Linda Bauld, professeure britannique, experte en politique sanitaire, a lancé dans une tribune du Guardian, un nouveau plaidoyer pour la cigarette électronique. Elle s’inquiète particulièrement de l’image négative du vaporisateur auprès du grand public.
Près d’un quart des britanniques pensent que vapoter est au moins aussi dangereux que fumer
En introduction d’une tribune publiée dans The Guardian, Linda Bauld rappelle que la cigarette électronique a aidé au moins 18 000 fumeurs en Grande Bretagne en 2015, des personnes qui ne se seraient pas sevrées autrement, selon une étude récent, publiée dans la revue BMJ.
Une enquête menée régulièrement au Royaume-Uni montre qu’en 2016 plus de monde pensait que le vaporisateur était plus dangereux que la cigarette. En Grande-Bretagne, moins d’un adulte sur 10 partageait cette position en 2013, ils étaient environ 25% à croire que la cigarette électronique présentait un risque plus grand que le tabac à l’été 2016.
Des rapports focalisés sur les risques qui ignorent les avantages
Tandis que certains titres à la une ne sont étayés par aucune donnée scientifique, d’autres articles sont basés sur des rapports d’organisations majeures qui se focalisent exclusivement sur les risques de la vape en valeur absolue, sans les comparer à ceux que prennent les fumeurs en grillant leurs cigarettes.
Il y a eu d’une part l’OMS qui encourage vivement les Etats à interdire ou à restreindre la vente, la distribution et la commercialisation des cigarettes électroniques. D’autre part, la prise de position du Directeur Général de la Santé aux Etats-Unis a fait couler beaucoup d’encre.
Ces deux rapports ignorent la réglementation déjà en vigueur dans de nombreux pays, visant à protéger les consommateurs des risques des vapoteuses. Les inquiétudes liées aux accidents comme l’explosion de batteries sont quant à elles légitimes, mais ces situations sont très largement évitables quand on suit attentivement les règles élémentaires de sécurité.
Encourager les fumeurs à aller vers la vape
Linda Bauld conclut avec optimisme en mettant le projecteur sur de nouvelles études qui ont été lancées en 2016. Elles permettront d’éclaircir un peu plus la question des risques et des avantages du vapotage. En attendant, la scientifique invite à encourager les fumeurs résolus à arrêter à l’occasion du nouvel an (ou à tout autre moment) : “l’e-cigarette est pour ceux-là un choix positif qui doit être soutenu“.