépendance, ce qui peut nécessiter d’accompagner leur utilisation par une TCC par exemple.

Concernant leur efficacité, comme beaucoup d’autres substituts nicotiniques, les sprays nasaux et buccaux sont reconnus pour doubler les chances de succès dans l’arrêt du tabac, comparé à des fumeurs qui feraient le choix de n’utiliser aucune aide pour leur sevrage tabagique.

Les médicaments sans nicotine

Un médecin prescrit des médicaments pour arrêter de fumer

Trois médicaments sont disponibles pour aider au sevrage tabagique, mais seuls deux sont accessibles en Europe de l’Ouest.

Les médicaments non nicotiniques pour l’arrêt du tabac incluent la varénicline, le bupropion, et la cytisine, qui agissent tous les trois pour réduire les envies de fumer et les symptômes de sevrage.

La varénicline (Chantix®/Champix®) agit en se liant aux récepteurs nicotiniques du cerveau pour réduire l’effet de la nicotine et diminuer le plaisir ressenti en fumant. Le bupropion (Zyban®), qui est à l’origine un antidépresseur, modifie l’activité des neurotransmetteurs pour atténuer les symptômes de sevrage et les envies de fumer. La cytisine (Tabex®/Desmoxan®), quant à elle, fonctionne de manière similaire à la varénicline en imitant partiellement l’effet de la nicotine sur le cerveau, tout en bloquant les récepteurs nicotiniques.

Ces médicaments sont souvent utilisés dans le cadre d’un programme de sevrage tabagique accompagné d’un soutien comportemental pour en maximiser l’efficacité. Ils représentent une alternative efficace aux substituts nicotiniques.

La varénicline

Gros plan sur une boîte du médicament Champix

Le Champix est considéré comme un traitement efficace dans le cadre du sevrage tabagique.

La varénicline, commercialisée sous le nom de Chantix® ou Champix® selon les régions, est un médicament prescrit pour aider les fumeurs à arrêter en réduisant les envies de nicotine et les symptômes de sevrage. Elle agit en se liant aux récepteurs nicotiniques dans le cerveau, bloquant ainsi l’effet de la nicotine et atténuant le plaisir ressenti en fumant. Elle stimule également partiellement ces récepteurs, ce qui permet de réduire les symptômes de sevrage tout en limitant les envies de fumer.

Le traitement par varénicline se déroule généralement sur une période de 12 semaines. Il commence par une dose faible qui est progressivement augmentée sur les premiers jours pour permettre au corps de s’adapter à la substance. Cette méthode pour arrêter de fumer a montré des taux de réussite significativement plus élevés que le sevrage sans aide ou avec des substituts nicotiniques médicamenteux, notamment lorsque le traitement est suivi jusqu’au bout.27, 33, 34

La varénicline peut par contre avoir des effets secondaires, comme des nausées, des troubles du sommeil et, plus rarement, des symptômes dépressifs ou d’irritabilité. Il est donc important que le médicament soit pris sous surveillance médicale avec un suivi régulier pour l’adapter en cas de besoin. Bien qu’elle ne convienne pas à tous les profils de fumeurs, la varénicline s’avère être une option efficace, particulièrement pour ceux qui ont échoué avec d’autres méthodes.

Le bupropion

Gros plan sur la boîte du médicament Zyban pour arrêter de fumer

Le bupropion peut offrir une aide intéressante pour arrêter de fumer.

Le bupropion, commercialisé sous les noms de Zyban® ou Wellbutrin®, est un médicament utilisé pour aider les fumeurs à arrêter de fumer. Initialement développé comme un antidépresseur, le bupropion a montré une efficacité dans le sevrage tabagique en agissant sur les neurotransmetteurs du cerveau qui sont également impliqués dans la dépendance à la nicotine.35, 36, 37 Contrairement aux substituts nicotiniques, il ne contient pas de nicotine et aide à réduire les symptômes de sevrage ainsi que les envies de fumer.

Le traitement au bupropion dure généralement entre 7 et 12 semaines. Il est souvent commencé une à deux semaines avant la date d’arrêt de la cigarette pour que le médicament puisse atteindre un niveau stable dans l’organisme. Le bupropion est pris sous forme de comprimés à libération prolongée, avec une augmentation progressive de la dose pour réduire le risque d’effets secondaires. Ce médicament peut être utilisé seul ou en combinaison avec des substituts nicotiniques pour améliorer les chances d’arrêter de fumer.

Bien que le bupropion soit efficace pour de nombreux fumeurs, il présente certains effets secondaires à prendre en compte. Parmi eux, des insomnies, une sécheresse buccale, et parfois une agitation. Il est aussi contre-indiqué chez les personnes ayant des antécédents de convulsions ou de troubles alimentaires. Sous surveillance médicale, le bupropion est une option efficace pour les fumeurs qui recherchent une alternative aux substituts nicotiniques. Certaines études ont démontré qu’il peut doubler les chances de réussir à arrêter de fumer par rapport à un sevrage sans aide.

La cytisine

Gros plan sur une boîte du médicament Tabex pour arrêter de fumer

Si la cytisine est reconnue comme étant efficace pour arrêter de fumer, sa commercialisation reste interdite dans de nombreux pays.

La cytisine est un alcaloïde naturel utilisé comme aide au sevrage tabagique. Commercialisée sous le nom de Tabex® ou Desmoxan®, elle agit de manière similaire à la varénicline en se liant aux récepteurs nicotiniques du cerveau. Elle imite partiellement l’effet de la nicotine, ce qui permet de réduire les symptômes de sevrage et les envies de fumer, tout en bloquant l’effet de la nicotine inhalée via les cigarettes. Ce mécanisme permet au fumeur de se sevrer progressivement du tabac tout en réduisant le plaisir ressenti lorsqu’il fume.

Le traitement à la cytisine dure généralement 25 jours. Le dosage commence par des prises fréquentes (une toutes les deux heures), puis est progressivement réduit. Cette méthode permet de diminuer l’apport en nicotine de manière contrôlée. Certaines études menées en Europe de l’Est ont montré que la cytisine est une option efficace pour arrêter de fumer, avec des résultats comparables à ceux de la varénicline et du bupropion, tout en coûtant beaucoup moins cher.

Comme les traitements cités précédemment, la cytisine peut causer certains effets secondaires, comme des troubles gastro-intestinaux, des nausées ou encore des maux de tête. Sa prise nécessite donc une surveillance médicale pour ajuster les doses en cas de besoin. Malgré tout, la cytisine représente une alternative abordable et efficace pour les personnes souhaitant arrêter de fumer,38, 39, 40 en particulier dans les régions où elle est disponible sans ordonnance, qui plus est à un coût relativement bas.

La cytisine n’est autorisée ni en Europe de l’Ouest ni aux États-Unis.

La thérapie cognitive et comportementale

Une séance de thérapie pour arrêter de fumer

La thérapie cognitive et comportementale peut apporter de nombreux bienfaits dans le cadre du sevrage tabagique.

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est une méthode éprouvée pour aider les fumeurs à arrêter de fumer en se concentrant sur la modification des pensées et des comportements qui maintiennent l’habitude tabagique. Contrairement aux médicaments, elle s’appuie sur une approche psychologique qui vise à identifier les pensées automatiques et les croyances erronées qui déclenchent le besoin de fumer. Par exemple, le fait que la cigarette aide à gérer le stress ou l’anxiété. L’objectif de cette thérapie est de remplacer ces pensées par des stratégies comportementales saines pour faire face aux déclencheurs de l’envie de fumer.

La TCC se déroule sur plusieurs séances, généralement de 6 à 12 semaines, pendant lesquelles un thérapeute aide le patient à identifier les déclencheurs (situations, émotions, habitudes) qui l’incitent à fumer, et à développer des stratégies pour les éviter ou les gérer de manière plus efficace. Parmi les techniques généralement utilisées se trouvent par exemple l’apprentissage de la gestion du stress, la pratique de la relaxation ou encore des exercices pour surmonter les envies de fumer sans recourir au tabac. La thérapie cognitivo-comportementale est souvent combinée avec d’autres méthodes comme les substituts nicotiniques ou des médicaments afin d’en augmenter les chances de succès.

Cette méthode présente l’avantage d’offrir des outils qui aident non seulement à arrêter de fumer, mais aussi à éviter les rechutes à long terme en modifiant les schémas de pensée et en enseignant des techniques de gestion du stress. Elle est particulièrement efficace pour les fumeurs qui ont des dépendances psychologiques fortes et peut être adaptée aux besoins individuels, ce qui en fait une méthode intéressante et personnalisée pour le sevrage tabagique. Un autre de ses points forts est que les exercices appris durant la thérapie peuvent ensuite servir au quotidien et se montrer efficaces dans d’autres situations que celle du sevrage tabagique.

De nombreuses études ont démontré que la TCC est une aide efficace pour arrêter de fumer.41, 42 Une efficacité qui s’explique en grande partie car la dépendance tabagique possède une grande grande partie comportementale, le phénomène d’être « accroc au geste » notamment.

Allen Carr, La méthode simple pour en finir avec la cigarette

Livre d'Allen Carr pour arrêter de fumer

La méthode Allen Carr a aidé de nombreux fumeurs à se sevrer du tabac à l’aide de son approche unique. Photo : Vaping Post©

La méthode Allen Carr, développée en 1983 par l’homme du même nom, est une approche psychologique qui vise à aider les gens à arrêter de fumer sans recourir aux substituts nicotiniques ni à aucun autre traitement. Carr a élaboré cette méthode en partant du principe que la dépendance au tabac est principalement mentale plutôt que physique. Son livre, The Easy Way to Stop Smoking, ou La méthode simple pour en finir avec la cigarette en français, est devenu un best-seller mondial. Il existe même des séminaires qui y sont associés pour encourager les fumeurs à changer leur perception du tabagisme et leur « prouver » qu’ils ne perdent rien en arrêtant, mais qu’ils se libèrent au contraire d’une dépendance. En démystifiant la nicotine et en éliminant la peur liée au sevrage, cette méthode s’est imposée comme une alternative aux traitements classiques qui a conquis le cœur de nombreux fumeurs dans le monde.

Si la méthode Allen Carr a effectivement aidé des millions de fumeurs à cesser de fumer,43, 44, 45 elle présente plusieurs limites. Son efficacité repose d’abord sur la capacité du fumeur à accepter rapidement un changement psychologique radical, ce qui n’est pas à la portée de tous. En faisant l’impasse sur la dépendance physique à la nicotine, cette méthode ne permet pas de soulager les symptômes du sevrage tabagique autrement que grâce au mental. Enfin, s’agissant d’une méthode « fixe », il n’y a aucune possibilité de la personnaliser en fonction de chaque individu ou profil de fumeur.

Une méthode qui peut donc être considérée mais dont l’efficacité dépendra de chaque individu.

Le snus

Une boîte de snus pour arrêter de fumer

Le snus est considéré comme la raison pour laquelle la Suède possède le taux de prévalence tabagique le plus faible du monde.

Rapidité d’absorption de la nicotine : modérée

Le snus est une forme de tabac humide originaire de la Suède du XVIIIe siècle, où il était initialement prisé par l’aristocratie avant de se diffuser largement sous sa forme actuelle au XIXe siècle. Devenu une alternative au tabac fumé dans les pays nordiques, il a contribué à largement réduire le taux de prévalence tabagique en Suède en offrant aux fumeurs une option sans combustion et en diminuant ainsi les maladies respiratoires liées à la combustion du tabac.9, 10

L’usage du snus comporte en revanche certains risques pour la santé. S’il évite les substances cancérigènes de la combustion, son utilisation prolongée peut provoquer des effets néfastes au niveau bucco-dentaire, comme des lésions des gencives.11 Quelques études parlent également d’un risque accru de développer certains cancers, bien que leurs résultats soient toujours débattus et contredits par d’autres recherches.

Les sachets de nicotine

Plusieurs sachets de nicotine sur une table

Les sachets de nicotine sont une alternative sans tabac au snus traditionnel.

Rapidité d’absorption de la nicotine : modérée

Les sachets de nicotine, ou nicotine pouches, se présentent sous la même forme que le snus. Contrairement à lui, ils ne contiennent pas de tabac, ce qui en fait un outil de réduction du risque tabagique dont l’intérêt est grandissant dans de nombreux pays du monde. Initialement lancés sur le marché autour de l’année 2010, notamment par l’entreprise suédoise Swedish Match, ils occupent aujourd’hui de plus en plus de place dans l’arsenal de lutte contre le tabagisme.

Malgré l’intérêt qu’ils suscitent auprès de certains consommateurs à la recherche d’une méthode leur permettant de consommer de la nicotine de manière moins risquée qu’avec le tabagisme, les sachets de nicotine questionnent les autorités de santé publique dans plusieurs pays. Comme pour la cigarette électronique, certains experts soulignent que leur utilisation se fait parfois en remplacement du tabagisme, sans pour autant arrêter leur consommation par la suite. Une « substitution de la dépendance » qui pourrait représenter un obstacle au sevrage complet de la nicotine.

Le nombre d’études scientifiques sur les sachets de nicotine reste encore limité, notamment concernant les effets sur la santé de leur utilisation à long terme. Leur profil de risque est toutefois bien inférieur à celui du tabagisme12 et, dans certains pays nordiques où ils sont populaires, plusieurs travaux ont démontré qu’ils pouvaient participer à la réduction du taux de prévalence tabagique.13

Les perles de nicotine

Gros plan sur une boîte de perles de nicotine

Les perles de nicotine font partie des nouveaux substituts nicotiniques. Photo : Vaping Post©

Rapidité d’absorption de la nicotine : modérée

Les perles de nicotine, aussi appelées billes de nicotine, sont une innovation récente. À la différence des sachets de nicotine, elles se présentent sous la forme de petites billes qui renferment une dose de nicotine. Elles sont consommées par voie orale en les plaçant dans la bouche où elles se dissolvent et libèrent progressivement la nicotine dans la muqueuse buccale, ce qui permet une absorption relativement rapide et directe dans le système sanguin.

Cette forme de consommation est intéressante puisqu’elle est particulièrement discrète, ce qui rend les perles de nicotine utilisables dans n’importe quelle situation. Leur mode de libération permet aussi d’obtenir des effets d’une certaine rapidité. C’est le même fonctionnement que pour certains substituts nicotiniques médicamenteux, comme les pastilles ou les comprimés à sucer.

Si la libération assez rapide de nicotine représente leur principal atout, c’est aussi leur faiblesse, puisqu’elles n’offrent pas de libération constante et sur une longue durée, comme peuvent le faire les patchs par exemple. Elles répondent également aux symptômes physiques du manque de nicotine dans le cadre du sevrage tabagique, mais n’adressent pas la composante psychologique.

Les perles de nicotine peuvent donc représenter une alternative à d’autres substituts médicamenteux mais doivent être accompagnées d’autres outils pour en maximiser l’efficacité.

Le tabac chauffé

Photo de l'IQOS, du tabac chauffé

Le tabac chauffé peut représenter une alternative au tabagisme, mais il en existe de meilleures. Photo : Vaping Post©

Rapidité d’absorption de la nicotine : rapide

Le tabac chauffé est un peu différent des autres produits traités jusque là, puisqu’il ne prétend pas aider à arrêter de fumer. Le principal produit qui entre dans cette catégorie est l’IQOS®, fabriqué par le cigarettier Philip Morris. Sur son site officiel, l’industriel indique ainsi en toutes lettres que « IQOS n’est pas un appareil destiné à arrêter de fumer ». Il est toutefois possible de faire le choix d’utiliser un produit du tabac chauffé à la place des cigarettes de tabac, et donc arrêter de fumer par ce biais.

L’utilisation du tabac chauffé est controversée pour plusieurs raisons. D’abord, pour des questions éthiques, puisque ces produits sont mis en avant par les cigarettiers comme étant moins nocifs que le tabagisme. Les industriels du tabac incitent les fumeurs à remplacer le tabagisme par du tabac chauffé, mettant en avant les bienfaits que cette transition pourrait avoir sur leur santé. Mais en parallèle, ces mêmes industriels continuent de vendre des cigarettes qui font, chaque année, plus de 8 millions de morts dans le monde.

Plusieurs études se sont penchées sur les effets du tabac chauffé pour la santé. Si son utilisation représente moins de risques que le tabagisme,14 il reste quand même plus nocif que les autres substituts nicotiniques médicamenteux ou que la cigarette électronique15, 16, 17. Malgré un mode de fonctionnement qui évite la combustion de tabac, les produits du tabac chauffé en contiennent quand même et exposent ainsi leurs utilisateurs à certaines substances toxiques.

L’utilisation du tabac chauffé doit donc être décidée avec prudence, en particulier car il existe des produits plus efficaces pour arrêter de fumer, et d’autres moins nocifs pour remplacer le tabagisme.

Les méthodes alternatives

Ca a marché avec lui, tu devrais essayer !Quelqu'un qui a un ami qui a réussi à arrêter de fumer à l'aide d'une méthode abracadabrante

« Il a arrêté de fumer comme ça, tu devrais essayer », ou encore « ma grand-mère a fumé toute sa vie et n’a jamais eu de problèmes de santé », des phrases au sens tout aussi aléatoire que l’efficacité de certaines méthodes alternatives.

Depuis maintenant quelques années, de nouvelles méthodes ont émergé pour le sevrage tabagique. Souvent mises en avant pour leur caractère moins invasif, l’absence d’obligation de consommer de la nicotine ou encore leurs résultats miracles, il s’avère que la science est loin d’être de leur côté.

Lorsque des études ne démontrent pas qu’elles sont tout simplement inutiles, les scientifiques mettent en lumière leur efficacité uniquement dans le cas où elles sont utilisées en complément d’autres méthodes dont la fiabilité est avérée. Ce qui laisse finalement planer le doute sur leur utilité propre.

Si la plupart de ces méthodes ne peuvent pas être décemment conseillées pour arrêter de fumer, certaines pourraient quand même apporter certains bienfaits aux fumeurs.

L’hypnose

Une femme sous hypnose pour arrêter de fumer

Les preuves scientifiques concernant l’efficacité de l’hypnose pour arrêter de fumer ne sont pas concluantes. Cette pratique peut quand même se montrer complémentaire.

L’hypnose est une méthode qui peut potentiellement aider certains fumeurs à arrêter en agissant sur l’inconscient et en transformant les habitudes mentales liées à la cigarette. Lors d’une séance, le fumeur est guidé vers un état de relaxation profonde, appelé transe hypnotique, qui permet une concentration intense. Dans cet état, l’hypnothérapeute propose des suggestions positives pour aider la personne à se détacher des déclencheurs qui la poussent habituellement à fumer et à renforcer son désir d’arrêter. L’objectif est aussi de changer les croyances autour du plaisir ou du réconfort associé à la cigarette et de les remplacer par des alternatives plus saines et positives.

Si l’hypnothérapie est parfois proposée comme méthode pour le sevrage tabagique, les preuves scientifiques sur son efficacité restent limitées.46 Une revue systématique Cochrane47 a examiné plusieurs essais cliniques sur l’hypnose et n’a trouvé que peu de preuves solides suggérant qu’elle soit plus efficace qu’un placebo. Les études incluses dans cette revue ont révélé des résultats très variables et la qualité méthodologique de certaines a aussi été jugée insuffisante pour tirer la moindre conclusion.

D’autres recherches ont confirmé ces résultats et montré que, si l’hypnose peut être bénéfique pour certains fumeurs, ses effets dépendent énormément de la réceptivité du patient à l’état hypnotique.48, 49 Les résultats à long terme de l’hypnose dans le cadre du sevrage tabagique ne sont pas statistiquement significatifs non plus. L’hypnothérapie peut donc être considérée comme un complément possible mais ne peut pas être recommandée comme méthode principale pour arrêter de fumer.

L’acupuncture

Une séance d'acupuncture pour arrêter de fumer.

Les données sur l’efficacité de l’acupuncture pour arrêter de fumer manquent. Cette pratique peut toutefois aider certains invidivus.

L’acupuncture, issue de la médecine traditionnelle chinoise, est parfois utilisée en complément pour aider les fumeurs à arrêter de fumer. Cette pratique repose sur la stimulation de points spécifiques du corps à l’aide de fines aiguilles, dans le but de rééquilibrer l’énergie vitale, ou « qi ». En acupuncture, on considère qu’un déséquilibre énergétique peut contribuer à certains troubles, dont la dépendance au tabac. En ciblant des zones liées aux poumons et au système nerveux, elle vise à réduire les envies de fumer.

Les preuves scientifiques sur l’efficacité de l’acupuncture pour arrêter de fumer restent limitées et contradictoires.50, 51 Une revue systématique Cochrane,52 qui a analysé plusieurs études cliniques, n’a pas trouvé de preuves solides montrant que l’acupuncture est plus efficace qu’un placebo pour le sevrage tabagique à long terme. Certaines personnes peuvent ressentir un soulagement temporaire, mais les résultats ne sont pas suffisamment constants pour faire de l’acupuncture une méthode recommandée pour arrêter de fumer.

L’acupuncture pourrait donc apporter un soutien ponctuel, mais reste moins efficace que les traitements conventionnels, comme les thérapies cognitivo-comportementales, les substituts nicotiniques ou certains médicaments.

Le laser

Une femme allongée en train de subir un traitement au laser pour arrêter de fumer.

Aucune étude sérieuse n’a pu démontrer que le laser aide à arrêter de fumer plus qu’un placebo.

Le laser pour le sevrage tabagique est un domaine qui a fait l’objet de recherches limitées et dont les résultats restent peu concluants. Les études disponibles montrent que le traitement au laser de faible intensité, souvent comparé à l’acupuncture, vise à stimuler des points spécifiques du corps pour réduire les envies de nicotine et les symptômes de sevrage. Une méta-analyse réalisée par l’organisation Cochrane à ce sujet n’a pas trouvé de preuves solides soutenant l’efficacité du laser pour arrêter de fumer.52 Les scientifiques ont d’ailleurs relevé que les taux d’abstinence obtenus ne diffèrent pas significativement de ceux d’un placebo​.

Du côté des essais cliniques, les résultats ne sont pas bien meilleurs, puisqu’ils ont par exemple démontré que, si certains patients rapportent effectivement une réduction temporaire des envies de fumer, l’efficacité à long terme du laser est incertaine et les résultats ne sont pas statistiquement supérieurs à ceux obtenus avec d’autres interventions, y compris le placebo.53, 54, 55 La variabilité des résultats et le manque d’études de grande envergure sur le long terme rendent difficile de recommander cette méthode pour arrêter de fumer.

Le magnétisme

Une femme en pleine séance de magnétisme pour arrêter de fumer

Le magnétisme fait partie des méthodes alternatives dont l’efficacité n’est pas prouvée, mais qui peuvent aider certains individus.

Le magnétisme trouve ses origines au XVIIIe siècle avec le médecin Franz Anton Mesmer qui théorisait l’existence d’un « fluide magnétique universel » agissant sur le corps humain pour le guérir de divers maux. Cette pratique a ensuite évolué sous l’influence de magnétiseurs qui appliquaient des techniques manuelles pour « rééquilibrer les énergies corporelles », prétendant traiter des douleurs et des troubles physiques et mentaux.

Concernant l’arrêt du tabac, l’efficacité du magnétisme reste aujourd’hui largement contestée et peu documentée. Contrairement à des méthodes reconnues comme les thérapies comportementales, la substitution nicotinique ou les traitements pharmacologiques, le magnétisme n’a pas fait l’objet d’études cliniques rigoureuses prouvant son efficacité dans le sevrage tabagique. Les recherches actuelles sur le magnétisme se concentrent surtout sur la gestion de la douleur et le bien-être général, sans démonstration scientifique de résultats dans la lutte contre la dépendance à la nicotine.

Le magnétisme est parfois utilisé en complément d’autres approches dans des cadres alternatifs. Le manque de preuves cliniques empêche d’en faire une méthode de premier choix pour le sevrage tabagique, mais certains fumeurs rapportent malgré tout l’efficacité de cette méthode. Comme pour l’hypnose ou l’acupuncture, le magnétisme dépend donc principalement de la réceptivité de chaque individu.

Cet article ne constitue pas un avis médical. En cas de doute, rapprochez-vous d’un professionnel de santé.

Les questions fréquentes

Peut-on utiliser plusieurs méthodes pour arrêter de fumer ?

Oui ! Le tabagisme étant une dépendance complexe, notamment car elle comporte des composantes physiques et psychologiques, il est tout à fait possible d’utiliser plusieurs méthodes en même temps. Il est par exemple conseillé de s’appuyer sur une thérapie cognitive et comportementale en parallèle de l’utilisation des substituts nicotiniques médicamenteux.

Quelle est la meilleure méthode pour arrêter de fumer ?

Selon la célèbre organisation Cochrane ayant réalisé une méta-analyse à ce sujet, la méthode la plus efficace pour arrêter de fumer est actuellement la cigarette électronique. Cette méthode permet en effet d’adresser la composante physique de la dépendance grâce à la nicotine contenue dans les e-liquides, mais également le côté comportemental puisqu’elle permet de conserver le geste de fumer.

Quelle est la méthode la moins chère pour arrêter de fumer ?

Si l’on s’en tient au coût direct de chaque méthode, l’arrêt brutal, c’est-à-dire sans aucune aide, est la plus économique. Sachant que moins de 5 % des fumeurs réussissent effectivement à arrêter de fumer de cette manière, nous vous conseillons de vous diriger vers des substituts nicotiniques médicamenteux, remboursés par la Sécurité sociale dans de nombreux pays.

Est-ce qu’il y a des méthodes de grand-mère pour arrêter de fumer ?

Pas vraiment. La dépendance tabagique est un phénomène complexe qui demande de traiter différents facteurs que seules les méthodes scientifiquement éprouvées permettent d’adresser efficacement.

Est-ce qu’il est possible d’arrêter de fumer sans nicotine ?

Oui. Certains traitements pour le sevrage tabagique ne contiennent pas de nicotine. C’est notamment le cas des médicaments comme le bupropion, vendu sous les marques Zyban® et Wellbutrin®, ou la varénicline, vendue sous l’appellation commerciale Chantix® ou Champix®.

Est-ce qu’il existe des méthodes alternatives pour arrêter de fumer ?

Oui. L’acupuncture, l’hypnothérapie, le laser ou encore le magnétisme sont des méthodes parfois citées comme permettant d’arrêter de fumer. De manière générale, nous déconseillons ces méthodes puisque leur efficacité est très dépendante de chaque individu. Mieux vaut s’en tenir à des produits efficaces et validés par la science, ce qui n’est pas le cas des méthodes alternatives de ce type.

Est-ce qu’on peut arrêter de fumer sans aide ?

Théoriquement, oui, tout est possible. De nombreuses études se sont penchées sur le taux de succès des fumeurs qui essayaient d’arrêter de fumer seuls, sans utiliser le moindre traitement. Globalement, 95 % des fumeurs échouent. L’arrêt brutal du tabagisme est donc déconseillé puisqu’il n’a que peu de chances d’aboutir. Rien ne vous empêche d’essayer cela dit.

Où acheter du snus pour essayer d’arrêter de fumer ?

Nulle part. Le snus n’est autorisé que dans certains pays du monde. L’Union européenne interdit sa consommation. Si ce format de substitut vous intéresse, nous vous recommandons l’utilisation des sachets de nicotine.

Où acheter de la cytisine pour arrêter de fumer ?

Nulle part. La cytisine, vendue sous les noms Tabex® ou Desmoxan® n’est autorisée que dans certains pays d’Europe de l’Est. S’il est théoriquement possible de s’en procurer par internet, nous vous déconseillons de le faire puisque de nombreux faux médicaments circulent en ligne.

Sources et références

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18 Tønnesen, P., Paoletti, P., Gustavsson, G., Russell, M. A., Saracci, R., Gulsvik, A., Rijcken, B., & Sawe, U. (1999). Higher dosage nicotine patches increase one-year smoking cessation rates: Results from the European CEASE trial. European Respiratory Journal, 13(2), 238-246. https://doi.org/10.1034/j.1399-3003.1999.13b04.x

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