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Université de Portland : une deuxième étude et des conclusions très prudentes

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Les chercheurs de l’université de Portland publient une deuxième étude sur la cigarette électronique. Ils se penchent cette fois-ci sur les composés aromatiques.

La composition des e-liquides à la loupe

Composés aromatiques dans les e-liquides : des chercheurs soulèvent des questions ... sans réponses avant longtemps.

Composés aromatiques dans les e-liquides : des chercheurs soulèvent des questions … sans réponses avant longtemps.

Au mois de janvier dernier une lettre co-signée par James Pankow et David Peyton de l’Université d’État de Portland (Oregon) publiée dans le New England Journal of Medicine avait créé un tollé au sein de la communauté scientifique.

Les chercheurs avaient mesuré au cours d’une étude, des taux très élevés de formaldéhyde dans la vapeur des e-cigarettes, les qualifiant de “5 à 15 fois plus cancérigènes que le tabac”. Pour de nombreux experts les conditions expérimentales correspondaient à une situation de “dry hit” (bouffée sèche) détectée normalement par tout vapoteur. Le Professeur Dautzenberg avait même été jusqu’à traiter l’étude de torchon.

James Pankow, chimiste à l’Université d’État de Portland (Oregon),  vient de publier une autre étude dans la revue Tobacco Control consacrée cette fois-ci  aux arômes. Les chercheurs ont analysé la composition des e-liquides, sans toutefois explorer les effets sanitaires de l’exposition à la vapeur d’e-cigarettes. Pour eux, en l’absence de données longitudinales, étudier la composition des produits est le seul moyen de vérifier si certains composants doivent inquiéter.

Les chercheurs ont mesuré la quantité de composés chimiques d’une trentaine d’arômes, parmi lesquels la barbe à papa, le chocolat, la pomme, le tabac, la vanille ainsi que le café. Des niveaux élevés de substances chimiques aromatique ont été décelés une proportion de 1 à 4% dans la composition des liquides, ce qui équivaut environ à 10 à 40 mg/mL. Six des vingt quatre composants utilisés pour aromatiser les e-liquides font partie des aldéhydes, connus pour être des irritants respiratoires.

Selon les scientifiques, certains fabricants exposeraient les vapoteurs à des niveaux de produits chimiques bien au-dessus des limites d’exposition de sécurité en milieu de travail (TLVs), jusqu’à deux fois ces limites. Nous ingérons au quotidien une certaine quantité de formaldéhyde sans que cela ne puisse engendrer de risque pour notre santé, mais l’inhalation de formaldéhyde en quantité substantielle et sur une longue période a été associée à plusieurs types de cancer.

Les chercheurs ont conclu qu’ils ne détenaient pas assez d’éléments pour affirmer que les cigarettes électroniques étaient dangereuses et continuent de s’interroger sur les effets à long terme de l’utilisation des vaporisateurs.

David Peyton, un autre chimiste de l’Université d’État de Portland, a expliqué que le vaporisateur était certainement moins dangereux que d’autres choses, mais qu’il n’est pas correct d’affirmer que le produit est sain. Il se prononce en faveur d’une réglementation des composés contenus dans les e-liquides. En résumé, confie-t-il, “si je vapotais, j’aimerais connaître les ingrédients”.

Nous avions interrogé Vincent Cuisset, président de Vincent dans les Vapes, dans ces colonne, ils donnaient des conseils utiles aux vapoteurs pour choisir ses marques de e-liquide (en dehors du goût) et  restait très prudent sur les surenchères des saveurs.

De son coté, le docteur Farsalinos avait étudié l’an dernier, des centaines de flacons d’e-liquides achetés dans le commerce à la recherche notamment de diacétyle et d’acétyl propionyle. Les mesures qu’il a pu effectuer ont révélé des concentrations parfois élevées mais toujours 10 à 100 fois plus faibles que celles présentes dans la fumée de tabac. Le chercheur grec avait alors interpellé les fabricants sur la nécessité d’améliorer leurs méthodes de fabrication, ces composés étant pour lui facilement évitables.