Hier, l’Etat de New York s’est joint à plusieurs autres afin d’attaquer Juul en justice. Tous reprochent au géant du pod d’avoir ciblé les plus jeunes à travers des campagnes de marketing « lumineuses et colorées ».
L’entreprise accusée d’avoir incité les jeunes à vaper
Après avoir annoncé la suppression de 500 postes d’ici à la fin de l’année, mais également subi une dévaluation d’Altria dans son capital, Juul va aujourd’hui à la rencontre de nouveaux problèmes. En effet, les Etats de New York, de Californie, de Caroline de Nord, et les districts scolaires du Kansas, du Missouri, de Washington et de Long Island, ont tous porté plainte contre le fabricant de pod.
Si certaines de ces plaintes remontent déjà à quelques mois, celle de New York a été annoncée aujourd’hui par la procureure générale de l’Etat, Letitia James.
« Il ne fait aucun doute que la publicité agressive de Juul a contribué de manière significative à la crise de santé publique qui a rendu les jeunes de New York et du pays dépendants de ses produits » a-t-elle ainsi déclaré.
Car pour James, Juul aurait « glorifié le vapotage » tout en « minimisant la présence de nicotine dans ses produits », ce qui aurait eu pour conséquence de « mettre en danger un nombre incalculable de New-Yorkais ».
Même son de cloche du côté de la Californie, dont le procureur général explique dans des documents judiciaires déposés hier, que « pendant que les profits de Juul montaient en flèche, les utilisateurs devenaient dépendants (de leurs produits) et leur santé en souffrait ». Le procureur affirmant également que certains de ces utilisateurs sont ensuite passés à des produits combustibles.
Plus grave encore, pour le procureur, Juul aurait développé « des publicités lumineuses et colorées », ainsi que « des saveurs fruitées et sucrées (…) qui ont attiré les jeunes consommateurs ». Des pratiques marketing qu’il compare à celles de Big Tobacco.
Naturellement, Juul conteste les faits qui lui sont reprochés.
L’entreprise a en effet rappelé que plus tôt ce mois-ci, elle a cessé de vendre des e-liquides aromatisés à autre chose qu’au tabac ou au menthol, et qu’un système de vérification de l’âge était en place depuis maintenant plusieurs mois sur son site internet.
L’année dernière, le géant du pod annonçait également un vaste plan d’action justement destiné à lutter contre le vapotage des jeunes. Un plan d’action qui n’aura visiblement pas convaincu.
L’actu’ de Juul