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Vape à l’école : une psychose américaine

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La psychose s’invite dans les établissements scolaires américains. Le personnel s’inquiète de la popularité de la vapoteuse auprès des élèves.

La vape, cet instrument du Diable

Dans l’Etat du Maine, le directeur adjoint Nate Carpenter n’y va pas par quatre chemins et qualifie la cigarette électronique de “démon”. Selon lui, sa consommation est une façon pour les adolescents de présenter un côté rebelle. La vapoteuse Juul fait partie des modèles de vaporisateurs plébiscités, au regard notamment de son design attractif et de sa taille très réduite.

L’une des cadres du fabricant à l’origine de ce dispositif se défend pourtant de promouvoir un produit à l’attention des plus jeunes. “Non seulement il ne s’adresse pas aux enfants, mais il ne convient pas non plus aux personnes qui ne consomment pas de nicotine” assène-t-elle. Le discours est très clair : la vapoteuse Juul doit seulement permettre aux adultes fumeurs de s’éloigner du tabac.

Des établissements se sont mis à suspendre et à renvoyer certains de leurs élèves pris en train de vapoter. Ils ont même adressé des courriers dans lesquels ils suggèrent aux parents d’être à l’affût de la moindre odeur de fruit que ces appareils sont susceptibles de produire.

Un lycée de la banlieue nord de Chicago prévoit quant à lui d’installer des détecteurs de vapeurs dans les toilettes. Dans l’Etat du New Jersey, des districts scolaires obligent des élèves munis d’une cigarette électronique à faire l’objet d’un test de dépistage de drogues, car ces appareils peuvent être utilisés pour fumer de la marijuana.

Nicotine, suppôt de Satan ? 

D’après une enquête réalisée en 2017, 11% des élèves âgés de 17-18 ans, 8,5% des élèves de 15-16 ans et 3,5% des collégiens de 13-14 ans année avaient consommé de la nicotine au cours des 30 derniers jours. Initialement, le NYT avait indiqué que parmi les 11% des élèves consommateurs de nicotines âgés de 17-18 ans, près d’un sur quatre vapotait quotidiennement (au moins 20 fois sur les 30 derniers jours). Cette information était erronée, le quotidien le mentionne à l’issue de son article.

Le Docteur Mark L. Rubinstein, professeur de pédiatrie à l’Université de Californie et détracteur de la vapoteuse, semble sur la même ligne que les autorités précédemments citées : “Nous avons une assez bonne idée des risques avec les cigarettes. Avec les vapoteuses, nous ne savons tout simplement pas quels sont les risques d’inhalation de tous ces arômes et colorants, et ce que nous savons déjà est assez effrayant. Je redoute qu’une nouvelle génération d’enfants deviennent accros à la nicotine” explique-t-il.

C’est forcément un tout autre discours que tient Gregory Conley, président de l’American Vaping Association, qui appelle à une réglementation “juste et raisonnable” des cigarettes électroniques. Selon lui, l’interprétation des résultats faites par certains anti-vape est incorrecte : “Vous ne pouvez pas parler de dépendance et l’appliquer à quiconque qui utilise une cigarette électronique seulement un à cinq jours lors des 30 derniers jours” affirme-t-il.