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La troisième étape du trilogue européen annonce une fois de plus la mort de la cigarette électronique

Mis à jour le 24/04/2023 à 11h59
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Le dialogue informel entre le Parlement, le Conseil et la Commission européenne qui aura lieu le 11 décembre 2013 ne présage aucun avenir positif au vaporisateur personnel tel que nous le connaissons. Un document confidentiel en provenance de la Commission aurait encore été dévoilé.

Le règne annoncé de la “cigalike”

Les discussions politiques en cours au sein de l'Union européenne annoncent un bien triste avenir pour la cigarette électronique

Les discussions politiques en cours au sein de l’Union européenne annoncent un bien triste avenir pour la cigarette électronique

Une cigarette électronique qui ressemble à une cigarette et qui contient une cartouche scellée d’une capacité de 0,5ml. Je défie un gros fumeur d’oublier le tabac avec ce genre de matériel. Et pourtant c’est bien ce type de produit que l’Union européenne pourrait s’apprêter à autoriser uniquement sur le marché, ce que les américains appellent la “cigalike” (ce qui ressemble à une cigarette).

Je vous laisse deviner qui domine ce marché. L’industrie du tabac évidement. A croire que ces formes de cigarettes électroniques ne sont là que pour élargir le champ commercial de ces multinationales, heureuses d’échapper pour le moment à de lourdes taxes et contentes de favoriser le “double usage” par la médiocrité du substitut. Le fumeur à qui l’on donne une cigalike, continuera en effet de fumer des cigarettes en parallèle.

L’association avec le tabac, combien de fois décriée par les détracteurs de la cigarette électronique, repose en fait sur un parfait paradoxe. Ce qui ressemble à une cigarette devrait maintenant devenir une norme. Nous marchons sur la tête.

Fuite d’un document en provenance de la Commission européenne

Le fuite du document en provenance de la Commission européenne, dévoilé notamment par Clive Bates et disponible dans sa version anglaise ici, montre clairement des intentions irresponsables à l’égard de la première méthode de réduction des risques pour le fumeur. Même si le taux de nicotine serait relevé à 20mg/ml et que les arômes ne seraient à priori pas prohibés, le texte ne prend pas pour autant en considération la réalité des millions de vapoteurs qui ont pu faire la transition entre le tabac et la cigarette électronique, justement parce qu’elle est multiple et variée.

Si le texte de la Commission est accepté, nous pouvons dire adieu à nos clearomiseurs, flacons de e-liquide et aux milliers de possibilités que ce formidable produit permet d’offrir au fumeur pour concurrencer ses cigarettes de tabac.

Faire la promotion directe ou indirecte de la cigarette électronique dans la presse, la radio et les événements sera également interdit en dehors des publications purement professionnelles. Oubliez donc les “vapéros” et autres rencontres amicales pour parler ecig dans des lieux publics au risque de devoir payer une amende.

Retirer la cigarette électronique de la Directive sur les produits du tabac

L’AIDUCE, suivi du CACE et de nombreuses personnalités expertes en santé publique ne voient dans cette situation qu’une seule solution : retirer ce qui concerne les cigarettes électroniques de la Directive sur les produits du tabac et proposer un cadre réglementaire adapté (produit de consommation courante judicieusement réglementé).

L’empressement affiché par la Commission qui souhaite faire appliquer le texte dans les trois prochains mois laisse présager une période de noël très mouvementée. Il se pourrait que les bonnes résolutions de cette année soient entachées d’erreurs politiques grossières et contraires aux principes de la Santé publique. La mort de la cigarette électronique telle que nous la connaissons aujourd’hui, et qui a su satisfaire des millions de fumeurs en France, est définitivement souhaitée par la Commission européenne.