Les résultats de la cinquième enquête ESPAD recueille pour la première fois des données sur l’usage de la cigarette électronique chez les lycéens. Elles sont plutôt rassurantes.
Moins de 1% des lycéens expérimente la vape avant la cigarette
L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) publie les résultats de la cinquième enquête European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs (ESPAD) [1] menée en 2015.
Tous les quatre ans, cette enquête évalue la consommation de tabac au cours des années lycée. C’est la première édition qui recueille des données sur l’usage de la cigarette électronique chez les lycéens.
6 642 lycéens français répartis dans 426 classes ont participé à l’édition 2015. Elle est réalisée au niveau européen et menée au même moment et selon la même méthodologie dans 35 pays. En France, elle est portée par l’OFDT.
Selon l’analyse de l’observatoire, “les résultats de l’enquête ne permettent pas de démontrer que la cigarette électronique constitue une porte d’entrée vers la cigarette.” Un billet de Jean-Yves Nau rapporte l’exercice auquel s’est livré Philippe Presles d’annuler la double négation : “Ces résultats permettent de démontrer que la cigarette électronique ne constitue pas une porte d’entrée vers la cigarette“.
La #ecig n'est pas une porte d’entrée vers le tabac pour les lycéens européens – ESPAD 2015 @aiduce @SOS_ADDICTIONS https://t.co/6F6yupmcKF
— Philippe Presles (@PhilippePresles) October 11, 2016
Ce rapport nous révèle quelques éléments chiffrés. Ainsi on apprend que :
- 4 lycéens sur 10 déclaraient avoir déjà utilisé une cigarette électronique au moins une fois au cours de leur vie.
- 4% des lycéens avait expérimenté l’e-cigarette sans avoir expérimenté la cigarette
- l’expérimentation de la cigarette précédait généralement l’expérimentation de la vape, en effet 74% déclaraient avoir d’abord expérimenté la cigarette, et seulement 3% d’abord la cigarette électronique soit moins de 1% de l’ensemble des lycéens
- 61% des jeunes vapoteurs récents étaient également des fumeurs récents de cigarettes.
- Le tabagisme chez les lycéens en recul par rapport à 2011 malgré un accès jugé facile
Le tabagisme recule chez les lycéens
Les résultats de l’enquête montre que le tabagisme a diminué depuis 2011 chez les lycéens. En effet si plus de 60% des lycéens déclaraient avoir fumé au moins une cigarette au cours de leur vie en 2015, ils étaient 70% en 2011. De même, pour le tabagisme quotidien, 23% d’entre eux reconnaissent fumer quotidiennement, ils étaient 31% en 2011.
Le tabac parait plus accessible aux fumeurs quotidiens en 2015 qu’en 2011 pour les fumeurs majeurs comme pour les mineurs. Mineurs ou majeurs, les fumeurs quotidiens déclarent acheter régulièrement leurs cigarettes chez un buraliste.
[1] La consommation de tabac au cours des années lycée. Résultats de l’enquête ESPAD 2015 [pdf] – Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) – Olivier Le Nézet, Marcus Ngantcha, François Beck, Stanislas Spilka
“les résultats de l’enquête ne permettent pas de démontrer que la
cigarette électronique constitue une porte d’entrée vers la cigarette.” La phrase semble surtout indiquer que les auteurs auraient bien voulu pouvoir démontrer cette “passerelle”.
Par contre, ce n’est pas une double négation ! Et la phrase reformulée
“Ces résultats permettent de démontrer que la cigarette électronique ne constitue pas une porte d’entrée vers la cigarette“.
indique juste que son auteur, lui, voudrait démontrer l’absence d’effet passerelle…
Article intéressant qui nous apprends plusieurs choses :
– le tabac est plus facile d’accès aujourd’hui qu’il y a 5 ans …
– la consommation de tabac a quand même diminué
– la vape n’est pas une porte d’entrée vers le tabac
De ces infos, j’en tire des conclusions :
– le ministère de la santé n’a pas eu une politique efficace contre le tabac
– il existe un outil qui prouve son efficacité étude (indépendante) après étude
– cet outil permet de se séparer du tabac, pas d’aller vers celui ci.
– vu que cet outil n’est pas en odeur de sainteté au ministère, j’en conclue que le ministère de la santé n’a aucun intérêt à ce que la consommation de tabac baisse et n’a donc rien a faire (en vrai) de la santé de nos concitoyen.