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USA : le marché de la vape se résume désormais à… 20 produits

Mis à jour le 11/04/2023 à 8h21
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Les seuls qui sont officiellement autorisés sur le marché américain, et qui appartiennent tous à l’industrie du tabac.

Une véritable hécatombe 

Seule l'industrie du tabac a réussi à répondre aux exigences réglementaires de la FDA.

Seule l’industrie du tabac a réussi à répondre aux exigences réglementaires de la FDA.

Le marché de la cigarette électronique aux USA est-il sur le point de rendre son dernier souffle ? C’est en tout cas la question qui se pose après la récente annonce de la Food and Drug Administration (FDA). L’organisme de santé a affirmé avoir désormais traité plus de 99 % des demandes d’autorisation de mise sur le marché qui lui avaient été adressées. Des demandes qui représentaient près de 26 millions produits de la vape. Le résultat ne laisse que peu de place au doute quant à la volonté des États-Unis d’éradiquer complètement le vaping. Sur les 26 millions de produits pour lesquels des autorisations de vente ont été demandées, seuls 23 ont reçu l’autorisation d’être vendus sur le territoire. 20 sont des produits de la vape, et 3 du tabac chauffé.

Ces 23 produits appartiennent tous à l’industrie du tabac puisque lesdits produits sont de marque NJOY LLC, qui a récemment été rachetée par Altria, R.J. Reynolds Vapor Company, filiale du cigarettier éponyme, et Logic Technology Development LLC, marque dont le propriétaire est Japan Tobacco International

Voir la liste des produits acceptés

Le marché légal de la cigarette électronique aux USA se résume désormais (en théorie du moins) aux 20 produits qui ont été acceptés par le biais d’une PMTA. Tous les autres sont considérés comme illégaux. 

Un scénario catastrophe qui était prévu depuis longtemps par de nombreux experts. Depuis plusieurs années, ils alertaient sur le fait que pour répondre aux exigences réglementaires de la PMTA, les études scientifiques demandées coûteraient plusieurs millions de dollars aux fabricants. Des sommes astronomiques que seules quelques très rares marques auraient les moyens de payer. Dans une étude conduite en 2021, ECig Intelligence prévoyait qu’environ 85 % des produits de la vape pourraient disparaître à cause de cette procédure. Finalement, il s’avère que cette estimation, déjà dramatique à l’époque, était sous-estimée. 

Théorie contre réalité

Voilà pour la théorie. Maintenant, sur le terrain, les choses sont en réalité très différentes, comme nous l’explique une source sur place.

« De nombreux produits sont encore sur le marché, et de nombreux autres nouveaux le sont également car ils résultent d’importations étrangères (principalement toutes sortes de produits jetables à grande échelle en provenance de Chine). Légalement, ils ne devraient pas être sur le marché, mais la FDA étant lente et/ou incapable de faire respecter les lois existantes, ils restent disponibles. Illégaux, mais disponibles », nous explique-t-on. 

En revanche, si les vapoteurs américains continuent d’avoir accès à de nombreux produits de la vape, la législation a fait d’énormes dégâts dans la profession. D’abord, le nombre de vape shops a drastiquement diminué. Si certains ont survécu et fait le choix de poursuivre leur activité, ils sont pour la plupart dans l’illégalité la plus complète puisqu’ils n’ont, officiellement, que le droit de vendre les 20 produits autorisés. Une quantité loin d’être suffisante pour satisfaire les clients et ainsi espérer tirer un revenu correct de leur profession. Ils continuent alors de vendre d’autres produits, quitte à être hors-la-loi. Mais pour combien de temps encore ?

Ensuite, tous les petits fabricants dont les produits ont été refusés par la FDA, ou qui n’ont pas eu les moyens de demander une PMTA, ont soit fermé boutique, soit fait le choix de se tourner vers d’autres types de produits. Notre informateur sur place cite notamment « le cannabis, les dérivés du cannabis, champignons, etc. ». Quelques-uns continuent de fabriquer leurs produits et de les fournir à des clients, mais sont, eux aussi, dans l’illégalité. 

Une situation qui paraît difficilement tenable sur le long terme. Même si, la FDA ayant par le passé prouvé qu’elle était incapable de faire respecter la loi dans ce secteur, pourrait encore offrir quelques années de répit à un marché qui a déjà été bien secoué. 

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