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A quoi sert mon MOD ? Une étude sur les utilisations possibles de la e-cigarette

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J’ai commandé, par curiosité, des e-liquides à base d’huiles essentielles, censés soigner migraines et stress. Ceci n’en est pas la revue. En revanche, je me suis demandé à quoi d’autre pouvait servir une e-cigarette.

Un MOD peut-il avoir différents usages ? Réponse avec Guillaume ...

Un MOD peut-il avoir différents usages ? Réponse avec Guillaume …

C’est un principe chez moi, je ne balance jamais. Bon, si, c’est vrai, je balance, vous avez raison, mais uniquement sur les forumeurs, parce que je les aime bien, et sur les politique, parce qu’ils le méritent. Mais sur les e-liquides, jamais. Ma politique est simple : lorsque je goûte un e-liquide, soit j’en dis du bien, soit je n’en parle point.

Il n’y aura donc pas de revue de ces deux produits à base d’huiles essentielles que j’ai reçu d’un fabricant que je ne citerai pas. Pourtant, il m’avait envoyé une fiole destinée à soigner mes migraines (ah, merci, il me connaît bien) et mon stress (là, c’était vexant). Précisons juste que ce sont des adaptations de molécules d’huiles essentielles spécialement étudiées pour le vapotage, et non des huiles classiques, qui elles, utilisées dans une e-cig, sont toxiques. Il est important que ceux qui mettent n’importe quoi dans leur atomiseur le sachent : si vous vapotez à tort et à travers et que vous mourez dans d’atroces souffrances, ça ne veut pas dire que les fabricants d’e-cigarettes avaient tort, mais que Darwin avait raison.

Donc, pas de revue de ces liquides, parce qu’après test, non seulement j’ai toujours mal à la tête, mais en plus, maintenant, j’ai la nausée.
Ceci dit, à part vapoter, et se débarrasser de la tueuse, à quoi d’autre pourrait servir l’e-cigarette ? J’ai trouvé quatre applications possibles. Il y en a peut être d’autres…

A se soigner

Et si un jour on vapotait des médicaments ? Peut être pas des officiels, avec des molécules qui ont coûté des milliards, mais des médecines naturelles ?
Parce que si ma récente expérience dans les e-liquides à base d’huile essentielle s’est avéré avoir fait flop, il n’empêche que l’idée en soi n’est pas idiote. Après tout, les laboratoires de produits curatifs naturels, proposent déjà des liquides à faire chauffer sur un brûle parfum, et qui vaporise dans la pièce des molécules censément bénéfiques. Enlevez la bougie, remplacez-là par une résistance, un seul individu, et vous aurez une action phytosanitaire ciblée.

Bien entendu, cela implique de croire à la médecine naturelle. Il y a, en ce domaine, deux catégories de personnes : ceux qui sont intimement persuadés que ça marche, et ceux qui savent que ça ne marche pas. Mais la e-cigarette est un monde libre, ouvert et tolérant, et, tant que c’est en toute sécurité, chacun peut faire ce qui lui plaît. Euh… Je parle toujours de cigarette électronique, là, pas de clubs libertins, hein.
Mais l’idée me semble à creuser, non ? Un atomiseur individuel aurait l’avantage sur les brûle parfums de ne pas embaumer toute la maison avec des odeurs de chèvrefeuille bouilli.

A se droguer

Il ne faut pas se voiler la face : au moment exact ou un type, au fin fond de la Chine, a annoncé avoir trouvé une solution pour avoir sa dose de nicotine sans allumer une cigarette, partout dans le monde, quelques gugusses se sont demandé comment détourner ce machin pour se droguer.

On ne parle pas ici, bien entendu, du drogué en phase terminale qui se fiche bien du moyen, tant qu’il a sa dose. Plutôt du drogué « convivial » (c’est pas moi qui le dit, c’est lui) qui cherche tous les moyens d’apporter de la variété à son pétard quotidien.
Il semblerait que personne n’ait encore réussi à diluer de l’huile de pavot dans une solution de PG/VG avec des résultats satisfaisants. Tant mieux. Quoique, notez, quelque part, on s’en fiche : c’est leur santé, pas la nôtre, avec laquelle il joue. Mais qui dit e-pétard dit immanquablement trafic, qui dit trafic, dit médias, qui dit médias dit sensationnalisme. Donc campagne à charge contre la e-cig d’une ministre de la santé qui s’est jurée d’avoir notre peau.

Donc, oui, certainement, quelque part, quelqu’un approche de la solution, à savoir le e-petard, voire la e-pipe de crack. C’était à la fois prévisible, inévitable, et sans doute ce qui pouvait arriver de pire. Attendons de voir.

A faire un régime

Autant vous prévenir tout de suite, c’est foireux.

Mais puisqu’il existe une immense variété de e-liquides, et que, dans l’absolu, tout est possible, votre serviteur, qui est à l’essai de e-liquide improbable un petit peu ce qu’Indiana Jones est à l’archéologie, s’est lancé dans l’expérimentation d’un e-régime.

L’idée ? Un petit déjeuner copieux, un déjeuner équilibré (un seul steak, et ne pas reprendre une quatrième fois des frites) et diète le soir, le repas étant remplacé par une séance de vapotage à zéro milligrammes de nicotine, pour éviter la tachycardie.
Le soir, donc, je me mis à table, devant quatre tanks pyrex pour les plats de résistance et quelques cartomiseurs non percés pour les amuse-bouche. Oui, j’ai quatre tanks en pyrex, mais ne m’enviez pas : une immense fortune implique d’immenses responsabilités, surtout envers le fisc.

J’entamais donc mon festin, en vapotant alternativement un e-whisky et des e-cacahuétes, puis j’attaquai l’entrée, d’abord avec un e-cheeseburger accompagné de e-bacon. Puis je passai au plat de résistance, avec un e-poulet rôti qui n’avait jamais entendu parler des fermes de Loué. Comme le volatile m’avait ouvert l’appétit, je me fis un e-pizza, avant d’attaquer le fromage, un e-parmesan, et le dessert, un e-crumble aux pommes. Je me fis ensuite un e-café, avec un e-After Eight. Enfin, je m’accordai un e-cognac, accompagné d’un e-cigare, chargé, lui, en nicotine.

Avant même le début de Master Chef, j’avais la tête au dessus du grand téléphone blanc à essayer de joindre un certain Raoul. Mais rassurez-vous : je me suis suffisamment bien remis pour visiter tonton Ronald avant la fermeture. Les expériences, ça creuse. Que messieurs Cohen, Dukan et Watchers soient sereins : il semblerait, aux dires de mon pèse-personne, que ma méthode ait encore besoins d’ajustements.

A s’amuser

Goûts infinis, multiplicité des matériels, du e-liquide le plus improbable au montage de coil le plus acrobatique, à la customisation la plus geek, la e-cigarette doit ressembler, dans l’esprit de certains, à une sorte d’Amérique redécouverte. Tout y est possible, tout semble encore à faire, tant de choses sont à découvrir. Les indiens rôdent pour préserver leur territoire, la tribu des cigarettiers, la tribu des buralistes, la tribu des anti (anti-tabac, anti-e-cig, anti-vitesse, anti-tout) et la redoutable tribu des politiques, connu pour scalper impitoyablement leurs ennemis. Mais les vapoteurs communiquent par des signaux de fumée qu’ils sont les seuls à pouvoir comprendre et produire.

Bref, on s’amuse bien. Certains postent sur leur album photo public des clichés de chaque microcoil qu’ils réalisent, tandis que d’autres ont viré leur collection de figurines Star Wars de leur étagère pour pouvoir y exhiber leurs flacons de liquides parmi les plus rares, voire les plus étranges du monde, et même essaient de les assembler. Si quelqu’un réussit un jour un liquide Kig-Ha-Farz, j’en veux, votre prix sera le mien.

En un mot, la e-cigarette nous a libérés de la tueuse, et nous assure des heures de recherches, bricolages, dégustations et échanges. Pourquoi lui chercher d’autres usages ?