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PMTA et petites entreprises de vape : l’étrange discours du secrétaire à la santé

Mis à jour le 30/08/2020 à 15h53
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Lors d’une interview radiophonique, Alex Azar, secrétaire à la santé et aux services sociaux des Etats-Unis, a parlé d’une facilité d’obtention de PMTA pour les fabricants de vape les plus modestes. La FDA compte-t-elle réellement aider les plus petites entreprises du secteur, ou est-ce seulement un double discours destiné à ne pas échauffer les esprits à l’approche de la mise en place finale du nouveau processus ?

Double discours ou véritable espoir ?

Les professionnels du vapotage aux Etats-Unis ont été particulièrement secoués ces derniers mois. En effet, à cause d’une actualité particulièrement défavorable pour l’image de la cigarette électronique, tous craignaient le pire quant à la poursuite de leur activité. Et si finalement, l’administration Trump a « calmé les esprits » en prononçant une interdiction des e-liquides aromatisés pour les pods, les liquidiers et autres fabricants de vape ne sont pas pour autant sortis d’affaire : la faute à une application prochaine d’une loi jusqu’alors non appliquée, qui pourrait faire disparaître la très grande majorité des produits de la vape du marché, dès le mois de mai prochain. 

En effet, à partir du 12 mai 2020, tous les produits du vapotage n’ayant pas reçu d’autorisation de mise sur le marché de la part de la FDA n’auront légalement plus la possibilité d’être vendus sur le territoire américain. Et puisque le processus destiné à obtenir cette autorisation est estimé à plusieurs millions de dollars, le secteur du vapotage aux USA devrait marquer un sérieux coup d’arrêt. En effet, comment est-ce que les fabricants les plus modestes pourraient assumer le coût de telles procédures ?

Tout savoir sur la PMTA

C’est justement cette question qui a été posée la semaine dernière à Alex Azar, secrétaire à la santé et aux services sociaux des Etats-Unis, et sa réponse a de quoi étonner.

En effet, lors d’une interview radiophonique, James Jarvis, propriétaire de plusieurs vape shops et président de l’Ohio Vapor Trade Association, a suggéré de poser la question à l’homme politique, ce que le présentateur, Scott Sands, s’est empressé de faire :

Scott Sands : « l’industrie de la vape compte 100 000 personnes qui travaillent dans ce secteur, avec 15 000 petites entreprises dans tout le pays, et certaines des nouvelles restrictions du président feraient perdre du travail à toutes ces personnes ».

Alex Azar : « nous ne ferions pas cela, soyez rassuré. Le président a adopté une approche très équilibrée. En vertu de la loi, d’ici mai de cette année, toutes les e-cigarettes – et non pas tous les produits à base de vapeur – juste les e-cigarettes, qui sont des dispositifs d’administration de nicotine, doivent obtenir l’approbation de la FDA. Elles ont été sur le marché illégalement jusqu’à ce jour, parce qu’elles n’ont pas été approuvées par la FDA ».

Comme le note le site américain ayant rapporté cette information, le fait que le secrétaire à la santé fasse une distinction entre « les produits à base de vapeur » et les « e-cigarettes » est très étrange.

Et lorsqu’il a été interrogé, un peu plus tard au cours de l’émission, spécifiquement sur le coût de ces autorisations, Alex Azar a répondu que « les systèmes ouverts ne sont pas l’objectif de la FDA » et que l’organisme « aiderait les petites entreprises à compléter le processus [de PMTA] ».

« Nous travaillons avec les petites entreprises et les associations de vape pour créer des voies qui permettraient de faciliter l’approbation des produits à système ouverts » a expliqué Azar, avant d’ajouter que la FDA « se concentre sur les cartouches des systèmes fermés, aux saveurs attrayantes pour les enfants, et non les systèmes de vaporisation à réservoir ouvert ».

Le secrétaire à la santé aurait-il un plan afin d’alléger le fardeau que représente la PMTA pour les entreprises les plus modestes ? La FDA va-t-elle réellement se focaliser sur les pods et « laisser libres » les autres produits du vapotage ? Difficile à dire pour l’instant.

Quoi qu’il en soit, pour l’heure, James Jarvis a expliqué ne jamais avoir été contacté au sujet d’une « voie alternative » et que si un courrier ou une invitation qui explique la marche à suivre a été envoyé, les petits fabricants des USA ont été « exclus de la liste de diffusion ».

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