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USA : le lobbying pourra-t-il sauver Juul ?

Mis à jour le 29/06/2021 à 5h47
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Face à tous les problèmes qu’elle rencontre depuis maintenant plusieurs mois, l’entreprise Juul serait en train de préparer sa défense avec des actions de lobbying intensives, rapporte un quotidien américain.

L’entreprise toujours dans une situation compliquée

Voilà maintenant plusieurs mois que la société Juul est accusée de tous les maux aux USA. Notamment pointée du doigt comme étant responsable en grande partie de la « tragédie de santé publique » que représente l’augmentation du vapotage des jeunes dans le pays, l’entreprise ne cesse de tenter de se défendre en rappelant qu’elle n’a nul autre but que celui de « proposer une alternative de qualité aux fumeurs adultes dans le monde entier » tout en rappelant que « tous ceux qui ne consomment pas régulièrement de nicotine ne devraient jamais commencer ». 

Malgré ces multiples communiqués et prises de positions dans les médias, la présentation d’un plan d’action spécial, et les 30 millions d’euros investis afin de réaliser une campagne de prévention contre le vapotage des mineurs, la FDA n’en démord pas, il ne fait « aucun doute qu’une grande partie de la consommation des jeunes est due à Juul ». 

Nouvelles actions politiques

Selon un récent article paru par le biais du média politique américain, Politico, il semblerait que la société, dont la valeur boursière dépasse aujourd’hui les 15 milliards de dollars, se soit mise à faire du lobbying en menant diverses actions politiques de terrain et en effectuant certains recrutements stratégiques.

Politico rapporte ainsi que Juul aurait « multiplié par quatre ses dépenses de lobbying au cours des derniers mois » en engageant « des politiciens à Washington » et en « mettant sur pied un comité d’action politique ».  Selon Juul, qui a répondu aux questions du journal, ces nouveaux recrutements ne seraient destinés qu’à « faire prendre conscience de [leur] mission qui est d’améliorer la vie du milliard de fumeurs dans le monde et de lutter contre la consommation de tabac chez les mineurs ». 

Le média politique explique également que Kevin Burns, PDG de l’entreprise, aurait « augmenté son don de campagne en versant près de 300 000 $ dans les coffres du Parti Républicain », soit 5 fois plus que l’année dernière. 

Juul aurait également « donné 25 000 $ à l’association des gouverneurs républicains et 50 000 $ à chacune des associations républicaines et démocratiques des procureurs généraux », augmentant de ce fait de « plus de 40 % les dépenses fédérales de la société consacrées aux campagnes de plus d’une douzaine de procureurs généraux ». 

Toutes ces récentes dépenses pourraient s’ajouter à une démarche stratégique comportant également les recrutements de Jerry Masoudi, conseiller juridique en chef de la FDA sous l’ancien président George W. Bush, Jim Esquea, secrétaire adjoint du HHS (département de la santé et des services sociaux américains) sous l’ancien président Barack Obama, ainsi que de l’ancien directeur adjoint des communications de la Maison-Blanche, Josh Raffel. 

Très courantes dans le monde industriel, les démarches de lobbying visent à sensibiliser les décideurs politiques sur des problématiques pouvant toucher directement les activités des grandes sociétés ou groupements industriels. La frontière entre information et tentatives d’influence faisant bien évidement l’objet  de fréquentes controverses dans la société et le monde des médias.

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