Une nouvelle étude californienne à paraître dans la revue Pediatrics avertit “la cigarette électronique augmente l’utilisation des produits du tabac chez les jeunes”. Que penser de ces déclarations publiées quelques jours après la parution d’un rapport canadien rassurant.
“Le déclin du tabagisme des jeunes est le fruit du travail des acteurs de la lutte anti-tabac, la vape n’y est pour rien”
Une nouvelle étude publiée par l’Université de Californie de San Francisco signée par Laurence Dutra et Stanton Glantz affirme démontrer l’effet passerelle tant redouté par les responsables et les experts de santé publique.
“L’arrivée de la cigarette électronique n’a pas modifié le rythme de déclin du tabagisme chez les jeunes” concluent les rédacteurs de l’étude. Ils affirment que les jeunes vapoteurs exclusifs n’auraient “probablement pas commencer à utiliser des produits du tabac (sic) avec des cigarettes”.
Pire, Stanton Glantz affirme que la cigarette électronique aggrave le tabagisme des jeunes et contribue à augmenter le marché du tabac en les attirant.
“Le déclin du tabagisme des jeunes est le fruit du travail des acteurs de la lutte anti-tabac, pas de la e-cigarette”, affirme l’auteure de l’étude, révélant ainsi un enjeu quelque peu corporatiste sinon personnel. Il lui fallait donc montrer que le déclin du tabac est stable, que le vaporisateur n’y a rien changé, voire que son effet est négatif.
Stanton Glantz défend sans relâche l’idée d’une passerelle de la cigarette électronique à la cigarette conventionnelle, en témoigne cet article de 2014.
Pour le Dr Glantz l’e-cigarette représente une passerelle vers le tabagisme chez les jeunes
La courbe du déclin du tabagisme
Qu’aurait été le rythme du ralentissement du tabagisme chez les jeunes sans le vaporisateur ? Les auteurs se sont attachés à déterminer une baisse théorique du tabagisme pour la comparer à la consommation. Si les deux courbes coïncident, la l’absence d’effet de la vape est démontrée, selon leur propos.
Sur le graphique ci-dessous, la droite bleue représente le déclin attendu du tabac sans la vape. Cette droite est déterminée à partir des données des années 2004 et 2009 projetée ensuite jusqu’en 2014. Ils constatent que la baisse de la consommation de tabac entre 2011 et 2014 se poursuit au même rythme qu’entre 2004 et 2009.
Plusieurs experts de santé publique se sont plongés dans le détail de la méthodologie et des chiffres.
Michael Siegel, pour commencer, pointe le choix de l’année 2009 qui a servi de charnière pour déterminer l’allure de la droite. Il observe qu’il y a peu de différences entre 2009 et 2011 et que l’expérimentation de la cigarette électronique était encore marginale. Choisir 2009 comme date charnière n’a pas de sens, commente-t-il, à moins de vouloir montrer l’absence de changement de la tendance.
Michael Siegel s’inquiète de dérives de certains professionnels de santé publique aux États-Unis.
L’e-cigarette, au delà de la santé publique, est un nouveau débat moral
Changer l’échelle du graphique montre une tendance différente
Dans sa critique, Christopher Snowdon a choisi de ne pas remettre en cause le déclin théorique déterminé par les universitaires californiens. En revanche, il a relevé que les auteurs ne différenciaient pas les données selon l’âge des adolescents, ce qui est généralement le cas lorsqu’il s’agit des analyses sur ce type de population.
À partir de la même source de données que les californiens, et le britannique établit le graphique pour la population lycéenne. Le déclin, comme on peut l’observer sur la figure ci-dessous, n’est plus linéaire après 2011, phénomène bien lisible en modifiant l’échelle. Le rythme s’accélère et les barres représentant la consommation réelle décrochent à partir de 2012 de la courbe prévisionnelle établie par Laurence Dutra.
Christopher Snowdon est responsable des questions de “mode de vie” au sein du think-tank liberal anglais IEA.
Christopher Snowdon : “la colère des vapoteurs est justifiée, ils sont attaqués”
Une faille de raisonnement
C’est à Michael Siegel que l’on doit cette aspect de l’analyse. Si l’on admet que l’étude montre bien que l’expérimentation de la cigarette électronique ne conduit pas au déclin du tabagisme parce qu’elle n’a pas d’effet sur lui alors elle montre aussi qu’elle ne le fait pas repartir à la hausse.
Les conclusions de l’auteure se contredisent, puisqu’elle affirme plus tard que le vaporisateur encouragerait le tabagisme des jeunes contribuant à l’expansion du marché du tabac.
Au contraire, l’étude montre bien que les e-cigarettes n’entrainent pas les jeunes à fumer, explique Siegell, car si c’était le cas la diminution du tabagisme ralentirait après la forte augmentation de l’expérimentation de la vape par les jeunes.
Peut-on affirmer que la vape a contribué au déclin du tabagisme chez les jeunes ?
À ce stade, l’étude ne permet néanmoins pas de conclure scientifiquement que le vapotage est à l’origine de l’accélération du déclin du tabagisme des jeunes, dont la compréhension est brouillée par le choix d’une date charnière inappropriée.
Michael Siegel constate encore une accélération de la baisse du tabagisme chez les jeunes de 2011 à 2014, une observation est cohérente avec les résultats d’autres enquêtes nationales américaines.
Pour aller plus loin : nos articles sur la théorie de la passerelle
Comme si les spots télé des associations anti-tabac y étaient pour quelque chose ! Port’ na’ wac’ !
Alors, oui, les restrictions concernant les lieux interdits aux fumeurs ont permis de faire diminuer la consommation de clopes, c’est logique ! Oui, le nombre de fumeurs adultes a diminué, mais ça c’est du principalement à deux phénomènes; le prix des paquets de cigarettes en constante augmentation et les fumeurs qui se sont mis à la vape ! C’est tout aussi logique !
Maintenant, deux choses sont à prévoir si le législateur calme ses ardeurs contre la vape :
– l’explosion du nombre de vapoteurs adultes venant de la clope (et ça, ça gène bien des gens, notamment ceux venant d’associations anti-tabac, un comble ! Ils devraient pourtant s’en féliciter et militer aux côtés des vapoteurs..).
– la diminution du nombre d’adolescents qui se mettent à fumer, vu que vaper devient un phénomène de mode. Je rappelle que vaper est (à preuve du contraire) bien moins dangereux que fumer, certains vont même jusqu’à constater plus de 90 % de baisse de risque sur la santé ! Une véritable victoire contre les maladies et notamment les cancers, dues au tabagisme !
Alors de quoi se plaignent-ils tous ces gens bien pensants ? La aussi c’est simple, 3 choses :
– La ruine de l’industrie du tabac. Des milliards d’Euros, de Dollars et de tous ce que vous voulez seront perdus par les industriels concernés. C’est sur et déjà en route !
– Les pertes financières des gouvernements. Pour ça, on peux faire confiance à nos dirigeants pour retrouver l’argent perdu….
– La baisse d’activité du secteur médical, notamment tous les services concernés par les maladies dues au tabagisme. Industriels, laboratoires, hôpitaux, universités, j’en passe et des meilleurs…
Les voilà les détracteurs de la vape ! Notre santé ? Croyez-vous vraiment que c’est ce qui les motive à monter au créneau et à prendre des décisions aussi stupides que radicales ?
La méconnaissance de la vape, les médias et tous les acteurs précités poussent les populations à se méfier de ce dispositif. Alors les gens sont spectateurs et laissent faire. A ce rythme, c’est amèrement que l’on risque de regretter les années à venir, sauf les services de santé qui continueront de remplir leurs quotas, comme les autres…
En conclusion, on constate encore une fois que les statistiques sont un instrument de propagande à prendre avec des pincettes car ils sont faciles à manipuler et ont peu leur faire dire tout et n’importe quoi !
Alors si vous, lecteurs, tombez sur mon texte par hasard, ou parce que vous vous inquiétez de la vape et la croyez dangereuse, RENSEIGNEZ-VOUS !
Faites vous votre propre opinion à partir des études sérieuses réalisées, des expériences d’anciens fumeurs et de la réalité qui vous entoure; vous verrez, rapidement vous comprendrez qu’on nous “enfume” avec des théories, des points de vues et des décisions politiques qui n’ont qu’un but : protéger les corporations précités au détriment de notre santé.
Vaper c’est tout d’abord faire un effort pour arrêter de fumer, mais aussi et rapidement, réduire sa consommation de nicotine. Cet effet de la vape est constaté par la majorité des consommateurs et n’est quasiment jamais introduit dans les statistiques. Encore un point qui n’est que rarement pris en compte…
Finalement pour vous, la vape diabolisée est un bienfait ou un moyen supplémentaire de rendre addictif les gens à un produit nocif ? Préférez vous voir nos ados la clope à la main ou vaper à gogo ? Ah oui, c’est vrai, vous préféreriez qu’ils ne vapent pas ni ne fument pas ! Seulement voilà, les choses ne sont pas si simple et ne le seront jamais…
Je suis très partagé sur la “méconnaissance” des acteurs à laquelle tu fais allusion. Je pense plutôt qu’ils sont bien conscients du “grave danger identifié, vérifié, avéré, et pouvant entraîner des dommages irréversibles” aux … immenses profits des industries tabatières et de tous leurs “satellites” que représente la Vape. Sans compter qu’en imaginant demain une France sans tabac, Bercy trouverait un impôt supplémentaire pour récupérer les 14Mds de taxes perdues. Une raison supplémentaire de haïr la Vape pour le citoyen lambda qui va “aimer moyen” une augmentation d’impôt sortie de nulle part …
Quand je parle de “méconnaissance” j’ironise bien sûr… Suffit de lire le reste de mes propos… Quand à “une France sans tabac”, c’est une utopie que personne ne réclame… 🙂