Si PMI n’a pas reçu d’ordonnance permettant la commercialisation de son produit comme étant moins risqué que les cigarettes, la FDA a tout de même reconnu qu’il réduirait l’exposition à de nombreuses substances toxiques.
Pas de réduction des risques, mais une réduction de l’exposition
En octobre dernier, la Food and Drug Administration (FDA) délivrait le premier label « produit du tabac à risque modifié » de son histoire. Il était destiné à l’entreprise Swedish Match pour 8 de ses produits, tous étant du SNUS. Hier, l’organisme de contrôle américain a délivré ce même label à l’entreprise Philip Morris International (PMI) pour son produit du tabac chauffé, IQOS.
Selon Mitch Zeller, directeur du Center for Tobacco Products de la FDA, les données soumises par le fabricant montrent que la commercialisation de ces produits particuliers avec les informations autorisées « pourrait aider les fumeurs adultes dépendants à passer des cigarettes de tabac à une exposition réduite aux produits chimiques nocifs, mais seulement s’ils changent complètement ». Il rappelle toutefois que ces produits « ne sont pas sûrs » et que toute personne qui ne consomme actuellement pas de produit du tabac ne devrait pas commencer à en consommer.
Philip Morris International avait demandé deux types d’ordonnance de produit du tabac à risque modifié : une ordonnance de « modification du risque », et une ordonnance de « modification de l’exposition ». Dans sa déclaration, la FDA indique qu’après avoir examiné les preuves scientifiques disponibles, les commentaires du public et les recommandations du Comité scientifique consultatif sur les produits du tabac, elle a déterminé que « les preuves ne justifiaient pas la délivrance d’ordonnances de modification des risques pour le moment », mais qu’elles justifiaient la délivrance d’ordonnances de modification de l’exposition.
L’agence américaine explique que PMI a su démontrer que l’IQOS chauffe le tabac sans le brûler, ce qui « réduit considérablement la production de substances chimiques nocives et potentiellement nocives par rapport à la fumée de cigarette ». Un passage complet des cigarettes de tabac à l’IQOS réduirait également « considérablement l’exposition du corps à 15 substances chimiques spécifiques nocives et potentiellement nocives », note la FDA. Enfin, les aérosols de l’IQOS contiendraient « des niveaux considérablement plus faibles de cancérigènes potentiels et de substances chimiques toxiques pouvant nuire aux systèmes respiratoire ou reproductif ».
Si la victoire n’est pas complète pour Philip Morris International, notamment car elle n’a pas reçu son label de « modification du risque », cette décision de la FDA représente toutefois un grand pas en avant dans la reconnaissance de la réduction des risques offerte par l’IQOS. Une réduction des risques clamée depuis longtemps par le cigarettier, mais que de nombreuses études scientifiques continuent de contester.
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