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Mois Sans tabac et business en douce : ami entends-tu le vol noir des charognards sur nos groupes ?

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Malitis non est indulgentum

Ils sont formidables ces groupes du Mois Sans Tabac : bienveillants, regorgeant de questions pertinentes et de conseils judicieux, ils sont comme une lumière qui éclaire la voie du fumeur pour le guider vers l’issue de son calvaire. Dommage que cette lumière soit obscurcie par les ailes déployées des charognards.

L’impétrant et le charognard

Le fumeur sur la voie du sevrage est un impétrant fragile : sa liberté se paie parfois au prix de mille maux. Heureusement que des guides bienveillants se bousculent sur le chemin afin de hâter sa délivrance. Las ! Parmi eux se dissimule le Malin dissimulant sa vénalité sous un masque de fausse sagesse. Il est temps d’exorciser ce démon.

Oui… Bon. C’est peut être un tantinet verbeux. Mais avouez que « Le Malin dissimulant sa vénalité sous un masque de fausse sagesse », ça a quand même plus d’allure que « des margoulins venus essayer de vous fourguer des trucs. » . Non ?

Parce que les groupes du Mois Sans Tabac sont en train de construire de véritables villes, et, comme dans toutes les villes, il y a des quartiers malfamés.

Le bon chasseur et le mauvais chasseur

Les groupes du Mois Sans Tabac sont le terrain idéal pour les braconniers : une végétation dense de posts en tous genres, et une multitude de gibier juste bien affaibli comme il faut. Bref, des dizaines et des dizaines de fumeurs à cran, en manque, prêts à se raccrocher à la moindre perche qu’on leur tendra.

Il y a plusieurs genre de charognards. Par exemple, les charlatans. Les charlatans, ce sont des gens qui se disent hypnotiseur et  qui, à un appel « au secours ! », répondent « Attends, tu as déjà tenu trois jours, demain, ça fera quatre, vois jusque là, et si besoin, contacte-moi, on vérifiera ton état hypnotique. Au cas où, je te laisse mon site web et mon numéro de portable. ».

Non, Kaa, on t’a déjà dit “Le livre de la Jungle”, c’est une histoire, c’est pas pour de vrai.

Bien entendu, ce n’est pas la bonne réponse, et bien entendu, l’hypnotiseur le sait très bien. Le lendemain, évidemment, le fumeur sera toujours aussi à cran, et il jugera nécessaire de « checker son état hypnotique ». En échange de quelques euros durement gagnés.

Un indice : si tu as pu écouter de l’hypnose pendant 20 minutes, c’est que tu n’étais pas hypnotisée.

Ce n’est pas une attaque contre les hypnotiseurs, mais contre les charlatans. A quoi reconnaît-on un bon hypnotiseur ? Il n’a pas besoin de racoler sur Facebook.

Alors, elle, elle est émotive, et lui, on ne sait pas trop ce qu’il veut. Le lobby des tisanes en pleine action ?

L’occasion fait le larron

Autre lobby puissant et beaucoup plus sournois, les fabricants de pailles. Mais si, vous savez : quand vous voulez fumer, soufflez dans une paille. Ca me fait irrésistiblement penser à une blague. Je vais pas vous la raconter, quand même, on est dans Vaping Post, ici, c’est sérieux. Non, n’insistez pas. Non, franchement, non. Non, j’ai dit… Bon, d’accord.

Blague :
C’est le patron d’une grande marque de soda qui va voir le pape. « Votre Sainteté, dans le Notre Père, au lieu de ‘’donnes nous aujourd’hui notre pain quotidien’’, est-ce qu’ on pourrait dire ’’Donne nous aujourd’hui notre soda quotidien ’’ et je vous donnerai un milliard ». Le Pape refuse. Le Patron insiste « Allez, quoi, votre Sainteté. Je vous donnerai dix milliards. » Le Pape continue de refuser. Le patron revient à la charge : « Allez, une dernière offre : ’’Donne nous aujourd’hui notre soda quotidien ’’ au lieu du ‘’pain quotidien’’ et je vous offre cent milliards ! » Le Pape refuse à nouveau et met le patron de la société dehors. En montant dans sa voiture, le fabricant de soda se tourne vers son chauffeur et dit « Mais, bon sang, combien ils ont bien pu lui donner, les boulangers ? »

Le fait d’avoir parlé du Pape, comme ça, fait remonter en moi un vieux fond de Charité Chrétienne, et je ne vais donc pas insister sur le sujet de la paille. Mais il n’empêche : quand je vois quelqu’un conseiller à un fumeur désespéré de souffler dans une paille, j’ai envie de lui enfoncer une poutre dans l’oeil.

C’est un peu gros

Enfin, le fumeur qui arrête a faim, quand il a faim, il mange, et après qu’il ait mangé, il est trop gros. Là, c’est un festival. « Fais-toi un gâteau ! » s’exclame une blogueuse cuisine. « Et fait de la gym après » surenchérit une autre en citant le nom de sa chaîne.

Même Tabac Info Service s’y met en expliquant que cuisiner occupe l’esprit. Tandis qu’une jeune femme précise qu’elle cherche dix femmes pour relever le défi du moins de novembre : « Quelques semaines pour retrouver son poids idéal ! ».

A quoi, le gâteau ?

C’est pas une bonne idée : faire de la gym en cuisinant, c’est un coup à en mettre partout.

Belle journée ? Il fait froid et il pleut, et il faut qu’elle sorte s’acheter quelque chose pour cuisiner, parce qu’il manque toujours un truc. Mais bien essayé.

Mon pote Dédé, lui, il ne cherche qu’une femme. Comme il dit “il faut avoir les moyens de ses ambitions”.

Pour finir avec ce cycle alimentaire, je me demande si, à tous les anciens fumeurs perturbés par la réorganisation du cycle des 3C (Café, clope, caca), on vient leur proposer en MP des dragées Fuca.

J’avais pensé à une conclusion où j’expliquais que, curieusement, ces charognards ne tournent pas longtemps autour du groupe des vapoteurs avant de se faire sortir, preuve que le groupe est efficace et de bonne tenue, mais on me fait signe que ce serait un tantinet trop sectaire. Tant pis.