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La nicotine est-elle responsable de la dépendance au tabac ?

Mis à jour le 21/12/2023 à 13h34
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L'idée selon laquelle la nicotine serait directement responsable de la dépendance du fumeur n'est peut être pas si évidente.

L’idée selon laquelle la nicotine serait directement responsable de la dépendance du fumeur n’est peut-être pas si évidente.

Je suis presque sûr que vous avez la réponse à cette question, car s’il y a une idée forte dans le monde de la lutte contre le tabagisme c’est bien la responsabilité directe de la nicotine dans la dépendance au tabac.

De grandes recherches, principalement à visées pharmaceutiques, ont depuis longtemps tenté de démontrer que la nicotine était l’élément clé à intégrer dans les méthodes de sevrage tabagique, car directement responsable de la dépendance du fumeur.

La vidéo choc montrant les grands piliers de l’industrie du tabac déclarer l’un après l’autre en 1994 au Congrès des États-Unis : “Je pense que la nicotine n’est pas addictive” a sans doute symbolisé à tout jamais cette mauvaise étiquette de la nicotine.

Perçue comme un élément malsain et délibérément caché par les industriels, la nicotine est devenue l’ingrédient secret à l’origine des chiffres d’affaires les plus impressionnants de l’histoire du commerce moderne. C’est à cause de la nicotine que le fumeur ne peut pas s’arrêter de fumer.

Si l’idée me paraît extrêmement plausible, j’ai pu découvrir au fil de mes lectures que tous les experts ne sont pas forcément d’accord sur cette relation de cause à effet, tout du moins émettent des nuances. Je partage donc avec vous les quelques recherches que j’ai pu effectuer et vous invite comme d’habitude à me laisser vos commentaires en bas de page.

Pour Robert Molimard, fondateur de la Société française de Tabacologie, l’addiction à la nicotine est un mythe

Dans ce contre-courant scientifique, il faut souligner la position du père de la tabacologie française, Robert Molimard, qui démystifie l’addiction à la nicotine. Selon lui “le tabac contient tellement d’autres substances, qui peuvent agir en synergie, éventuellement avec la nicotine, qu’on ne peut tirer une telle conclusion” [1].

Même si Molimard soutient également l’idée selon laquelle cette conception de la nicotine addictive arrange bien l’industrie pharmaceutique pour nous vendre des substituts nicotiniques, je préfère laisser ce débat de côté pour le moment.

Pour illustrer en partie ses propos, Molimard évoque l’expérience de l’une de ses anciennes thésardes, C. Cohen. Cette chercheuse a mené en 2005 des expériences [2] sur des rats pour tenter de mettre en évidence les comportements addictifs associés à l’usage de nicotine. Dans son expérience les rats s’autoadministraient de la nicotine en actionnant un levier. Pour intégrer le rôle d’un stimulus dans l’expérience, l’action du levier était renforcée visuellement par un indicateur lumineux.

Si la nicotine est à elle seule responsable de l’addiction, les sujets qui s’administrent des doses régulières de nicotine vont alors chercher à maintenir cet apport. Si le produit disparaît, le geste disparaîtra alors aussi.

Or Molimard raconte que “la nicotine s’est montrée nécessaire pour obtenir le comportement [dépendance], mais celui-ci continuait en son absence, comme si elle avait gravé en mémoire le stimulus associé.” En effet, après une certaine période d’exposition, les rats auraient continué à actionner le levier alors même que cette action n’entraînait plus de délivrance de nicotine. Ce comportement dépourvu de récompense chimique aurait duré pendant les trois mois qui ont suivi l’arrêt de nicotine !

Continuer de vapoter en baissant son taux de nicotine

Mais quel était le but de ces rats ? Il faut avouer que le parallèle avec l’ex-fumeur qui au bout de quelques mois ne vapote plus que des e-liquides sans nicotine est fort intéressant. Pour moi, qui vapote aujourd’hui des e-liquides à 6mg/ml de nicotine avec la même fréquence qu’il y a un an (12mg/ml), je trouve cette hypothèse très intrigante.

En poursuivant mes lectures, j’ai trouvé des théories qui vont dans le même sens, notamment celle de Donny et Al. [3] qui explique que la nicotine influencerait le comportement de deux manières : en agissant comme un renforçateur primaire quand elle est subordonnée à un comportement, et en potentialisant directement les propriétés du renforcement d’autres stimuli par un mécanisme non associatif. Tel que je l’ai compris, le fumeur chercherait de la nicotine, mais chercherait également ce qui entoure cette prise de nicotine.

Les vapoteurs seraient-ils en quelques sortes des “tatoués” à la nicotine ? Auraient-ils besoin de répéter ce geste même si leurs e-liquides ne contiennent plus de nicotine ? Existe-t-il une mémoire de l’addiction, une image fantôme qui demande à être entretenue même en l’absence du principe actif ?

Tout comme les rats de Cohen et ceux de Donny, serais-je devenu accroc aux stimuli ?

Une chose est sûre : la dépendance tabagique est un sujet très compliqué et la science tente encore de l’expliquer. Les campagnes de lutte contre le tabagisme se sont par exemple multipliées aux États-Unis, le tabac tue, tout le monde le sait. Ce sont bien 70% des fumeurs américains qui souhaitent s’arrêter, mais seuls 6% d’entre eux vont réellement y arriver [4].

Les prédispositions génétiques, les milliers de composés compris dans la fumée du tabac, les zones d’ombres de la psychologie humaine et de la neurobiologie font que le tabagisme reste une problématique de haut niveau. S’il suffisait d’injecter de la nicotine dans le sang du fumeur pour le sevrer du tabac, cela se saurait. Et pourtant j’ai le sentiment que la pensée collective soutient fermement cette hypothèse.

Si vous souhaitez mener à mal vos convictions, il y aurait sans doute un autre scientifique à citer, cette fois-ci, outre-Atlantique et dont les théories sont-elles aussi assez controversées. Il s’agit d’un chercheur américain qui a apporté en 2009 d’autres éléments d’explication que l’on pourrait volontiers mettre en complément de ceux du “père” Molimard.

Les inhibiteurs de monoamine-oxydase (IMAO) ou le rôle antidépresseur de la cigarette

Peter Killeen, professeur émérite de psychologie aux États-Unis, a présenté en 2009 des résultats qui relativisent également le rôle direct de la nicotine dans la dépendance au tabac. Killeen explique que la nicotine ne procure à l’utilisateur qu’une faible récompense physiologique et que la plupart des études ont montré la quasi-absence de dépendance aux substituts nicotiniques. (D’après mes recherches il s’agirait d’un taux de dépendance chez les usagers de l’ordre de 10% [5]).

Toujours selon Killeen la cause de la dépendance tabagique serait à chercher du côté de la libération des inhibiteurs de la monoamine-oxydase (ou IMAO) associée avec la nicotine.

Cet IMAO compris dans la fumée de cigarette serait le résultat des additifs sucrés (sucrose, miel, chocolat) que les fabricants de cigarettes ajouteraient lors du traitement du tabac. Ces additifs une fois brûlés produiraient de l’acétaldéhyde l’un des IMAO les plus puissants qui soient selon Jean-Pol Tassin, Directeur de recherches au Collège de France, Génétique moléculaire, neurophysiologie et comportement [6].

C’est un fait intéressant, car la plupart des e-liquides disponibles sur le marché ont des saveurs plus ou moins sucrées. Même si a priori présent dans une concentration 130 fois inférieure que dans la fumée de cigarette [7], la question de l’acétaldéhyde dans la vapeur créée par l’échauffement des e-liquides pourrait être une piste intéressante à creuser pour expliquer en partie le succès de la cigarette électronique auprès des fumeurs.

Nicotine / IMAO : Un double effet “Kiss Cool”

Alors que la nicotine serait responsable de la libération de dopamine, ou l’«hormone de la récompense» qui affecte les émotions et les mouvements, les IMAO aideraient à réguler ces niveaux de dopamine (en inhibant l’enzyme MAO qui détruit naturellement la dopamine). Killeen parle de cocktail de drogues à la nicotine et résume les choses de la manière suivante :

«Quand vous combinez dans le même produit un principe qui libère directement de la dopamine [nicotine] et un autre qui aide le cerveau à maintenir ce niveau de dopamine [IMAO], vous obtenez un double effet. Mon hypothèse étant que l’addiction des fumeurs trouve son explication dans la combinaison de la nicotine avec d’autres produits chimiques. Cette combinaison est responsable de la puissante dépendance que peuvent causer les cigarettes.

Killeen écrivait en 2011 : le tabagisme ne peut plus désormais être appréhendé en simples termes d’addiction à la nicotine sans prendre en compte des facteurs non-nicotiniques. D’autres éléments chimiques compris dans la fumée du tabac doivent très certainement apporter un complément à la nicotine pour rendre les cigarettes si addictives [7].

Quand on appréhende la nicotine comme un marqueur du comportement et que l’on commence à mettre en parallèle la présence d’ammoniac dans le tabac industriel (favorisant l’assimilation de la nicotine dans le corps) à laquelle on ajoute cette notion d’IMAO, on peut penser que l’effet de la nicotine contenue dans les cigarettes est littéralement boosté. Reste à savoir si cela est volontaire ou pas, mais connaissant le passé tumultueux des cigarettiers et leurs moyens scientifiques, on peut en douter …

Conclusion

Je n’ai fait que parcourir le sujet en survolant les papiers qui m’ont semblé pertinents, mais de ces quelques lectures je tire cinq conclusions principales :

  1. Selon un certain courant scientifique, dire que la nicotine est addictive est faux. Elle serait plutôt un élément “participant” à l’installation d’une dépendance “contextuelle” chez le fumeur.
  2. La cigarette électronique pourrait tirer son efficacité dans le maintien des stimuli auparavant associés à l’action de fumer (geste, rendu visuel de la fumée, aspect en bouche, goût, etc.). En présence de nicotine, la transition cigarettes / cigarettes électroniques se trouve sûrement optimisée et pourrait expliquer le succès fulgurant du produit auprès des fumeurs.
  3. La cigarette électronique (contenant de la nicotine) pourrait contribuer au renforcement du comportement (vapoter). Elle aurait un potentiel addictif moindre (en comparaison avec les cigarettes) dans la mesure où peu d’éléments chimiques viennent s’associer à la vapeur qu’elle dégage.
  4. Pour un vapoteur, l’intérêt de réduire son taux de nicotine dans les e-liquides n’est pas négligeable afin de ne pas favoriser un renforcement comportemental inutile (même si cela reste à chacun d’en juger).
  5. Tout porte à croire qu’il existe une grande différence entre l’effet de la nicotine des cigarettes traditionnelles et celle contenue dans les e-liquides des cigarettes électroniques.

Références

[1] Le mythe de l’addiction à la nicotine, Lettre du professeur Molimard à la HAS – formindep.org

[2] Cohen C, Perrault G, Griebel G, Soubrié P. Nicotine-associated cues maintain nicotineseeking behavior in Rats several weeks after nicotine withdrawal : Reversal by the cannabinoid (CB1) receptor antagonist, Rimonabant (SR141716) Neuropsychopharmacology. (2005) (1):145-55 : Nicotine-associated cues maintain nicotine-seeking behavior in rats several weeks after nicotine withdrawal: reversal by the cannabinoid (CB1) receptor antagonist, rimonabant (SR141716) – PubMed (nih.gov)

[5] FAQ Nicotine Replacement Therapy (NRT), réponses du docteur Akram Shafei (Égypte) – Stop-tabac.ch 

[8] Markov model of smoking cessation, Peter R. Killeen. Department of Psychology, Arizona State University, Tempe, AZ 85287-1104 : (PDF) A Markov Model of Smoking Cessation | Peter Killeen – Academia.edu

[3] Operant responding for a visual reinforcer in rats is enhanced by noncontingent nicotine: implications for nicotine self-administration and reinforcement, Psychopharmacology Voume 169 – Eric C. Donny et Al. – DOI 10.1007/s00213-003-1473-3 : Operant responding for a visual reinforcer in rats is enhanced by noncontingent nicotine: implications for nicotine self-administration and reinforcement | SpringerLink

[4] Quitting Smoking Among Adults—United States, 2001–2010 – Centers for disease control and prevention 

[6] Entretien avec Jean-Pol Tassin, La lettre du collège de France – Entretien avec Jean-Pol Tassin (openedition.org)

[7] L’acroléine dans la vapeur des cigarettes électroniques : https://fr.vapingpost.com/lacroleine-dans-la-vapeur-des-cigarettes-electroniques/

15 réponses à “La nicotine est-elle responsable de la dépendance au tabac ?”

  1. Ma Cigarette dit :

    Commentaire de Randall (posté ici à sa demande du à un problème d’identification) :

    1°) la présence de nicotine dans un ensemble de stimuli est nécessaire mais pas suffisante pour établir une dépendance.
    2°)
    Sans conditionnements additionnels (la lumière dans le cas des rats de
    Molimard, l’image de soi dans le cas du jeune fumeur de tabac,
    mastication de gomme, etc.), la nicotine SEULE ne suffit pas à entraîner
    une dépendance durable.

    Il convient donc de veiller à distinguer
    le cas de fumeurs rendus dépendants par une consommation de tabac et
    celui de personnes n’ayant jamais fumé.

    Espérons que ce bon
    papier suscite des commentaires de spécialistes. Beaucoup de vapoteurs
    réduisent spontanément leur absorption de nicotine, comme s’il se
    manifestait une intolérance à ce produit quand il n’est pas associé à
    d’autres. Ceci tend à donner du crédit aux Molimard et autres Tassin,
    pour ne parler que des chercheurs français.

    • Titan dit :

      J’ajouterais un élément non négligeable que je vérifie souvent dans l’ensemble de mon entourage, c’est ce désir, cette volonté délibérée de baisser “le plus rapidement possible” le taux de nicotine des DIY que je leur donne. Comme une frénésie presque enfantine à obtenir une délivrance rapide (trop) qui, si elle est obtenue pour certains pour qui ça marche, n’a fait que re-précipiter dans le “bi” (vapofumage) une bonne dizaine de vapers que je croyais “sauvés”. Mais comme je ne suis ni Dieu ni Docteur en Chaipakoi, je m’incline, tout en persévérant dans l’information anti-intox et la “culture du bon vaper”.

      Excellent papier Ghyslain, même si ta conclusion n°3 peut mettre mal à l’aise quand tu parles de “renforcement de comportement” qui laisse perplexe et pourrait laisser penser que plus on vape, plus on a envie de vaper … Mais je suppose que c’est possible.
      Et même si je me répète, excellent papier. On devrait tous mieux se mobiliser et faire en sorte de prendre des dispositions pour diffuser largement et au niveau national cette information primordiale concernant la nicotine et ses différences addictives Vape/tabac. Cela combattrait l’intox et tout la désinformation qui la diabolise depuis tant d’années.

  2. vapoteuse93 dit :

    Je ne pense pas qu’il y ait une véritable dépendance à la nicotine avec la e-cigarette / le e-liquide car quand je vapote avec ou sans dosage nicotinique, c’est seulement les sensations comme le hit qui changent. Je peux rester longtemps sans vapoter ; c’est juste le rituel qui me manque et c’est tout. Je serais plutôt accro à la gestuelle et au passage de la vapeur c.a.d. au gratouilli sur la langue et au hit dans la gorge.

  3. Nathalie Layssac dit :

    Voilà preque 1 mois que je vapote et je baisse mon taux de nicotine aujourd’hui , de 12 je passe à 6 mg . Ex-fumeuse de la valeur d’un paquet de cigarettes roulées ( entre 20-25 par jour ) , déjà je me sens mieux . Plus de toux grasse le matin , odorat qui revient petit à petit et surtout , très important pour moi , BEAUCOUP MOINS DE STRESS , donc moins de grignotage voir pratiquement plus , baisse importante de prise de médicament pour le stress !!!

    • Nom dit :

      attention quand même car vous descendez bien trop vite il faut y aller tranquillement il n’y a pas le feu au lac.

      • Ludovic Le Nest dit :

        Etant donné que ça fait 2 ans qu’elle a posté son commentaire il y a de forte chance qu’elle ne soit à 0 maintenant 😉

  4. natty dit :

    Dépendance à la nicotine? Je m’affole moins aujourd’hui si je ne trouve pas mon vapoteur .il y a 6mois si je ne trouvais pas mes tueuses , c’etait différent …..

    • Titan dit :

      Il y a 3 ans, quand je partais en oubliant mon paquet au PC ou sur la table du salon, il m’est arrivé de refaire 10 km en arrière pour revenir le chercher, lui, ou un briquet, ou les deux … Aujourd’hui, j’oublie mon VP partout sans piquer une crise … (haha), mais je crois que le “sevrage en cours d’une nicotine non boostée” n’est pas seul en cause. Le fait de pouvoir “oublier” quelque part un Truc-qui-ne-se-consume-pas y est aussi pour quelque chose. Dans le cas d’une clope allumée dans un cendrier, on ne l’oublie pas parce qu’elle pourrait foutre le feu … ou tout simplement parce qu’elle coûte un bras et qu’on peut éventuellement détester le gaspillage primaire … “je la finis parce que l’ai achetée et que c’est pas donné” …
      Un certain nombre de facteurs psychologiques et/ou environnementaux nous poussent à allumer une clope, et d’autres nous poussent à la finir, même sans envie particulière dans les deux cas.

  5. Manon dit :

    Pour ce qui me concerne il n’y a pas de dépendance à la nicotine, je suis passer de 18mg/ml à 16, puis à 11, et à 0mg/ml sans la moindre souffrance, au contraire c’est un confort supplémentaire, je rejoins Ma Cigarette dans son propos “Beaucoup de vapoteurs réduisent spontanément leur absorption de nicotine, comme s’il se manifestait une intolérance à ce produit ” en effet cela s’est passé comme cela pour moi, je ne puis que regretter de ne pas avoir baissé mon taux de nicotine plus rapidement, j’aurai pu passer de meilleures nuits de sommeil, que j’ai perdu durant cinq mois, de même qu’un état d’énervement permanent et de confusion, la nicotine n’apporte au final pas grand chose à la vape mis à part le hit, dont on fini par se passer très bien.

    Dommage qu’il n’y ait pas de forum sur lesquels on puisse parler librement de la nicotine.

    Merci pour cette article.

    • Nom dit :

      la tribune du vapoteur par exemple

      • Ludovic Le Nest dit :

        Idem que plus haut, ce commentaire a 2 ans maintenant. La tribune n’existait pas à l’époque :p

      • Titan dit :

        Il y a énormément “à boire et à manger” dans ces deux forums cités plus haut ….

    • Falken Vape dit :

      forum-ecigarette.com ?
      Chaque jour des vapoteurs viennent échanger et je crois qu’au-delà des échanges parfois techniques, l’accompagnement (je ne suis pas le seul) et le réconfort pour ceux qui rencontrent des soucis (je ne suis pas seul) sont un facteur important.

  6. Fanny Castel dit :

    très bon article Ghislain!!!
    ET oui à mon humble avis et pour avoir fait de nombreuses recherches à ce sujet et dans le cadre de nos recherches et questionnement… tout comme toi! Et lors de la rédaction de notre livre.
    Les théories des équipes Molimard restent les plus crédibles! La nicotine participe à renforcer un comportement, une gestuelle, un rituel de “shoot” nicotinique associée toujours avec d’autres facteurs (lumière, psychologie pour les humains, identité du fumeur) mais ne peut à elle seule être responsable de la dépendance auquel cas les substituts nicotiniques auraient un plus gros succès. Mais la vraie question n’est pas là selon moi.
    Et si la nicotine (comme on le sait un peu plus chaque jour) utilisée seule ne serait et semble n’être responsable d’aucune maladie ou troubles, peut on encore parler de dépendance?

    En clair c’est un sophisme de départ : la nicotine rend addict au tabac , le tabac tue, donc la nicotine tue!! Absurde!

    Autre question de fond c’est effectivement la piste du “savant cocktail chimique” de l’industrie du tabac qui rend très accro à la nicotine beaucoup plus que les substituts ou la nicotine utilisée seule, pourquoi un fumeur après une rechute est capable très rapidement de refumer autant voire plus et de réactiver la production de tout ces récepteurs à nicotine qui étaient alors détruits après plusieurs jours d’abstinence.. il y a bien en effet une donnée qui nous échappe, une empreinte une mémoire de réactivation comme nos globules blancs, des cellules mémoires qui resteraient en off que sais-je? Quel est cette combinaison qui rend accro au tabac et seulement au tabac et qui finit par nous tuer?
    Quant à la vape, on se rend rapidement compte que la sensation compense largement les besoins en nicotine (tant attendu pourtant de nos savants calculs mathématiques)… un hit avec du frais ou autre astuce ou performance de la ecig et nous voilà tous très bas rapidement–> donc la nicotine n’est nullement la seule responsable de l’addiction au tabac et si elle ne présente aucune risque sanitaire fin du débat pour la vape ;-),

    Je ne crois pas que quelconque étude sérieuse (autre que les faux débats lancés par les industriels de big tabaco) développe et valide une théorie selon laquelle la nicotine créerait des cancers ou autres… même dans la vape on s’est rendu compte que les risques cardio vasculaires: tension artérielle et pouls étaient que très peu voire pas du tout modifiés.. aucune tachycardie contrairement au tabac. En plus on le sait pas de monoxyde, goudrons etc on le dit assez donc pas de lésions des artères etc etc… le pied! la désinformation massive menée par l’industrie du tabac et par certains scientifiques frôle le ridicule et la criminalité…
    Je réitère très bon article!
    Fanny

  7. manu06 dit :

    très bon article,qui je pense trouve toute sa légitimité dans les rangs des vapoteurs,autant,nous ne pouvions nous passer de notre “dose” de blondes auparavant,autant la nicotine devient plus ou moins inconfortable au fur et a mesure des mois de vape,d’autres sensations font leur apparition,le gout,et bien sur,le geste,qui lui,reste primordial,mais des 18 ou 19 mg nicotinique de mes débuts en tant que vapoteur,ne subsiste qu’un timide 4 ou 5mg en fonction des saveurs,la nicotine est essentielle durant la transition,mais débarrassée des additifs de l’industrie du tabac,elle devient bien moins présente,pour parfois disparaitre totalement de certains liquides,et puis franchement,le picotement c’est cool,mais parfois,ça gâche le gout IoI