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Dans le vin la vérité

Mis à jour le 11/01/2021 à 15h13
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C’est le premier article du vendredi de 2021, et, autant vous prévenir tout de suite, il sera passablement embrumé. La faute au raisin fermenté et autres boissons alcoolisées, et ça, c’est la faute au Covid, encore une fois.

Bonne année, et surtout la santé

Oui, l’article du vendredi a fait une pause fin décembre, et ce, pour une raison simple, la lâcheté de son auteur. Parce que sinon, il aurait fallu que cette saison se termine par une bonne blague sur 2020. Mais comment voulez-vous trouver une bonne plaisanterie sur une année qui s’est avérée, à elle seule et entièrement, être une vaste et sinistre blague ?

D’ailleurs, avec l’aide d’experts mondialement reconnus, j’ai organisé une séance de spiritisme afin d’invoquer l’âme des grands spécialistes de l’humour noir. Se trouvaient là les esprits de Desproges, Allais, Cami, Dac, Swift, Kafka, Dahl et Franquin (oui, celui de Gaston Lagaffe, lisez ses « Idées noires », vous comprendrez).

Après que je leur eusse narré dans le détail l’année complète, leurs silhouettes spectrales se sont regardées en silence, puis, d’une même voie semblable à une complainte lugubre venue de la nuit des temps, ils ont psalmodié : « Pas mieux », disparaissant ensuite avant que j’aie eu le temps de réclamer des autographes.

En un mot comme en cent, même les plus grands spécialistes se trouvent cois devant cette funeste année. Il était temps que la suivante arrive, tant ce 20 là était à oublier.

Et à la bonne vôtre

Et si ce vingt appartient au passé, il s’est fait remplacer depuis quelques jours par un autre assez inattendu, le vin sans gt. Ce qui est assez logique, sémantiquement : il est assez déconseillé en effet de tenter de conduire un véhicule GT lorsqu’on a forcé sur le vin. Pourtant, quand on en abuse, son taux de Gt s’élève, allez comprendre.

Mais plus sérieusement, c’est le Journal du Vin qui nous l’apprend, « les flavanols et proanthocyanidines du raisin et du vin empêchent le virus du SRAS-CoV-2 de se fixer sur les cellules humaines ».

D’accord, d’accord, il y a de quoi rire. Le Journal du Vin, ah ah ah, un journal qui parle de vin, franchement, c’est n’importe quoi, est-ce qu’on a déjà entendu parler de ça ? Imaginerait-on par exemple un journal qui parle de vape ? Hein ? Ah, oui… C’est très gênant comme situation. Oublions que ce paragraphe a été écrit, et poursuivons.

Surtout qu’on nous a déjà fait le coup, à nous, avec la nicotine qui préserverait du Covid. À l’époque, nous nous étions demandé si ce ne serait pas une grossière manipulation d’un lobby quelconque de l’industrie du tabac. Mais non, et à priori, des recherches sont encore en cours sur la nicotine et le Covid.

Oui, oui, d’accord, je sens bien que vous piaffez, on était bien, là, à parler de pinard, et puis voilà l’auteur qui digresse, qui part dans des études et tout, c’est pénible. Pardon.

Mais bon, voilà, les faits sont là : une étude vous explique sereinement que boire du vin pourrait vous protéger du Covid, ou plus exactement, en limiterait les effets. Alors, soyons clairs, l’étude constate aussi les mêmes effets dans le thé vert et le cacao, mais curieusement, j’ai pressenti que ça vous intéresserait moins.

On se calme, quand même, parce que tout ça est fait dans un labo, in vitro, et que rien ne permet d’affirmer que ça marche aussi in vivo, même si c’est in vitro aussi quand vous le buvez avant d’être in vivo, mais le verre de votre verre, justement, n’est pas le même que celui des paillasses. C’est alambiqué, comme phrase… Pour faire court : si un jour vous visitez un labo, évitez de trinquer avec une éprouvette posée là. 

Bref, la clope et l’alcool qui préservent du Covid, on a hâte à la suite, normalement à ce rythme, avant le printemps, on nous aura fait la drogue et la sexualité récréative. 

Mais elle est de circonstances, cette histoire de vin : quelle meilleure façon de commencer les articles du vendredi 2021 qu’autour d’un verre ? Bonne année à toutes et tous.

À toutes fins utiles, l’auteur tient à préciser que vous souhaiter une bonne année à la fin de l’article ne fait pas partie des plaisanteries du vendredi. Il est sincère, sans doute outrageusement naïf et exagérément optimiste, mais sincère.