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La difficile et triste histoire de Brandon, vapoter libre ou mourir

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L’article d’aujourd’hui est excessivement dramatique. En effet, Brandon, vapoteur, a souhaité témoigner à propos de l’adversité rencontrée au quotidien par ceux et celles qui sont passés à la cigarette électronique. Et les conséquences, pour lui, ont été désastreuses. Mais Brandon garde le moral, c’est l’essentiel.

Rendez-vous dans une boutique de vape

C’est dans une boutique de vape que nous rencontrons Brandon (nom modifié par discrétion). L’accueil, chaleureux, est marqué par une tradition que tous les vendeurs observent scrupuleusement : dès qu’ils l’aperçoivent, ils marmonnent « Tiens, salut Brandon » en levant les yeux au ciel. Un rituel immuable.

Alors que nous avons à peine entamé la conversation, une homme à la mine patibulaire se dirige vers nous et apostrophe Brandon « Qu’est-ce que je t’ai dit ? Tu peux rester si tu ne parles pas aux clients ». Rapidement, nous dissipons le malentendu, expliquant que nous sommes journalistes au Vaping Post. La réponse ne se fait pas attendre « Ah, vous interviewez Brandon, maintenant, au Vaping Post ? Vous me décevez, les gars, c’est quoi la suite, vous faire sponsoriser par Big Tobacco et faire du pataclic sur des fakes anti-vape? ».

Brandon reste imperturbable : « Les hostiles à la vape, il y en a même chez les vapoteurs » soupire-t-il sinistrement.

Il était une fois un fumeur

Tout a commencé lorsque Brandon a commandé son premier kit de vape. « C’était à la demande de ma femme. Bon, en fait, elle m’avait ordonné, pardon, demandé d’arrêter de fumer, et je suis tombé sur un article à propos de la e-cig. J’ai de suite vu le potentiel du truc ». Brandon cherche alors dans les tréfonds de l’internet, et devient vite un spécialiste. « C’était aux tout débuts de la vape » souligne Brandon. Ah, 2011-2012, ces années là ? « Euh, non, 2017-2018 ».

Brandon trouve vraiment son Graal avec un kit TFV12 et une box triple accu « Tous les débutants devraient avoir accès à ce type de matériel » insiste Brandon « pour retrouver les sensations de la clope ».

Quand on lui signale que les sensations du tabac, c’est plutôt vers le MTL qu’il faut se retourner pour les retrouver, Brandon explique « oui, pour les quelques uns qui avalaient la fumée de leurs cigarettes. Mais qui fait ça ? » tout le monde ? « Certainement pas ! Une minorité ! Avaler la fumée, ça fait mal à la gorge, les gens sont pas masochistes, quand même. Non, le kit débutant idéal, c’est un gros ato qui fait de gros nuages avec une grosse box pour avoir une grosse puissance. Les gens qui ne trouvent pas leur bonheur là dedans, c’est que, déjà, quand ils étaient au tabac, ils fumaient mal. »

Le monde contre Brandon

Le grand complot du monde contre Brandon a commencé lorsque sa femme, qui pourtant l’avait incité à arrêter de fumer, s’est dressée contre le vapotage.

« Sous un prétexte fallacieux » souligne Brandon « Quand j’ai perdu mon boulot ».

Ah, c’est bien malheureux. « Pas vraiment, c’était pour la bonne cause. Je résistais depuis longtemps déjà à l’oppression des employeurs achetés par Big Tobacco pour opprimer les travailleurs vapoteurs. D’après mon chef de service, ça nuisait à la sécurité, tous ces clouds, ça pouvait induire mes collègues en erreur et les empêchait de voir clairement. N’importe quoi. »

Mais dans quoi travaillait Brandon « dans une centrale nucléaire. » mais, quand même, c’est dangereux « Ben non, il n’y a pas besoin de voir les écrans de surveillance, il y a des alarmes sonores, je ne suis pas inconscient ! Et puis honnêtement, si les gars sont incapables de faire la différence entre une fuite de vapeur radioactive et un cloud de Red Astaire juste au nez, qu’ils changent de métier. »

Donc Brandon s’est fait virer « Oui, mais bon, c’est normal, les lobbys du nucléaire, de la pharmacie et du tabac marchent main dans la main, tout le monde sait ça. » Euh, non, mais bon, si tu le dis…

Le divorce de Brandon

Et donc, ta femme t’as plaqué parce que tu as perdu ton boulot ? « Disons que ça a pas aidé. Depuis longtemps, notre couple battait de l’aile, je le voyais bien. Elle râlait pour tout et n’importe quoi. »

Par exemple ? « Ben faire des clouds devant la télé, par exemple. C’est le meilleur moment, t’es dans ton canapé, tu te détends, tu cloudes. Mais ma femme a pris ce prétexte, paraît-il que les nuages de vapeur dans le salon l’empêchaient de voir l’écran. Tu vois, c’est la preuve qu’elle m’aimait plus, une femme normale aurait été admirative devant son homme capable de remplir un salon de 30 mètres carrés de vapeur ! Mais non, elle, elle voulait mater ce bellâtre de John Snow ».

« Elle m’a aussi reproché de ne pas retrouver de boulot. » soupire Brandon « mais ses arguments ne tiennent pas la route. Dans la rubrique loisir de mon CV, j’ai marqué ‘’vape’’ et je faisait des clouds en entretient d’embauche. Elle m’a dit que c’était mettre de la mauvaise volonté. Incapable d’apprécier le vrai militantisme à sa juste valeur. Je suis peut être encore chômeur, mais au moins, je suis un vapoteur intègre ! »

Et c’est ce qui l’a décidée à te plaquer ? « Il paraît. La goutte d’eau, d’après ce qu’elle a dit à son avocat, c’est quand on s’est retrouvé en garde à vue. » Ah bon ? « Oui. Au début, on allait juste au ciné, tu vois ? Et on s’est fait virer par un projectionniste corrompu par Big Tobacco. » Brandon soupire « Pourtant, c’était impressionnant, la salle faisait bien dans les 200 mètres carrés, ça m’a pris moins de trois minutes, un exploit… »

Et tu as fini en garde à vue parce que tu as empêché des spectateurs de voir le film ? « euh, non, c’est juste que je me suis pas laissé faire. Mais ça a dégénéré quand je me suis mis à souffler des clouds au visage des policiers que le patron du cinéma avait appelé. Je leur ai dit qu’ils ne pourraient jamais opprimer la vape ».

Brandon soupire encore, plus fort « ma femme est sortie la première de garde à vue, parce qu’elle a bien expliqué qu’elle n’y était pour rien. Elle a appelé un avocat, j’ai cru que c’était pour me sortir de là, mais non, c’était pour divorcer ».

Brandon sanglotte « Elle m’a plaqué pour un autre soi-disant vapoteur. Un homme, si on peut appeler ça un homme, qui vape en MTL à 12 watts. »

Brandon contre tous les autres

Brandon n’a plus de femme, plus de travail « et plus d’appartement non plus » précise-t-il « à cause d’un vague malentendu avec mes voisins et les pompiers… Bref, je ne souhaite pas vraiment parler de ça. Je suis retourné chez mes parents. ».

Donc, Bradon, on résume : tu habites chez tes parents à 40 ans passés, tu n’as pas de travail et tu es tout seul, c’est ça ? « Oui. Mais c’est pas ça l’important, l’important, c’est que la vape a changé ma vie ! »

Cet article est bien entendu une parodie, et, bien entendu, Brandon n’existe pas. Enfin, pour être honnête, disons plutôt qu’il ne s’appelle pas Brandon.