Vapexpo 2019 est à présent achevé, et le temps viendra des bilans et des découvertes. Mais il y a une question à laquelle il faut répondre : et l’avenir de la vape ? Eh bien, une certaine morosité planait sur cette édition, mais qui pourrait bien se finir.
Du liquide, du goudron et des plumes
Alors, quelle était l’ambiance à ce Vapexpo en pleine crise américaine de la vape et de foire aux fake news ? Difficile à dire. Vraiment. Parfois, j’avais l’impression d’assister à une démonstration de méthode Coué, quand un professionnel me disait « ça repart, on sent que ça repart » tout en cherchant sur son smartphone un tutoriel pour faire des nœuds coulants.
Exagéré ? Oui, vous me connaissez. Pris avec légèreté ? Non, certainement pas.
Oui, Big Tobacco était là, et leurs stands immenses se voulaient, par hasard ou à dessein, imposants. Mais, nous avons pu le constater, ils étaient, à une exception près, la plupart du temps vides.
Oui, l’ombre de la campagne de presse violente contre la vape planait au-dessus des stands. Mais des journalistes s’étaient déplacés pour se faire leur propre idée. Peut-être certains juste pour refaire leurs banques d’images, mais d’autres étaient là pour faire leur métier. Pour laisser les professionnels de la vape expliquer en quoi ce qui arrive aux USA n’a rien à voir avec leur secteur, et montrer comment ils s’y prennent pour garantir la sécurité de leurs clients. C’est tout ce qu’on demandait.
Oui, l’ambiance était morose et un tantinet paranoïaque au Vapexpo, mais cela a peut-être servi la vitrine française de la vape. Les marchands de gros jus qui tâchent, de VG et de sucralose étaient présents, mais plus discrets. Oui, ils existent, oui, c’est bien, pour ceux qui aiment ça et sont conscients de ce qu’ils vapent, mais les éditions précédentes pouvaient laisser croire que la vape, c’est du nuage à 200 watts. Là, nous étions revenus à une plus juste mesure. La défume était bien présente, bien visible, et c’était bien de pouvoir se rappeler qu’à l’origine, et encore aujourd’hui, la vape, c’est ça.
Non, il n’y avait pas de nouveautés transcendante, rien pour quoi s’exciter, pas de game changer en vue. Mais une vraie maîtrise du matériel existant et une volonté d’améliorer la qualité et l’expérience utilisateur.
Alors oui, ce Vapexpo aurait pu laisser repartir ses visiteurs sur un sentiment lugubre et des perspectives d’avenir incertain. Et pourtant non.
J’en suis reparti pour ma part optimiste, et troublé par ce paradoxe. C’est dans les bouchons du périphérique que j’ai compris pourquoi : si tous les professionnels avec qui j’ai échangé m’ont dit, sans exception, qu’ils constataient une baisse de leur chiffre souvent importante, parfois catastrophique (on parle de 30 % en moyenne, mais jusqu’à 50 % sur les primo), il n’y en a aucun absolument aucun, de quelque manière que ce soit, qui ait dit qu’il songeait à laisser tomber.
Parce que c’est sans doute le meilleur enseignement de ce Vapexpo : les professionnels de la vape en France savent ce qu’ils font, et ils savent aussi pourquoi ils le font. Rien que ça fait de cette édition une nouvelle réussite.
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