La série continue en France : après la question d’un sénateur la semaine précédente, c’est au tour d’un député d’interpeller le Ministre de la santé sur la cigarette électronique, relayant la propagande de l’OMS.
La machine antivape à plein régime
La question écrite numéro 40743, posée par le député de la Réunion Jean-Hugues Ratenon au Ministre de la santé est sans ambiguïté. Citant le rapport de l’OMS du 27 juillet, le député La France Insoumise aligne les clichés sur les fabricants qui « multiplient les saveurs attrayantes » sans « aucun contrôle » pour « attirer les adolescents ».
S’il y avait un bongo des antivape, Monsieur Ratenon gagnerait le panier garni.
Cette interpellation écrite d’Olivier Véran se fait une semaine après celle d’un sénateur, qui avait peu ou prou cité le même rapport avec les mêmes arguments.
Le présent article pourrait être un copier-coller de celui de la semaine dernière sur Pascal Allizard, sans vouloir offenser Jean-Hugues Ratenon. Même confiance aveugle en l’OMS, même ignorance manifeste des faits et des études scientifiques.
Néanmoins, un point reste intéressant à observer.
Jean-Hugues Ratenon est député élu sous l’étiquette Rézistans’ Egalité 974, le parti qu’il a fondé, et siège dans le groupe de La France Insoumise. Pascal Allizard, quant à lui, est député Les Républicains. Autant dire, deux spectres radicalement opposés de la politique française qui se rejoignent sur la lutte anti-vape. Mais cela vaut également dire que l’inverse est possible : la vape n’a pas été intégrée à un dogme politique, elle reste dans le domaine du rationnel, et ça, au moins, c’est une bonne nouvelle.
Voilà. Il va maintenant falloir aller annoncer à Jean-Hugues Ratenon, homme de gauche dont la biographie et les engagements ne laissent aucun doute sur la sincérité de son engagement, que ce qu’il croit être un message d’alerte de l’OMS est en réalité un coup de propagande de Michael Bloomberg, multimilliardaire lobbyiste, symbole de tout ce que le député LFI combat au quotidien. Personne n’est à l’abri de se faire avoir.
France : la propagande antivape de l’OMS trouve un relais politique