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La fessée, la chasse et la vapeur

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Dans l’actualité, ces temps-ci, si l’on sait la lire, la fessée et la chasse nous donnent le mode d’emploi pour défendre au mieux la vapeur. Non ? Si.

L’interdiction de la fessée

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C’est sous contrainte européenne que la France va se voir sanctionnée pour ne pas avoir interdit la fessée. J’en vois qui s’inquiètent, rassurons-les : uniquement en tant que châtiment corporel dans l’éducation des enfants. Sans avoir approfondi le sujet, je crois que dans un autre cadre, très précis, entre adultes consentants, cela ne devrait pas poser de problèmes.

C’est d’ailleurs éloquent, cette histoire de fessée (pour être précis, il s’agit des châtiments corporels dans le cadre éducatif, les journaux titrent sur la fessée parce que c’est plus rigolo) : il s’agit d’une directive européenne dogmatique qui impose (ou interdit) un comportement dans le cadre éducatif à l’intérieur du cercle familial.

Quand l’Europe vient chez vous, vous dire comment vous avez le droit d’éduquer vos enfants, et n’hésite pas à punir la France (théoriquement – mais théoriquement uniquement – un grand pays souverain), vous croyez encore une seule seconde que vous allez pouvoir résoudre le problème de la TPD par des voies démocratiques ? Tsss : vous méritez un coup de pied au derrière. Vous avez de la chance : il n’y a a plus droit.

Certains, comme d’habitude, vont appeler à la révolution. Moi, la révolution, dans le principe, j’ai rien contre, hormis que, la plupart du temps, les gens préfèrent la regarder dans leur canapé, faite par d’autres, et que les révolutions débouchent toujours sur une période de troubles favorables à la dictature. En plus, elles mettent en retard pour le dîner.

Non, c’est vers nos amis chasseurs qu’il faut se tourner. Pas parce qu’ils ont des fusils, non.

Plus de vapoteurs que de chasseurs

Rien que cette année, la chasse a fait 16 morts, 15 chasseurs et un promeneur innocent qui passait par là et qui a pris une balle pour sanglier dans la poitrine. Pensez-vous que la chasse aurait été, sinon interdite, du moins, plus sévèrement contrôlée ? Non.

Pas plus que les écologistes, les vegan, les défenseurs des animaux ou de la nature, de plus en plus présents et audibles, n’ont réussi à influencer en quoi que ce soit les règles régissant la chasse.

Pourquoi ? C’est simple : les chasseurs sont un million, et ils sont partout. Un tiers des parlementaires, Assemblée nationale et Sénat, sont chasseurs. Et ils sont efficaces : lorsqu’un projet de loi est déposé, lorsqu’une étude est déclenchée, vous pouvez être certain que tous les parlementaires se mobilisent, font du lobbying, infiltrent les groupes de travail.

Au final, chaque projet de loi concernant la chasse est vidé de sa substance, chaque contrainte est aussitôt allégée jusqu’à ne plus rien peser. Lorsqu’un député est rétif, on lui fait comprendre qu’un simple mot passé dans les fédérations le privera des quelques centaines de voix nécessaires à sa réélection.

Que l’on soit pour ou contre la chasse, il faut avouer qu’ils sont forts.

Je ne voudrais pas vous gâcher la journée, les gars, les filles, mais il y a, selon les chiffres, en France, au moins autant, voire deux fois plus de vapoteurs que de chasseurs. Vous n’avez pas l’impression qu’on se débrouille mal ?

Du PG à l’Assemblée

Il ne faut pas, bien entendu, relâcher la pression médiatique, si les pétitions n’auront aucun effet sur le plan strictement démocratique (voir la fessée), elle font causer dans les chaumières.

Mais le meilleur moyen de sauver la vape passe par des appuis puissants à l’intérieur du système politique. Il y a différents moyens pour y arriver : par les partis politiques, par les permanences des élus, par certaines associations.

Le « comment » mérite un article à lui seul. Mais ce ne sera pas gratuit : un député défendra plus facilement les MODs par exemple, le voltage ou le wattage variable, si lui-même possède un Dani ou un P3 auquel il tient…

Les questions à se poser aujourd’hui ne sont plus : « quelle pétition signer ? », mais « comment fédérer les professionnels » et surtout « combien sommes nous prêts à dépenser ? ».

Sinon, Marisol nous donnera une fessée mémorable sous les applaudissements de la Commission Européenne. Faites ce qu’ils disent…