Le célèbre cardiologue grec, auteur de nombreuses publications scientifiques sur l’e-cigarette, vient d’annoncer qu’il travaillait en ce moment sur une nouvelle expérience visant à détecter précisément la température de chauffe.
La température comme élément déterminant dans la production éventuelle de toxines
Comme à son habitude Farsalinos ne donne que très peu d’informations sur ses travaux en cours mais prend néanmoins la peine de diffuser sur les réseaux quelques éléments qui permettent de comprendre ce qui l’occupe en ce moment.
La dernière recherche en date du scientifique semble utiliser une analyse de température. La photo ci-contre montre une sonde installée non pas sur la résistance, mais au coeur de la mèche elle même.
Le point d’évaporation
Le chercheur indique sur Facebook que “la température de la mèche, le point où le e-liquide s’évapore, est un élément très important qui va déterminer la production éventuelle de toxines dans la vapeur (notamment les aldéhydes comme le formaldéhyde et l’acétaldéhyde)“.
En effet ces substances (faisant partie des composés organiques volatils ou COV) ont été à plusieurs reprises détectés par certaines études. On pense notamment parmi les premières à celle de Gonievicz sur l’acroléine ou celle de Schripp sur le formaldéhyde, mais dont les protocoles expérimentaux avaient été fortement critiqués par d’autres scientifiques, et notamment Farsalinos. La bonne hydratation de la mèche, le type de matériel, le temps de pause entre chaque bouffées sont autant d’éléments qui peuvent jouer un rôle important dans la qualité de la vapeur émise.
Même si les niveaux détectés dans la vapeur au cours de ces études variaient fortement d’un protocole à l’autre et qu’ils étaient toujours très inférieurs à ceux compris dans la fumée d’une cigarette, la question de l’optimisation de la réduction des risques pourrait bien concerner chaque vapoteur soucieux de sa santé.
Par cette nouvelle étude Farsalinos pourrait ainsi tenter de lever le voile sur une certaine inconnue et confirmer ou non les dires de ses confrères sur le danger des températures trop élevées.
A quelle température de chauffe un vaporisateur commence-t-il à produire une vapeur plus nocive pour l’organisme ? Le power vaping ou sub-ohm représente-t-il des risques plus importants ? Quel est le meilleur ratio intensité / résistance ?
Aujourd’hui il est encore très difficile de répondre à ces questions mais dans l’attente de réponses éventuelles nous attirons une fois de plus votre attention sur la nécessité de toujours bien hydrater la mèche de votre atomiseur et de ne pas régler votre matériel sur des puissances trop élevées selon le type de résistances que vous utilisez. Les tableaux de vape dans la recherche du sweet spot pourraient constituer un bon point de départ.
Enfin et pour relativiser, il convient peut être de rappeler que toutes les études, sans exceptions, ont pu montré une réduction considérable des risques lorsque la vapeur d’une cigarette électronique était comparée à de la fumée de tabac. La quasi-totalité des 4000 composés toxiques dont une quarantaine de cancérogènes avérés dans la fumée des cigarettes ne semblent à priori pas faire partie du monde de la vape. Seuls quelques composés semblent préoccuper les chercheurs et à des taux très jugés comme relatifs.
Très bien ! Quand je vois que certains vapent a 30 watt … j espere que ce chercheur va nous sortir une belle formule pour avoir une vape saine. Il y a déjà les calculateurs de coil qui sont pas mal fait avec le coef de chauffe maintenant il faudrait un coef de santé 😉
Bravo pour cette article comme tout les autres très intéressant
Houllah …! Il reste à espérer que la photo représentant un multimètre relié à un ato par un sonde ne soit pas tirée du protocole d’essais du Pr Farsalinos. Elle n’illustre absolument pas la réalité!
Si on se réfère à cet exemple:
1) La mèche n’est visiblement pas en coton mais en fibres de verre/silice, ce qui en conséquence influe de façon notable sur la capillarité de ladite mèche, moins performante en alimentation/imprégnation naturelle de liquide vapotable. Ce qui a une seconde conséquence en cascade: assèchement plus rapide et prématuré de l’ensemble mèche/résistance, et montée de température au-delà de ce qui est requis en terme de production d’une “vapeur” de qualité.
2) Si je bobinais des résistances d’aussi piètre qualité, je demanderais à mon fils de me botter les fesses! Les spires sont irrégulières, mal formées et ne sont pas réellement partout en contact avec la mèche. Si j’étais l’avocat du diable, j’irais jusqu’à dire que les parties de spires “en l’air” risquent de monter au rouge ou en tout cas d’être en passe de produire cette fameuse acroléine chère à tous les pseudos spécialistes anti E-Cig. En tout état de cause, la mauvaise facture de cette résistance contribuera sans aucun doute à décrire un ensemble mèche/résistance dépassant de façon notable la température requise et habituelle au bon fonctionnement d’un atomiseur lambda.
3) Le montage tel qu’il est présenté n’est pas la réalité car la “vapeur” produite ne sera pas environnée par le courant d’air généré systématiquement dans un atomiseur à chaque bouffée du vapoteur. Ce courant d’air très localisé autour de la résistance chauffant la mèche imprégnée ne se contente pas de créer une dépression par effet Venturi et “d’éparpiller” les micro-gouttelettes générant l’effet escompté du nuage “vaporeux”, il participe très fortement et en continu au refroidissement de l’ensemble de l’atomiseur au fur et à mesure de la production de “vapeur”.
Pour faire court, si on ne ne se met pas électriquement, physiquement et mécaniquement dans les conditions rencontrées habituellement, on risque d’afficher n’importe quoi en terme de température et de crier au loup dès que de l’acroléine sera avec certitude trouvée dans la pseudo-vapeur ainsi produite.
De grâce, cessons cette désinformation qui à terme fera plus de mal que de bien.
Tu es bien sévère sur ce montage 😉 (dont la mèche est en coton, voir le FB du bon docteur)
Après, si le montage est mauvais et que la température dérape, c’est aussi intéressant de voir le résultat.
Pour ton petit 3, ce n’est pas certain que le flux d’air participe tant que ça à un refroidissement de l’ensemble, une expérience avait montré que c’était négligeable. Après, faut sans doute voir suivant le matériel utilisé peut-être.
Attendons de voir un peu, Farsalinos est bien expérimenté question vape, je lui donne pas mal de crédit.
Ce qui importe est la température à la jonction entre le Kanthal et la fibre puisque c’est à cet endroit que le liquide chauffera le plus et sera donc susceptible de libérer les méchantes particules de la mort qui tue.
Après, cette étude a le mérite d’exister et donner quelques bases, qui seront bien entendu sujettes à controverses.
Ensuite, c’est plus compliqué car même si on atteint une température, dans telle config. lambda, qui déclenche la production de Darksidéine, quel sera le taux de cette substance et quelle quantité sera réellement inhalée dans l’organisme ?
Vu le nombre de paramètres, on est dans l’auberge pour un bon moment encore…
Tout à fait, Tony, je ne voulais pas trop déranger avec des noms et des procédures complexes, mais James Bond complètement dans ton cas. J’ose simplement espérer que cette photo n’est qu’une illustration de principe, et que les essais concernant les paramètres température se feront en situation réaliste, éliminant dans l’oeuf grand nombre de controverses, même si ça complique la réalisation physique du montage. Il est évident qu’un steak carbonisé au BBcue est cancérigène et demeure dans les faits à la portée de tous, mais c’est pas pour cette raison qu’on le mangera complètement cramé (!) même si on vient de rentrer hier de koh Lanta 🙂
La fameuse revue 60M de consommateurs s’est fait descendre en flammes pour avoir publié ces fameux résultats d’essais complètement fantaisistes en “omettant” de publier ses protocoles. A mon avis, z’avaient oublié le steak sur la grille.
La puissance en soi n’est rien. Ce qui importe, c’est la combinaison puissance, valeur et type de résistance, capacité d’hydratation et qualité de la mèche, qualité du mélange vaporisé (ratio pg/gv) et expérience de l’utilisateur.
Quand tu vois en boutique l’état dans lequel certains amènent des stardust sur des ego (genre utilisés pendant un mois, montagne de caramel noirâtre …), là aussi il y a potentiellement danger, sans être dans des puissances délirantes. Par contre, quelqu’un qui maîtrise son matos, qu’il vape à 10, 30 ou 50 Watts, perso ça ne me choque pas. Ça chauffe plus vite, pas sur du tout que ça chauffe plus haut. C’est surtout (toutes choses étant égales par ailleurs) le ratio pg/gv qui détermine la température d’ébullition du mélange.
Je ne sais pas ce que prépare le bon docteur Farsalinos, mais j’imaginerais bien tester une même base aromatique en faisant varier la proportion pg/gv du mélange. Plus on augmente le taux de glycérine, plus la température d’ébullition doit monter, plus on a de chance de dégrader le propylène et les arômes. J’aimerais bien voir le résultat de ce style d’analyses.
En tout cas, cette étude promet d’être super intéressante. A suivre
Moi quand j augmente les watt ça envoi plus de vapeurs pour le meme temps d hinalation … alors si ça chauffe plus vite faut peut être reduire le temps d hinalation car sinon risque de dry hit et là … pas bon. Ou alors trouver un système pour hydrater a fond le coil sans risque d assèchement. Pour du power vaping je peux comprendre que certains veulent se faire un délire a 30 w avec un dripper … mais en tank toute la journée a 30 w faut faire gaffe. Je pense que c’est pas recommandé …
L’excès en toute chose nuit…
J’ai bien aimé le “toutes choses étant égales par ailleurs”.
Révélateur… au bon sens du terme 🙂
Un paramètre qui change, c’est bien suffisant, plus, ça embrouille les esprits et on s’en sort plus