Un rapport réalisé par un groupe de réflexion libertaire américain accuse les groupes de santé publique de cacher les bienfaits de la vape aux citoyens, afin de gagner de l’argent.
« la promotion de la santé publique n’est pas la priorité des groupes de santé »
En décembre dernier, le groupe de réflexion libertaire américain Competitive Enterprise Institute a publié un rapport baptisé « les profiteurs de la peur : comment la panique de la cigarette électronique profite aux activistes de la santé ».
Composé de 100 pages, le document aurait pour but de révéler « comment les groupes d’activistes de la santé et les organismes gouvernementaux mettent en péril la santé publique en faisant la promotion de l’idée non fondée que les cigarettes électroniques sont aussi nocives – ou plus nocives – que les cigarettes ».
Il faut dire que le point soulevé par le rapport est d’actualité puisqu’il y a maintenant plusieurs mois que la FDA a fait du vapotage des jeunes, sa principale préoccupation. Son ex-commissaire, Scott Gottlieb, ayant même utilisé des termes tels que « épidémie de vapotage » ou « tragédie de santé publique », afin de décrire l’augmentation du nombre de jeunes Américains qui vapent.
Une exagération des pouvoirs publics ?
Pour Michelle Minton, chercheuse principale au CEI et auteure du rapport, la situation de la vape aux USA est grave.
La spécialiste commence ainsi par rappeler que « les cigarettes électroniques posent beaucoup moins de risques pour la santé que le tabagisme, qui tue près d’un demi-million d’Américains chaque année ». Pourtant, au lieu de mettre la vape en avant, comme le fait par exemple le Royaume-Uni, elle accuse certains groupes de santé publique de « faire peur aux gens » et d’imposer des « restrictions gouvernementales sur les e-cigarettes qui décourageront l’abandon du tabac et mettront la vie de millions de fumeurs en danger ».
Pour elle, l’une des raisons expliquant ce choix est simple, les organismes de santé américains auraient besoin d’argent. Et pour ce faire, rien de plus efficace que l’organisation de collectes de fonds réalisées grâce au fait de « tirer la sonnette d’alarme dans les manchettes des journaux au sujet d’un problème de santé urgent, qu’il soit réel ou exagéré ».
Le rapport poursuit ainsi :
« Ce problème est aggravé par le fait que les organismes de bienfaisance dans le domaine de la santé et les organismes gouvernementaux travaillent ensemble pour accroître leur influence mutuelle et, en fin de compte, leurs résultats financiers respectifs ».
Ainsi, selon le document, divers groupes de défense de la santé et de lutte contre le tabagisme, chercheraient « à obtenir des subventions financées par les contribuables auprès d’organismes gouvernementaux », tels que la FDA ou le CDC pour ne citer qu’eux.
Une méthode qui satisferait finalement tous les acteurs du secteur puisqu’en retour, « les activistes financés par les contribuables font pression sur le Congrès pour qu’il augmente le financement des organismes gouvernementaux, qui accordent des subventions à leurs organisations ». Une machine bien huilée.
Pour Michelle Minton, ces « mesures incitatives » pourraient « fausser le débat sur d’importantes questions de santé publique comme l’abandon du tabac ».
Selon vous, les idées exposées par ce rapport sont-elles plausibles ? Les organismes de santé américains, et du monde, manipuleraient-ils certains faits afin de servir leurs intérêts personnels, avant la santé publique ?
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