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Vapoter sans vapeur

  • Par , le 15/12/2017 à 17h04
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Quand on vape, on fait de la vapeur. Ça tombe bien, c’est le but ! Pourtant, il arrive que la vapeur puisse déranger, ou qu’on souhaite tout simplement la limiter. Voici quelques astuces pour la réduire, ou même de ne plus en faire du tout.

Pourquoi limiter la vapeur ?

La tendance de ces deux dernières années a été vers toujours plus de vapeur, avec des box de plus en plus puissantes et des résistances repoussant toujours la limite considérée comme raisonnable. Et même si on constate ces temps-ci un retour vers des puissances moins élevées, la discrétion dans la production de vapeur n’est que rarement une priorité.

Et pourtant, savoir faire peu ou pas du tout de vapeur devrait être une option, même ponctuelle, disponible pour chacun de nous, que ce soit par courtoisie, par discrétion, ou par dépendance.

Par courtoisie

Limiter sa production de vapeur peut n’être qu’une décision normale pour quiconque ayant quelques notions, même rudimentaires, de courtoisie. Si un restaurant nous laisse le droit de vaper, il nous laisse avec le devoir de ne pas importuner les autres avec notre vapeur. Je suis le premier à vaper toute la journée, et le premier également à moyennement apprécier nager dans le Red Astaire du voisin de table quand je mange un steak.

Respecter les règles basiques de la courtoisie est d’autant plus facile qu’on produit moins de vapeur à chaque bouffée. C’est aussi le meilleur moyen de donner une image positive de la vape, une image qui incitera des réactions en retour tolérantes vis-à-vis de la vape, en particulier là où elle peut être interdite par le propriétaire du lieu.

Par discrétion

On peut souhaiter ne pas transformer la pièce où on se trouve en sauna, ou laisser une odeur trop présente. Cela peut-être un bureau, une chambre, le salon ou la voiture. Si vous êtes le seul à en avoir l’usage, la question se pose moins, mais si vous le partagez, elle peut devenir sensible. Regarder un film en vapotant, cela reste plus sympa quand on voit encore l’écran à la fin.

Vous pouvez également avoir envie de vaper dans un lieu avec un splendide détecteur de fumée dans la pièce. La plupart sont peu sensibles à la vapeur, mais ils ont tous une limite, et vous pouvez tomber sur l’exception qui a décidé de faire savoir à tout l’immeuble que vous vapotez.

Par dépendance

Soyons francs, il arrive qu’on ne sache pas trop si on peut vaper ou pas. Mais on a bien envie de vaper quand même. Avec un Kennedy et un double coil en 0,12 ohm, vous avez plus qu’intérêt à bien réfléchir avant de vous lancer. Mais si vous pouvez vaper sans faire de vapeur, vous avez la quasi-certitude que personne n’y prêtera la moindre attention de toute façon.

Quoi qu’il en soit, il est évident qu’il ne s’agit pas ici de promouvoir l’usage d’une cigarette électronique là où c’est interdit. Vaper dans les toilettes d’un avion est une mauvaise idée qui risque en plus de vous coûter cher, si le bon sens ne suffit pas à vous faire l’éviter. Là où c’est interdit, on ne vape pas, point. Si vous avez un doute, n’hésitez pas à consulter les dossiers que nous avons fait sur le sujet, dans les lieux publics ou au travail notamment.

Le matériel pour limiter la vapeur

Quelle que soit la raison qui incite à faire moins de vapeur, on peut doser l’effet de réduction jusqu’à – c’est possible – ne plus en faire du tout. Nous allons faire le tour des solutions possibles, à utiliser seules ou cumulativement selon la discrétion recherchée.

Utiliser un liquide avec peu de VG

Plus il y a de glycérine végétale dans la base qui compose le liquide, et plus on fait de vapeur, on l’a vu dans le tutoriel sur les bases DIY. Oubliez les ratios PG/VG au-delà du 50/50, cela va de soi. La production de vapeur entre du 50/50 et du 80/20 est vraiment nette, c’est ce dernier qui sera à privilégier pour ne quasiment plus faire de vapeur.

On écarte tout de même le 100 % PG, trop facilement irritant pour la gorge. À la limite ponctuellement, s’il ne vous fait pas tousser tout de suite, la production de vapeur est alors ridicule. Si vous devez vapez un moment en mode discret, privilégiez le taux de VG le plus faible que vous puissiez tolérer tout en gardant une vape agréable ou acceptable, en l’essayant sur un atomiseur adapté.

Utiliser un atomiseur MTL

Les atomiseurs prévus pour le “MTL”, la vape indirecte, ont un flux d’air restreint et s’utilisent à faible puissance. Ils sont parfaits pour la vape discrète, en particulier parce qu’ils procurent un hit important avec peu de vapeur. Nous avons publié un guide des meilleurs atomiseurs MTL pour vous guider dans ce domaine.

Si vous tenez à vaper en inhalation directe, prenez un atomiseur avec le flux d’air et la puissance de vape les plus faibles qui puissent tout de même vous apporter satisfaction. Mais vous ferez, quoi qu’il arrive, plus de vapeur qu’en MTL tous les autres paramètres identiques par ailleurs.

Vaper à faible puissance

Dans la même logique, moins la puissance de vape est élevée, moins on produit de vapeur. Privilégiez les plus petites résistances qui demandent moins de puissance. Si vous utilisez un mod qui régule la puissance, la valeur de la résistance en ohms n’a aucune importance, ce qui importe c’est la quantité de métal, le volume de la résistance. Moins il y a de métal dans la résistance, c’est à dire plus elle est petite, plus vous pourrez régler la puissance sur une valeur faible.

Avec les batteries non régulées ou les mods mécas, plus la valeur de la résistance en ohms est élevée, plus la puissance de vape sera basse conformément à la loi d’ohm. Privilégiez les résistances de 1,5 ohm ou plus pour une puissance faible et une production de vapeur réduite.

Si vous vapez à une puissance sensiblement plus faible que d’habitude, il faut également monter le taux de nicotine du liquide, pour retrouver le même hit, la même sensation en gorge et de ce fait la satisfaction à la vape.

Limiter les arômes

On y pense facilement moins, mais l’intensité des arômes dans la vapeur que l’on rejette est au moins aussi importante que la quantité de vapeur pour l’entourage. Moins les arômes sont intenses, moins la gêne est vite ressentie.

Une première solution est de diluer le liquide avec de la base pour estomper les arômes. Forcément, le liquide sera également plus fade à la vape, et certaines recettes le tolèrent plus que d’autres. La solution extrême si vous voulez être certain(e) de ne laisser aucune odeur est tout simplement de vaper une base directement, sans aucun arôme. Il vous restera le hit et l’apport de nicotine, ce qui peut être suffisant pour pallier au manque.

On peut également se tourner vers des arômes qui laissent soit une odeur moins présente, soit une odeur passe-partout, entendez par là une odeur qu’on croise facilement. La menthe ou la vanille en font partie. Elles sont bien perceptibles et à éviter dans un restaurant par exemple, mais on les remarque peu dans une pièce, du moins pas plus qu’un désodorisant.

Vaper sans faire de vapeur

On a vu comment limiter la production de vapeur avec un matériel adapté, on va maintenant voir comment adapter sa façon de vaper pour ne plus faire de vapeur du tout. Il va de soi que ce sera d’autant plus facile que la production de vapeur est faible dès le départ, n’imaginez pas faire disparaître la vapeur si vous utilisez un subohm et du 100 % VG à 150 W.

Conserver la vapeur

Pour réduire drastiquement la quantité de vapeur que vous allez expirer par rapport à celle que vous avez aspiré, il suffit d’une petite apnée. Aspirez la vapeur, conservez-la dans vous poumons quelques secondes et rejetez-la ensuite. Plus vous la garderez longtemps, plus elle s’estompera.

Si vous vapez en MTL avec un liquide peu dosé en VG et que vous conservez la vapeur 5 secondes avant de la rejeter, vous ne soufflerez rien. Si vous vapez en inhalation directe du 50/50 à 30 W, une apnée de 10 secondes avant de souffler réduit votre nuage à celui d’une petite vape en MTL.

Ré-aspirer avant d’expirer

Pour accentuer encore l’effet de l’apnée, vous pouvez aspirer à nouveau de l’air avant de souffler. Vous aspirez la vapeur sans remplir vos poumons complètement, vous conservez la vapeur un moment dans vos poumons, et vous aspirez à nouveau un peu d’air avant de souffler. Et pour l’effet le plus radical, vous gardez encore la vapeur une petite seconde (il faut bien respirer un moment ou un autre quand même) avant de, enfin, souffler.

Cette méthode est radicale, elle réduit vraiment considérablement la quantité de vapeur expirée. Elle a également le mérite de pouvoir s’appliquer avec tout matériel de vape, et peut vous sauvez la mise si vous venez de prendre une bouffée avant de vous apercevoir qu’il aurait mieux valu éviter.

Souffler dans un tissu

Souffler dans un tissu réduit peu la quantité de vapeur expirée, mais la rend plus discrète en la diffusant. Soufflez dans votre T-shirt aura le même effet. Le tissu lui-même absorbera un peu de vapeur, et ce sera plus efficace si vous portez un pull par exemple. La discrétion n’est pas exemplaire et le résultat approximatif, mais cela peut aider de temps en temps.