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Promenade subjective au Vapexpo Paris 2022

Mis à jour le 23/07/2024 à 17h18
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Alors, ce Vapexpo, c’était comment ? Il est toujours subjectif de décrire un salon : chacun y va dans ses propres chaussures, avec des attentes, des espoirs et des craintes propres. Alors, plutôt que d’essayer de dire l’indicible, autant se livrer à un compte-rendu partiel et partial à travers quelques coups de cœur.

Pas différemment, mais mieux

Force est de constater que la vape est sur un palier. L’innovation technique est ralentie, parce qu’on a atteint un niveau de performance et de simplicité d’utilisation assez élevé. Il est possible de progresser encore, mais pour l’instant, seulement pour les utilisateurs à minima capables de gérer seuls une centrale nucléaire. Et à plusieurs, c’est déjà pas facile.

Ainsi, on ne trouvait pas au Vapexpo de choses nouvelles, mais des concepts anciens améliorés avec l’expérience et le savoir-faire acquis.

Exemple dans le coin des modeurs, avec Animodz qui proposait un mod méca à switch latéral, style de vape qui existe depuis 2012, mais avec un degré de précision et d’ingéniosité atteignant des sommets. Un mod méca qui corrigeait les défauts de ses prédécesseurs. Ou Atmizoo, dévoilant une version V2 de son Tripod, qui vape exactement pareil (c’est-à-dire merveilleusement bien), mais améliore par diverses astuces considérablement l’expérience utilisateur. Pas un nouveau Tripod, un Tripod en mieux.

Les courageux se voyaient remettre un tee-shirt Aïoli vape challenge.

Quant aux liquides, il y avait de belles et bonnes choses, et certainement de grands succès à venir, mais pas de grande révolution gustative comme on a pu en connaître la première fois que quelqu’un a eu l’idée de mettre du frais dans un fruité ou de marier la noisette et la vanille. Même l’aïoli, que bon nombre de participants ont pu tester, n’était pas inédit dans son genre, les plus anciens évoquant le souvenir du Crab Juice. Mais la démarche restait audacieuse.

Note, au passage : 2023 sera l’année des cafés, au vu des nombreux nouveaux produits qui le déclinent, et qui sont tous très réussis. Amateurs d’arabica, de robusta, de Colombie ou de Blue Mountain, préparez vous à être heureux.

Entendons-nous bien : point n’est ici question de dire « c’est bon, les filles, les gars, rien de neuf, on a fait le tour ». Juste que l’on a quitté une époque, celle du défrichage et des pionniers, pour une autre, celle où les grands sujets ont été définis et où des gens expérimentés vont apporter à des idées connues des solutions inédites. On ne vapera pas différemment, mais on vapera mieux.

Voilà donc, et ça n’engage que moi, mes coups de cœur du salon, avec une subjectivité assumée.

Drama chez The Fuu

Les sachets nicotinés de The Fuu seront présentés en boîte métallique de 20.

Commençons tout d’abord par le seul point désagréable de cet article jovial : The Fuu. Votre serviteur a eu en effet le douloureux devoir de sermonner Jean, et aussi Jean, sur le fait que, à chaque fois qu’il y avait une bonne idée, il n’était jamais loin. On se rappellera de ses e-liquides en un unique dosage, mais avec trois intensités différentes, du mix CBD/nicotine, et voilà que Môôôôôssieur Jean et son acolyte Môôôôôssieur Jean récidivent avec les sachets nicotinés.

C’est quoi ? Techniquement, c’est du SNUS, mais en largement mieux. Aromatisé, sans tabac, il se place sous la lèvre supérieure et diffuse une dose de nicotine qui peut venir remplacer le patch pour les vapoteurs en double usage, ou pour arrêter la vape pour ceux qui le souhaitent.

Et si vous postillonnez avec le sachet en place, c’est que vous l’avez mal mise, ou que vous postillonniez déjà avant.

Bref, malgré leur mauvaise habitude d’avoir de bonnes idées, j’ai dû faire preuve de magnanimité, parce que ce qu’ils font va dans le bon sens. Et je n’ai même pas osé leur dire « et ne recommencez pas, hein ! », parce que ce serait dommage.

Jean Moiroud et Jacques Le Houezec

Lui, il va faire mal

Pat Ung montre le Vi Class.

Un Aio, avec une batterie 18650, un chipset haut de gamme, des sleeves interchangeables, à peine plus grands qu’un pod, et le tout, à peine plus cher qu’un pod, encore, c’est possible ?

Non, bien sûr, ce n’est pas possible. Sauf chez Yihi, qui présentait son Vi-Class, propulsé par le circuit SX505SJ.

Une version du chipset au menu considérablement simplifié, avec un contrôle de température utile et qui se règle tout seul.

Vous pouvez d’ores et déjà en trouver la revue sur le Vaping Post. Pat Ung nous a annoncé un tarif public autour des 40 euros. Un adaptateur en option permettra d’utiliser les atomiseurs DotAio. À n’en point douter un futur succès.

Bzz bzz bzz, les abeilles

Le sachet de graines de Protect.

Chez Protect, on aime deux choses : les abeilles et la vape. Alors, l’équipe de Lespinasse, qui est une filiale de Jouany Prod, avait un stand dédié tout entier aux Anthophila. On y découvrait l’histoire des abeilles, une nouvelle gamme de trois liquides avec du miel, très bons au passage, et on avait un petit cadeau.

Alors, oui, il y avait pléthore de goodies partout, mais chez Protect, on offrait un goodie qui avait du sens. Un petit sachet contenant des graines de fleurs mellifères. Des fleurs dont les abeilles peuvent faire du miel, donc, qui les attirent, et permettent, si vous les avez astucieusement plantées d’attirer les insectes vers de nouveaux territoires à exploiter.

Un goodie original, donc, et qui a du sens. Bien joué.

Le plus beau stand

Le Vapexpo Award du meilleur liquide gourmand pose fièrement devant le stand Curieux (photo : Curieux)

C’est sans conteste le stand de Curieux qui a fait battre mon vieux cœur aigri et fatigué. Un licornarium, avec une multitude de petits détails qui faisaient mouche à chaque fois. Un petit bijou, à l’image de leurs créations vapologiques, avec un univers bien à eux. Chapeau bas, les artistes.

Al-Kimiya, avec un stand de taille beaucoup plus modeste, a aussi su trouver la Pierre philosophale de l’esthétique et des univers particuliers.

Et, bien entendu, mention largement plus qu’honorable à Alfaliquid, qui avait reconstitué un parc d’attractions avec maison hantée, en guise de stand. Les fantômes, goules, zombies et autres loups-garous y étaient très sympas.

Mais tous les stands étaient beaux. L’époque où on bricolait comme on pouvait avec un tabouret, une bâche et deux tréteaux est révolue. La vape est professionnelle, et ça se voit.

Sur le grand stand VDLV, vous pouviez faire le tour, littéralement, de tous les sujets, ici on pouvait vous parler liquide, là science, encore ailleurs recyclage, il était quasi impossible de le quitter sans avoir eu réponse à ses questions.

Conclusion

Que dire, donc ? Que tous ceux qui ne sont pas cités ici n’ont pourtant pas démérité. Il faut le redire, cet article est subjectif. Évidemment, il fallait absolument goûter le Kastelo Vintage de Phil Alves, bien entendu c’était une chance de pouvoir tester en avant-première le Grain de Folie de Beurk Research, certainement il ne fallait pas louper le Choco Menthe de Flavour Power, incontestablement, les stands de Big Papa, du Vaporium et aussi…

Mais vous avez certainement compris l’idée.

Tous les participants interrogés par votre serviteur, à la question « alors, ce Vapexpo ? »  Ont répondu, enthousiastes, que c’était un excellent cru. L’ambiance était là, le plaisir de se voir ou de se revoir aussi, le niveau d’affaires très bon lors de la journée professionnelle. Si l’on devait résumer, un salon parfaitement réussi pour un secteur optimiste.

Il me reste donc un coup de cœur à décerner, et sans doute le plus important, à Patrick Bédué et son équipe, sans qui tout cela n’aurait pas été possible. À eux, bravo, et surtout merci.

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