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La Grèce (enfin) prête à s’attaquer au tabagisme ?

Mis à jour le 28/08/2024 à 19h19
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Dans une récente déclaration, le premier ministre grec a annoncé vouloir s’attaquer au tabagisme. Le pays qui possède une loi anti-tabac depuis plus de dix ans mais qui ne l’a jamais appliquée, serait-il enfin prêt à s’occuper des fumeurs ?

Une loi anti-tabac jamais appliquée

Photo de Santorin, une île grecque

La Grèce entretient une relation particulière avec le tabac. En effet, malgré l’existence d’une loi anti-tabac depuis plus de 10 ans, aucun des gouvernements au pouvoir depuis sa promulgation ne l’a réellement appliquée. Probablement la faute à une crise économique qui a duré plus de 9 ans, et durant laquelle les taxes sur le tabac n’ont cessé d’être augmentées afin de renflouer les caisses de l’Etat, jusqu’à représenter aujourd’hui près de 2 % du PIB du pays.

Mais les choses pourraient bien être sur le point de changer. En effet, il y a peu, Kyriakos Mitsotakis, premier ministre du pays, a déclaré (la source n’est plus disponible) vouloir s’attaquer au tabagisme, et ainsi aller où aucun homme politique n’a réellement osé aller par le passé…

Lors de sa présentation, il a décrit son projet comme une « initiative audacieuse de protection de la santé publique » qui « modernisera et affinera la vie publique ». L’occasion pour lui de de noter que « l’ennemi est la fumée de tabac, non les fumeurs ».

De quoi interpeler la population d’un pays qui était jusqu’alors habituée aux promesses similaires réalisées par l’ancien ministre suppléant de la santé du pays, Pavlos Polakis, qui expliquait vouloir diminuer le nombre de fumeurs tout en… fumant des cigarettes lors de chacune de ses sorties en boîte de nuit.

A l’heure actuelle, en l’absence d’application de la loi, le tabagisme reste autorisé dans la plupart des lieux publics en Grèce, y compris dans les restaurants, mais également certains bâtiments publics, hôpitaux et écoles. Un laxisme que le premier ministre explique être la raison pour laquelle « 94,6 % de la population est exposée au tabagisme passif d’une manière ou d’une autre ».

Démarrage d’une nouvelle politique

La campagne de Kyriakos Mitsotakis devrait s’articuler autour de 4 points principaux : créer une culture antitabac, protéger les non-fumeurs, aider les fumeurs à cesser de fumer et réglementer la circulation des nouveaux produits du tabac.

Un numéro spécial a également été mis en place afin que chaque citoyen puisse signaler une personne enfreignant l’interdiction de fumer.

Une mesure qui s’accompagnera d’inspections réalisées par des équipes comprenant des policiers, qui pourront infliger des amendes dont le montant variera entre 100 et 1 500 € pour les fumeurs, et entre 500 et 10 000 € pour les établissements qui continuent d’autoriser le tabagisme.

« Tout comme nous avons appris à porter la ceinture de sécurité et le casque, nous apprendrons à fumer à l’extérieur des bars et des cafés » a conclu le premier ministre.

Aucun mot sur la cigarette électronique n’a pour l’instant été prononcé.

A l’heure actuelle, il y aurait plus de 2,5 millions de fumeurs quotidiens en Grèce, dont presque 23 000 mourraient de leur tabagisme chaque année.

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