Dans son nouveau rapport sur le tabagisme et les maladies cardiaques, l’OMS n’oublie pas de s’attaquer à la cigarette électronique en citant une étude rétractée, et considérée comme frauduleuse, depuis plus de 7 mois.
Une étude frauduleuse ? Pas de problème pour l’OMS !
Hier, mardi 22 septembre 2020, l’organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un nouvel article baptisé « le tabac est responsable de 20% des décès dus aux maladies coronariennes ».
Le papier, rédigé à l’occasion de la sortie d’un nouveau rapport de l’organisme de santé, écrit en collaboration avec la World Heart Federation et l’University of Newcastle Australia, note que chaque année, 1,9 million de personnes mourraient de maladies cardiaques provoquées par le tabagisme.
« Compte tenu du niveau actuel de preuves sur le tabac et la santé cardiovasculaire et des avantages pour la santé de l’arrêt du tabac, ne pas offrir de services de sevrage aux patients souffrant de maladies cardiaques pourrait être considéré comme une faute professionnelle ou une négligence clinique. Les sociétés de cardiologie devraient former leurs membres au sevrage tabagique, ainsi que promouvoir et même piloter les efforts de sensibilisation à la lutte antitabac », déclare dans cet article, le Dr Eduardo Bianco, président du groupe d’experts sur le tabac de la World Heart Federation.
Si parler de « faute professionnelle » est toujours lourd de sens, force est de constater que cette phrase l’est encore plus dans le cadre actuel. En effet, dans le rapport cosigné par cette même organisation, est écrit mot pour mot :
« Les ENDS sont associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires », avec, comme il se doit lors de ce genre d’affirmation, une référence scientifique afin d’appuyer les dires du rapport.
Une référence qui renvoie ni plus ni moins à l’étude de Stanton Glantz, qui a depuis été rétractée.
Comment expliquer alors que l’organisation mondiale de la santé, organisme dont l’un des objectifs principaux est de « renforcer (…) les politiques de santé fondées sur les preuves », puisse citer une étude considérée comme frauduleuse depuis plus de 7 mois ? Ne pourrait-on pas considérer ceci comme une véritable faute professionnelle ?
Sans parler du fait que ce retrait a fait l’objet de nombreux articles, y compris sur d’importants sites internet tels que le quotidien USA Today, la revue médicale Medscape, le journal Reason, l’une des plus grosses associations commerciales dédiées à la vente au détail NACS, le site spécialisé sur les rétractations scientifiques Retrataction Watch, le site internet Vice, et même celui de l’American council on science and health (ACSH) lui-même. Une liste bien sûr non exhaustive puisque de nombreux autres sites internet ont également traité du sujet.
Une rétractation qui a fait du bruit donc, mais visiblement pas assez pour arriver aux oreilles de l’OMS, qui la cite encore aujourd’hui, comme preuve des mensonges qu’elle avance.
L’OMS, vieil ennemi de la vape