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Juul attaqué par son ancien actionnaire Altria

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Les histoires d’amour finissent mal en général, comme le démontre une nouvelle fois l’attaque portée contre Juul par son ancien actionnaire Altria. Un procès pour violation de brevet qui pourrait, s’il aboutit, priver Juul de la quasi totalité de ses produits.

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Les ennuis continuent pour Juul.

Altria Group, inc. a annoncé dans un communiqué que sa filiale NJOY a déposé une plainte contre JUUL Labs auprès de la Commission du commerce international des États-Unis (ITC). Dans cette plainte, la filiale du cigarettier demande l’interdiction d’importer certains produits siglés Juul, y compris les vapes JUUL et les JUULPods.

La raison invoquée est la propriété intellectuelle : Juul violerait plusieurs brevets détenus par NJOY. Plus particulièrement celui du NJOY ACE, qui est actuellement le seul pod à disposer d’une autorisation de mise sur le marché délivrée par la FDA.

NJOY a également déposé une plainte contre JUUL auprès du tribunal de district du Delaware sur la base de la même contrefaçon de brevet. La plainte ITC de NJOY contre JUUL allègue des violations commerciales associées à la vente de produits importés qui enfreignent les brevets américains 11 497 864 et 10 334 881. NJOY a acquis les brevets revendiqués auprès de Fuma International, LLC (Fuma) au terme d’un procès en contrefaçon intenté par Fuma contre NJOY.

Un coup dur pour Juul, porté par son ancien actionnaire. Le divorce, manifestement, ne s’est pas déroulé à l’amiable. Si le tribunal donnait raison à Altria, alors Juul se trouverait privé d’une immense majorité de son catalogue, et de l’intégralité des produits qui lui rapportent encore de l’argent. Ce qui serait, économiquement, catastrophique.

À moins que Juul ne négocie une licence d’exploitation. Au vu des sommes colossales perdues par Altria lors de son passage dans la startup, difficile d’imaginer qu’ils lui feront un tarif préférentiel.

Une mauvaise nouvelle ne venant jamais seule, Juul a annoncé hier un nouveau licenciement massif au cœur de son entreprise. Certaines sources parlent du départ forcé de 250 salariés, justifié des dirigeants par un besoin de « réduire [les] coûts d’exploitation et [se] positionner pour continuer à faire progresser [leur] mission en période d’incertitude réglementaire et du marché ».

N’hésitez pas à vous replonger dans notre chronologie de la saga Juul pour plus de contexte :

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