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Test : dotAIO – Dotmod

  • Par , le 25/07/2019 à 16h00
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Si vous ne fumez pas, ne vapotez pas.

Annoncée et attendue, la dotAIO est arrivée. Comme à son habitude, Dotmod propose un engin qui ne révolutionne pas le genre, mais qui prend simplement le meilleur de ce qui existe en changeant un peu de point de vue et en le simplifiant, le tout agrémenté d’un design toujours chic. Dotmod a encore frappé !

Ceci n'est pas une Billet Box

La dotAIO est clairement inspirée par la Billet Box dans son apparence, et comment ne pas approuver cet emprunt à un design qui réunit le style et le pratique ? Mais ce n’est pas une Billet Box : la dotAIO reste accessible et simple, fonctionne avec des résistances interchangeables et n’intègre pas un chipset DNA.

En bon geek, on se surprend tout de même à rêver que Dotmod, ou un génial modeur indépendant, propose un jour un module reconstructible pour la dotAIO. Le bruit court que ce soit dans les intentions de la marque, ce qui élargirait du coup sa cible aux vapoteurs adeptes du reconstructible.

Mais telle quelle, la dotAIO est déjà un excellent kit grand public. Le choix de Dotmod, utiliser le format de résistance des Nautilus de Aspire, garantit une qualité de vape propre à satisfaire 80 % des vapoteurs et des vapoteuses qui n’ont pas besoin d’énormes nuages pour se faire plaisir, qui pourront de surcroît s’approvisionner partout en résistances : tous les shops en ont !

Caractéristiques techniques

Dimensions du mod78,5 x 45,8 x 23 mm
Poids du mod112 g
Format d'accus18650
ChargeUSB
Puissance maximale35
Diamètre max. de l'atomiseur
Modes disponiblesVolts, Automatique
Poids du clearomiseur g
Capacité du clearomiseur2.7 ml
Plages d'utilisation5 à 35 W
Remplissagetype pod

Le coffret comprend :

  • Mod
  • Clearomiseur
  • Pièces de rechange
  • Cordon USB
  • Résistances
  • Drip tip
  • Mode d'emploi

Un Nautilus dans une box

C’est le meilleur résumé que l’on peut faire : la dotAIO est strictement équivalente à un Nautilus 2 associé à une box simple accu, dans un format plus compact. La seule restriction, c’est le réglage de puissance, très simplifié ici. Ce qui est à la fois une limite et un avantage pour ceux qui veulent un objet simple.

La box est entièrement fabriquée en aluminium anodisé, déclinée en 4 couleurs : rouge, orange, bleu ou noir. Le format, sans être le plus petit, est discret, très agréable en main. Le design est sobre, aucun détail technique n’est apparent, seuls ressortent le switch et le drip tip, dorés. Les deux façades sont des portes (toujours en aluminium), maintenues par des aimants et bien ajustées.

En retirant la plaque opposée à celle du switch, on découvre le clearomiseur. Il se retire assez facilement en le basculant par le haut. Il est constitué d’un réservoir en polycarbonate, dans lequel se glisse une résistance.

L’air rentre par le bas, traverse la résistance et ressort par le haut, pour rejoindre le drip tip. Le tirage est réglable, avec cette bague sous la résistance. Il faut bien admettre que ce n’est pas le système le plus pratique. Il est petit et peu accessible, mais c’est une limite inhérente à ce type de construction miniaturisée. Si l’on ne change pas son tirage en permanence, ce n’est pas ennuyeux, on le règle en posant la résistance et on n’y touche plus.

Le réservoir se remplit comme un pod, en retirant un petit bouchon en silicone. Il ne pose pas de difficulté, à condition de bien viser et de ne pas être bousculé. Au pire, si on en met à côté, il suffit de retirer le réservoir et de nettoyer : le chipset est parfaitement protégé.
La contenance n’est pas énorme : 2,7 ml. C’est la même qu’un Nautilus, encore, mais justement, en intégrant le clearomiseur dans une box, Dotmod aurait plus en profiter pour offrir au moins 3,5 ml, voire 5 ml, pour pouvoir vaper une journée sans recharger.

La résistance se retire en tirant simplement dessus, il faut évidemment que le réservoir soit vide avant de le faire.

Elle est vissée dans une base, qui supporte la bague de réglage de l’air flow.

Le kit comprend deux résistances, une de 1,6 ohm, et une de 0,3 ohm.

  • On devine à sa valeur que la première est consacrée à l’inhalation indirecte, et, en effet, son tirage est très serré, même en ouvrant l’arrivée d’air. C’est la résistance à choisir pour vaper en MTL avec des petites puissances. Avec elle, le hit est franc, les saveurs sont bien exprimées et la production de vapeur n’est pas énorme, mais elle est très agréable et se gère bien avec la durée de la bouffée.
  • La valeur de 0,3 ohm de la deuxième pourrait au contraire laisser penser à une grosse vape subohm puissante. Il n’en est rien, ce n’est pas son but. Le tirage devient certes direct, mais il reste très restreint, et la puissance générée n’est pas si forte, nous y reviendrons : entre 20 et 35 W. Le hit n’est pas plus fort, mais la production de vapeur est bien plus soutenue. Les saveurs elles, souffrent un peu de ce traitement, surtout avec des liquides fruités, qui deviennent brouillons. Les gourmands et les tabacs enrichis passent bien par contre, ils sont moins précis, mais plus ronds.

La dotAIO est par ailleurs compatible avec les résistances Nautilus BVC. Ces dernières ne sont toutefois pas assez hautes pour prendre place dans le clearomiseur, Dotmod  fournit donc un prolongateur qui se visse sur la résistance pour compenser.

J’ai pu essayer la dotAIO avec 3 résistances Nautilus : 

  • La 1,6 ohm, donne, sans surprise, les mêmes résultats que son homologue Dotmod.
  • La 0,7 ohm est intéressante pour ceux qui veulent être aux limites entre MTL et DL restreint, et passer de l’un à l’autre en ouvrant plus ou moins l’air flow. En MTL toutefois, la vape est plus chaude qu’avec la résistance de 1,6 ohm.
  • La 0,45 ohm 3D mesh, qui est un nouveau modèle de Aspire, faisant appel à un résistif qui n’est pas un fil, mais un mesh, ou plutôt une fine plaque de métal percée de trous et gravée pour augmenter sa surface de vaporisation. Le résultat est tout à fait intéressant pour ceux qui apprécient l’inhalation directe restreinte mais soutenue. La vapeur est plus dense et chaude, les saveurs sont plus gourmandes et sucrées et le hit présent mais plus doux qu’avec les autres. Avec des gourmandises, c’est la résistance à employer.

Bref, sur le plan de la vape, la dotAIO est définitivement un Nautilus recalibré pour tenir dans une petite boite. La vape est à l’avenant : assez intense, les saveurs sont exprimées fidèlement, et, suivant le taux de nicotine choisi, le hit peut-être doux ou fort. C’est une vape très satisfaisante pour le quotidien, pour arrêter de fumer, ou pour continuer d’arrêter de fumer.

Autonomie record !

Quand on ouvre l’autre porte, du côté du switch, on découvre deux choses : un petit bouton de réglage, sur lequel nous reviendrons, et un compartiment pour un accu 18650. L’accu s’insère facilement, et offre à cette dotAIO un atout considérable par rapport aux autres AIO : une autonomie… infinie !

Avec un seul accu, disons un VTC6 de 3000 mAh, suivant la puissance choisie, on pourra tirer entre 350 et 800 bouffées, ce qui est déjà bien. Mais surtout, il suffit de prendre un accu de rechange pour doubler cette autonomie : terminées les recharges compliquées en cour de journée.

Au cas où, il est possible de recharger l’accu dans la box, en la branchant à un chargeur par son port USB type C.

Réglage : le strict nécessaire

Il se dit beaucoup de choses sur les réglages possibles sur la dotAIO et ce n’est pas toujours très clair.

L’essentiel à savoir, c’est que nous avons le choix entre 4 niveaux de puissance, que Dotmod appelle Very soft, Soft, Medium et Strong. Ils se sélectionnent en cliquant sur le petit bouton doré : à chaque clic une LED qui occupe un quart du contour du switch s’allume. Quand les quatre sont allumées, on est au maximum (Strong) et si on appuie à nouveau, on revient au niveau Very soft.

Par rapport à une box classique, il n’y a pas d’écran, on ne sait donc pas directement à quelle puissance on vape, En contrepartie, c’est simple, intuitif et ça fonctionne bien : si on trouve que c’est trop fort on baisse, si on trouve que c’est pas assez fort on monte. Ça fonctionne aussi bien avec la résistance 0,3 ohm en DL que celle de 1,6 ohm en MTL, mais aussi avec les autres valeurs que j’ai essayées. 

Comment ça marche ? (edit)
Le chipset détecte la valeur de résistance, pour proposer une gamme de puissance appropriée, dans laquelle nous pouvons jouer un peu, avec les 4 niveaux de puissance.

  • Avec les résistances de 0,28 à 0,49  ohm, le chipset propose 20, 25, 30 et 35 W.
  • Avec les résistances de 0,5 à 0,99 ohm  ohm, le chipset propose 14, 16, 18 et 20 W.
  • Avec les résistances de 1,0 à 1,49 ohm, le chipset propose 10, 12, 14 et 16 W.
  • Avec les résistances de 1,5 à 2,0 ohms, le chipset propose 8, 10, 12 et 14 W.

Le résultat est satisfaisant si on apprécie la vape raisonnable, qui reste sous les 35 watts maximum. Il est agréable de pouvoir varier sa puissance dans une gamme mesurée, sans risquer de faire une bêtise quand on est néophyte : on ne peut pas choisir une valeur de puissance incohérente.

Deux drip tips

La dotAIO est livrée avec deux drip tips. Le drip tip doré, installé d’origine, est court et large. Il est fait pour l’inhalation directe. Je le trouve trop large (à l’intérieur) pour la vape proposée, qui, même en inhalation directe, reste modérée. Je le trouve surtout trop court : nos lèvres touchent la surface de la box et ce n’est pas agréable, pour moi du moins. Donc, il est beau… mais de mon point de vue peu adapté.

Dans les accessoires, on trouve un drip tip en Ultem, un peu plus long et fin. Il est fait pour l’inhalation indirecte et se révèle parfait pour cet usage, mais il fonctionne bien aussi en inhalation directe, qu’il restreint juste un peu plus.

Pour ma part, en inhalation directe, j’en ai utilisé un troisième, tout banal et trouvé dans mon stock de secours.

Petites observations coûteuses

La dotAIO est une excellente vapoteuse pour ceux qui aiment la vape modérée, DL ou MTL. Mais elle n’est pas la seule à faire ça, il y a de la concurrence sur le créneau, par exemple, l’eGo AIO Box de Joyetech ou dans un format tube, le remarquable kit Tigon d’Aspire.

D’accord, la dotAIO enterre l’eGo AIO, mais pas le Tigon, qui lui tient tête sur tout les plans avec de belles finitions, une vape remarquable et 3000 mAh dans une batterie intégrée. Il reste à la DotMod son format box et son accu interchangeable, mais elle coûte quasiment 2 fois plus cher. Est-ce que ça vaut le coup ?

Il n’y a pas de réponse à cette question : le fait qu’elle soit plus chère ne veux pas dire qu’elle soit trop chère. Elle offre d’excellentes prestations et son esthétique, son intégration et son accu interchangeable sont des arguments pour mettre un billet de plus si on peut le faire. Et si on ne peut pas, un kit Tigon sera aussi une excellente vapoteuse, c’est comme on veut !

La qualité d’un objet est aussi un élément important de la vape : si on vape sur un objet qui nous plait, la vape est meilleure !

En résumé

On aime

  • Vape excellente en MTL
  • Bonne vape en DL modéré
  • Belles finitions sobres
  • Le format tout en un, pratique
  • L'utilisation des résistances Nautilus
  • Accu interchangeable

On n’aime pas

  • Réglage du flux d'air peu pratique
  • Réservoir en plastique façon pod
  • Contenance faible du réservoir

Conclusion

4,6 /5

Dotmod arrive tard sur le marché de l'AIO, mais il arrive en fanfare, en ayant bien compris les intérêts et les limites de ce que les autres ont fait avant. Il livre donc une dotAIO quasiment parfaite, jolie, discrète mais chic, qui vape très bien dans le registre modéré, MTL ou DL. C'est en fait un kit Nautilus miniaturisé, et c'est une bonne référence. Elle a bien quelques petits défauts, qui sont acceptables si on apprécie ses qualités.

Le DotAIO en images

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