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La peur du manque chez le vapoteur anxieux

Mis à jour le 15/10/2018 à 8h37
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Il y a différents profils de vapoteurs: le sérieux, le décontracté, le confiant, l’arrogant… Toute une galerie de portraits qui feront les gorges chaudes des articles du vendredi après-midi. Mais il y en a un que j’aime tout particulièrement, c’est l’obsessionnel anxieux.

Un vapoteur et son chien

Le vapoteur obsessionnel anxieux, vous ne pouvez pas le manquer. Son crédo est simple : il a toujours peur de manquer. Alors, il s’engage dans une lutte incessante et parfois un peu disproportionnée afin de toujours, toujours être prêt à toute situation.

Tenez, un bon exemple : je connais un vapoteur à qui sa compagne a interdit de vaper devant la télévision, surtout en regardant les séries dont ils sont très friands. Et bien que ce brave garçon s’astreigne à obéir scrupuleusement à cette injonction, il a toujours avec lui, dans sa main, un mod, pour être prêt au cas improbable où elle changerait d’avis durant un épisode.

Pire encore, je connais un vapoteur qui travaille de chez lui et qui a un chien. Quand son toutou demande à sortir, l’hiver, quand tout est fermé, tout ce qu’a à faire ce vapoteur est de parcourir exactement sept mètres pour aller lui ouvrir la porte-fenêtre et laisser son ami canin s’ébrouer dans le jardin.

Et bien, je vous le donne en mille, pour parcourir cette distance, après s’être levé, il s’empare d’un mod sur son bureau. Les rares fois où il lui arrivait d’oublier, il n’hésitait pas à faire demi-tour au grand dam de son chien dans les yeux de qui on pouvait lire un désespoir intense mâtiné de lassitude. Oui, au passé, puisque le chien a appris à repérer quand son maître oublie son mod et à le lui indiquer en posant son museau sur le bureau.

Oui, n’est-ce pas ? Il ne leur manque que la parole.

Un vapoteur affronte le monde

Hélas, parfois, le vapoteur anxieux doit sortir de chez lui.

Il prépare alors soigneusement son matériel. Une heure à l’avance, il recoile son atomiseur et le teste afin de s’assurer que son montage tient la route. Puis il place un accu chargé dans son mod, et glisse le set-up dans une poche.

Il réitère l’opération avec un second set-up, qu’il glisse dans une second poche. Celui-ci est destiné à pallier les imprévus, panne du premier, par exemple.

Enfin, il choisit avec soin un troisième set-up, qu’il glisse dans un sac. Celui-ci, juste au cas où le premier tomberait en panne et qu’un malandrin lui volerait le second. Les rues ne sont pas sûres.

Dans le sac, il ajoute quelques flacons de liquide, et une dizaine d’accus, après avoir vérifié qu’ils étaient tous convenablement chargés.

Enfin, il est prêt. Il peut aller chercher du pain à la boulangerie du coin de la rue.

Un vapoteur affronte le monde, bis répétitas

Très récemment, je discutais avec un vapoteur. Il me montrait son paquetage, composé d’une dizaine de mods, d’une vingtaine d’atos, d’un kit complet d’outillage pour refaire des coils, d’une cinquantaine d’accus, de deux chargeurs, et de cinq litres de liquide.

« Et donc, tu prends tout ça pour deux jours ? » lui demandais-je.
« Ben oui, j’avoue, j’ai peur de manquer », me répondit-il, conscient de son exagération.

La conversation se déroulait en plein Vapexpo, où il est connu que le ravitaillement est quelque peu difficile.

Je lui fit un petit sourire de commisération, puis m’en allais, serrant fermement mon sac à vape où se trouvaient une dizaine de mods, une vingtaine d’atos, un kit complet d’outillage pour refaire des coils, une cinquantaine d’accus, deux chargeurs, et cinq litres de liquide.

C’est surtout pour ça que j’aime bien discuter avec les vapoteurs anxieux : je me sens moins seul.

Cet article d’humour a été écrit avec dix litres de liquide à portée de main, juste au cas où.