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France : l’avenir du PNLT et des puffs

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Les récentes élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale en France rebattent-elles les cartes pour l’avenir de la vape ? La TPD en sera-t-elle impactée ? La question est vaste, et l’avenir est décidément bien flou.

Parlement européen, les changements

Même si le résultat aux élections européennes a fait couler beaucoup d’encre, avec la progression des droites conservatrices dans de nombreux pays, le paysage du Parlement européen va-t-il être considérablement bouleversé ? Eh bien la réponse est : non.

Il faut comprendre le fonctionnement du parlement : les formations politiques y sont réunies en groupes, composés des élus de plusieurs partis selon leurs tendances. Et si, au sein des groupes, la répartition des voix est différente, la progression des blocs en elle-même n’a pas subi de transformation radicale.

La seule incertitude concerne la réélection de Ursula Van Der Leyen au poste de Présidente de la Commission européenne, mais dans l’hypothèse où ça ne serait pas elle, cela tiendrait plus à sa personne qu’à sa politique… Une victoire d’un autre Président au parlement suivra globalement la ligne précédente et ne garantit pas la bienveillance vis-à-vis de la vape. Même si c’est un vapoteur.

« Le fait que le personnel politique vapote n’a eu aucun impact, quel que soit le bord politique, en faveur du vapotage », souligne Jean Moiroud, Président de la Fivape.

On se rappellera qu’Elisabeth Borne, lorsqu’elle était Première ministre, vapotait, et que cela n’a pas réellement eu d’impact positif sur le secteur, au contraire. La seule chose que la vape a obtenue d’Olivier Véran, alors ministre et vapoteur convaincu, c’est l’ouverture des boutiques durant le COVID. Un peu maigre.

Les puffs condamnées

Un point porte sur l’interdiction des puffs en France en septembre : bien que le pays aura traversé deux élections, européennes et législatives, cela n’aura aucun impact. D’une part parce que, au niveau national, l’interdiction a fait consensus politique : peu importe qui gagne, tous les bords ont voté pour, et il n’y a pas de raisons qu’ils se déjugent.

Mais le sort du dossier est actuellement aux mains de l’Europe : là encore, il n’y aura pas de changement. La validation se fait à un niveau technique, juridique, qui n’a aucun rapport avec les tendances politiques, qui ont elles-mêmes, on l’a vu, peu évolué.

Donc il n’y aura pas de changement : l’interdiction des puffs suivra son cours, sans même une modification du calendrier.

Le PNLT va bien, merci

En France, le Plan national de Lutte contre le Tabagisme reste aussi en vigueur sans modifications. Si le ministre change, les hauts fonctionnaires qui sont en charge du PNLT restent en place. Et ce « Ministère dans le Ministère » a son propre agenda, qui n’est actuellement pas pro-vape.

Il pourrait y avoir des changements politiques à la tête des Ministères, mais, même si cela avait un impact, ça prendrait du temps : entre les décisions des ministres et leur application par l’administration, il y a parfois un monde. Et nul doute que, quels que soient les gagnants des élections et le ministre qui sera nommé, le PNLT ne sera pas en haut de sa liste des priorités.

La vape est dans le flou, et les remous politiques passés et à venir ne proposeront pas de changements radicaux, quoiqu’il arrive, du moins à court terme. Et ce, quel que soit le résultat des élections en France.

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